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Drôle de
décision que cette mise à pied de 151 jours sans solde infligée par le
gouvernement équatorien à sa vice-présidente. On aura tout vu et il est certain
que le meilleur reste à venir. Le monde est entré dans un labyrinthe sombre où
des institutions sont confondues avec les zoos livrant des spectacles aux
gamineries les plus incongrues. On ne sait pas encore comment la punie va
réagir à cette fabuleuse punition digne des sanctions des cours de récréation.
On ignore si la chef d'Etat équatorienne en second ne mérite pas un bonnet
d'âne pour sa désinvolture de petit écolier. Le fait est qu'elle soit mise au
piquet.
De par cette scabreuse incartade qui prête à l'hilarité, l'Equateur ne doit rien à ses proches proximités où l'impensable devient la règle pour laisser comprendre que de nombreux Etats n'ont plus de boussoles. Certains voient leur Parlement séquestré par des va-t-en-guerre décidés de ne pas se préoccuper de leur incontinence morale. D'autres préfèrent la folie guerrière pour n'accorder aucune différence entre la vie et la mort pour que les moindres indices de l'humanisme disparaissent de la surface de la terre. Il devient probable que l'ère des zombies est engagée pour que l'existence humaine n'ait plus de sens et de raison d'être. Il n'est peut-être pas curieux que la sacralisation de cette autre intelligence artificielle venue s'encastrer dans l'actuel vécu, avec applaudissements et fanfares dans les faits et gestes et dans le mental, ne soit que la confirmation de l'incapacité des hommes à se prendre en charge. Alors on ne sait plus qui de l'homme ou de la machine est un instrument pour définir la vie. Exemple parmi tant d'autres, la mise à pied de la vice-présidente de l'Equateur est une flagrante indication sur les inconséquences humaines qui déphasent la raison. Elles font parfois rire, mais elles sont souvent dramatiques presque pour laisser conclure que la terre ne mérite pas un sauvetage. |