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Pegasus effects!

par Belkacem Ahcene Djaballah

Certaines personnalités et /ou classes politiques et médiatiques occidentales, tout particulièrement celles exerçant le pouvoir, ou flirtant avec, font de plus en plus preuve, face aux conflits (internes ou externes), d'une bêtise de plus en plus évidente. Une déchéance de la rationalité qui ne dit pas son nom.

Une involution tout à fait normale, les hubris multiples devenues une drogue, éloignant de plus en plus, les prises de conscience des nouvelles réalités, celles du monde mais aussi et surtout celles de l'environnement proche.

Ce n‘est pas moi qui le dit mais c'est le constat dressé tout récemment par deux auteurs français, Olivier Postel-Vinay dans « Homo cretinus. Le triomphe de la bêtise » (Les Presses de la Cité) ainsi que Dominique Schnapper dans « Les désillusions de la démocratie » (Gallimard).

Pour eux, la bêtise « ne cesse d'augmenter dans nos sociétés occidentales, menaçant notre rationalité d'être humain et le destin de nos démocraties » Cette bêtise est bien visible au niveau des prises de décisions ou/et des propositions de décisions, face à des problèmes de société ou de politique internationale.

Ainsi, tout dernièrement, tout en falsifiant volontairement les chiffres (afin, bien sûr de dramatiser encore plus les problèmes, avec l'exemple de Poitiers, après le décès d'un jeune homme lors d'une rixe entre deux bandes), le nouveau shérif de droite du pays (la France) et ses amis parlementaires n'hésitent pas à proposer que le contrôles des quartiers populaires soient désormais entre les mains (bien équipées, bien sûr!) de l'armée. Quelque part, le fascisme en marche! Pour des raisons de politique intérieure et toute politicienne, voilà donc un problème, celui d'une violence liée au trafic de drogue (la France étant le pays européen le plus gros consommateur de « zetla », dure ou molle), abordé côté effets visibles, réels ou inventés, au lieu de dénoncer et de prendre les mesures draconiennes contre les causes réelles. En l'occurrence les pays fournisseurs, souvent producteurs ou de transit (l'Amérique latine étant bien plus proche par le Sud Atlantique).

Suivez mon regard ! Des pays producteurs et fournisseurs non seulement de drogues mais aussi, chez eux, de « jouissances » multiples lesquelles, enregistrées, servent de monnaie d'échange pour éloigner toute envie de rétorsion et pour faire « passer » certains dossiers de politique internationale (ex. du Sahara occidental). L'effet Pegasus et autres techniques de pointe et voies classiques comme un « certain » tourisme ?

A la guerre comme à la guerre, pourrait-on dire. Mais une guerre qui fait fi du respect des dignités et du minimum d'humanité, qui contourne les légalités internationales, qui, ce n'est plus une guerre mais bel et bien un proxénétisme et une prostitution ne disant pas leurs noms. Ceci dit, avec tout le respect dû aux péripatéticiennes déclarées!