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Le ministre
de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Tarek Belabidi
a eu la logique raison d'insister sur l'impératif de dégager une nouvelle
vision intelligente sur la politique du logement. A la pressante et énorme
demande de plus d'un million de citoyens inscrits officiellement dans le cadre
de l'AADL3, ne doit pas répondre, sous la contrainte, une démarche précipitée
dont les conséquences sociales négatives seront lourdes à gérer.
Quelle soit urbaine ou rurale, la cité n'a pas raison d'être quand elle s'identifie à une réserve de parcage humain où le partage de l'espace commun est source de déboires et de peines pour la population. Se loger pour une famille, et la faire loger à tout prix ne garantit pas une aisance de vie quand l'environnement et ses bienfaits sont occultés. Un logement n'est pas un abri. Dans le cas contraire, il ne dérogera pas à la profusion des plaies sociales qu'engendre un gourbi. Une habitation doit être par une juste définition un habit aisé qui finalise un réel progrès dans l'existence de chaque individu. Il ne s'agit pas là d'artifices architecturaux et ni couleurs des murs et encore moins de la prouesse des nombres et de la hardiesse des délais. Il est question d'un large et adéquat aménagement de l'ensemble de l'environnement sans lequel un logement ne serait qu'un refuge et un abri. La victoire politique et sociale est dans le façonnage pluriel, judicieux et intelligent dans tout ce qui préside à l'existence du citoyen. L'habitat est la finalité d'une harmonie avec les transports, la santé, l'éducation et la culture pour agréer une vie sereine pour les individus. C'est cette harmonie qui donne avec sa façade le qualificatif du développement. Une ville où il fera bon vivre doit répondre à une vision et à une prospective sur les siècles courants. Si l'on ne prend pas garde sous la pression de la démographie, l'investissement sur l'urgence produira plus de méfaits qu'il n'en résout. |