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Le sort de tous est lié

par Abdou BENABBOU

Malgré la puissance et la rapidité de la communication, il devient de plus en plus rare de goûter à la satisfaction de buter sur des nouvelles qui participent à la sérénité. Tout le monde s'accorde pour affirmer que la pandémie du Covid a eu des effets dévastateurs sur tous les plans. L'ensemble des pays ont tenté de vaincre le serpent pandémique avec un brin de réussite, mais tout prête à croire que l'on n'a pu se contenter que de lui amputer la queue.

L'impression générale est que le monde profondément perturbé ne vit plus que de crises et de tristesses davantage assombries par une inflation avec une lourdeur civilisationnelle que la majorité des peuples ont rarement connue. Sans doute est-ce cette tendance humaine à ne voir que les verres à moitié vides qui prédispose la communication dans toutes ses formes à ne s'étaler que sous un ciel sombre. Mais la réalité dans sa rigidité veut que la Terre ne tourne pas rond. Pourtant la sagesse est présente chez ceux qui accordent un peu de sagesse et de pondération pour donner à l'humanisme le sens qui sied. Difficile exercice quand la planète est en partage obligatoire et quand les destinées de tous, sans exception, sont intimement liées. L'interdépendance des pays comme celle des voisins de palier sont imparables. Le sort de tous est solidement noué. Celui des communautés comme celui des individus.

Pas un jour ne passe sans que l'on apprenne que des milliers de travailleurs sont mis au chômage pourtant ayant activé au sein des trusts dont les empreintes figurent dans l'avancée de la civilisation. La disette et le besoin ratissent large dans toutes les couches sociales et impriment des malaises indéfinis jusqu'à provoquer un pénible et parfois douloureux partage des espaces communs. Les guerres et les conflits au plus haut niveau des strates humaines. La violence du verbe et du comportement aux coins des rues et souvent même aux cœurs des familles.