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A quelques
encablures des élections présidentielles américaines, des paris sont lancés
pour arrêter qui d'une ancienne procureure ou d'un magnat de l'immobilier
s'installera à la Maison Blanche. On s'en tient d'abord aux profils des deux
candidats en privilégiant les derniers jeux de scène présentés au cours d'une
campagne électorale où les vindictes échangées ont respecté une tradition
américaine. Comme il fallait s'y attendre, les différentes grandes crises
mondiales ont été survolées et superficiellement abordées. La conviction de
préserver une image d'une Amérique fermée sur elle-même est rigide avec sa
composante multiculturelle convaincue curieusement que le monde s'arrête à ses
frontières et qu'il n'y a lieu d'ouvrir ses portes et ses fenêtres que quand de
grands intérêts sont en jeu.
Dans le monde actuel secoué par des crises amplifiées, le pari sur le maintien de la politique étrangère est évident. Seuls ses axes et ses formules changeront en fonction des locataires de la Maison Blanche. Depuis leurs naissances, les Etats-Unis ont gardé leur âme. Dans le duel actuel entre Kamala Harris et Donald Trump il ne manque que les colts. C'est à celle ou à celui qui tire le premier. A ce manège dualiste qui ne relève pas de la légende, l'ancien président a une longueur d'avance car les Américains ont un faible pour les animateurs des travées des saloons. Aux USA, ce ne sont pas les sondages approximatifs qui déterminent les vainqueurs, mais c'est le degré de violence qui planifie les victoires. Trump a pour lui le renouveau sans voile d'un fascisme renaissant dont l'Amérique conservatrice est friande. Il bénéficie du délestage fait dans l'embarras par le Parti démocrate d'un Joe Biden se désistant d'un duel auquel il tenait. Finalement un pari sur Kamala ou Trump n'a aucun sens lorsque l'Amérique s'étripe sur le superflu, mais reste unie sur l'essentiel qui préserve ses propres intérêts. |
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