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Samedi, 393e jour de l'agression contre Ghaza, le bilan de la barbarie sioniste s'est élevé à
43.314 martyrs et 102.019 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave
assiégée dans son rapport statistique quotidien. Le document ajoute que l'armée
d'occupation a commis 7 massacres, durant les précédentes 24 heures (vendredi,
ndlr), faisant pas moins de 55 martyrs et 192 blessés, précisant que « de
nombreuses victimes sont encore sous les décombres et dans les rues, car les
équipes de secours n'arrivent pas à les atteindre en raison des bombardements
». Concernant la situation humanitaire dans le nord de l'enclave, bouclé depuis
près d'un mois, l'organisation Oxfam a déclaré, vendredi, que l'aide «
n'atteint pas du tout les zones peuplées du nord de Ghaza
et que seules de petites quantités parviennent à la ville de Ghaza ». Le Bureau des Nations Unies pour la coordination
des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré, il y a quelques jours, que
l'arrivée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza
se heurte toujours à de nombreux obstacles, indiquant que sur « 423 mouvements
d'aide humanitaire coordonnés avec les autorités israéliennes, durant la
période allant du 1er au 20 octobre dernier, seuls 151 mouvements ont été
facilités, 189 ont été refusés, alors que les autres ont été annulés ».
Les bombardements de samedi sur Ghaza ont fait un premier massacre dès 2 heures du matin, dans le ciblage de plusieurs maisons du camp 5 de Nuseirat, dans le centre de l'enclave. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté au moins 5 martyrs et plusieurs blessés. Le Centre Palestinien de l'Information (PALINFO) a annoncé plus tard que le jeune photo-journaliste, Baraa Daghish, faisait partie des martyrs, ainsi qu'un enfant de la même famille. Dans le nord, des frappes aériennes israéliennes ont ciblé le projet Beit Lahia (2 martyrs et des blessés), ainsi que la région de Tal Al-Dhahab à Beit Lahia également, faisant 6 martyrs, et ont à nouveau bombardé l'école Halima Al-Saadia à Jabaliya Al-Nazla, faisant des martyrs et des blessés. A l'ouest de la ville de Ghaza, l'armée sioniste a ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens, dont deux ont été blessés, dans la zone d'Abu Iskandar du quartier de Sheikh Radwan, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera, ajoutant que l'ambulance qui transportait les blessés a été également visée par des tirs. Forte résistance dans le nord Après 28 jours d'intenses bombardements sur les régions de Beit Lahia et de Jabaliya, dans le nord de Ghaza, la résistance Palestinienne continue d'infliger d'importantes pertes en soldats et en véhicules à l'armée génocidaire israélienne. Les Brigades Al-Qassam ont mené plusieurs opérations à Jabaliya durant les deux premiers jours de novembre. La plus importante reste celle de vendredi durant laquelle les combattants de la branche armée du Hamas « ont réussi à cibler un véhicule de transport de troupes sioniste avec un obus «Al-Yassin 105», ainsi qu'une maison à l'intérieur de laquelle 12 soldats étaient barricadés avec un obus TBG, les laissant entre morts et blessés ». Et alors que « 3 soldats tentaient de fuir vers un char Merkvah, celui-ci a été visé par un engin hautement explosif dans la zone d'Al-Qasasib à Jabaliya », affirme Al Qassam. Samedi, Al Qassam a déclaré que ses combattants ont ciblé « deux bulldozers militaires D9 avec deux obus «Al-Yassin 105» près de la compagnie Al-Qimma, à l'ouest du camp de Jabaliya », et qu'ils ont fait exploser une « maison pré-équipée » contre « une force sioniste » composée de plusieurs soldats près de l'école Al-Fakhoura » également à l'ouest du camp de Jabaliya. Selon la même source, « l'ennemi a annoncé la mort d'un officier et de 3 soldats lors de cette opération ». Lors de la même journée, et toujours dans la zone de l'école Al-Fakhoura, « un autre bulldozer D9 et un groupe de soldats d'occupation » ont été visés, respectivement, par « un obus Al-Yassin et un dispositif explosif antipersonnel, les laissant entre morts et blessés », ajoute un autre communiqué d'Al Qassam publié sur Telegram. Des médias israéliens cités par Al Jazeera ont rapporté qu'un soldat israélien a été tué lors de combats dans la bande de Ghaza, au milieu d'informations faisant état d'un «incident de sécurité » auquel les forces d'occupation israéliennes auraient été exposées. La source a précisé qu'un hélicoptère de l'armée israélienne a atterri à Jabaliya, pour évacuer les soldats blessés. De son côté, le journal Yedioth Ahronoth a rapporté que des « affrontements très difficiles » ont lieu à Jabaliya. De leur côté, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa ont annoncé avoir « bombardé des véhicules de l'armée d'occupation, pénétrant au nord du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, avec des obus de mortier des véhicules israéliens ». Le Hezbollah cible 3 bases militaires et une usine d'armement israéliennes Samedi, les correspondants d'Al Jazeera a rapporté plusieurs bombardements israéliens sur différentes régions au Liban. Les attaques ont commencé dans la nuit contre la ville de Kafr Rumman et les environs du fleuve Litani, dans le sud du pays. D'autres bombardements ont eu lieu durant la journée notamment sur d'autres villes du sud du Liban, dont Saksakiyah et Kafra. Vers 16 heures, le ministère libanais de la Santé a fait état de 11 blessés à la suite d'un « raid de l'ennemi israélien dans le quartier de la galerie Semaan, dans la banlieue sud de Beyrouth ». La résistance libanaise a, de son côté, ciblé plusieurs installations militaires et industrielles de l'entité sioniste avec plus de 80 missiles et des drones d'attaques. Les premières attaques du Hezbollah ont commencé avant l'aube avec une salve de missiles sur différentes régions du nord de la Palestine occupée, dont Tel-Aviv. A plusieurs moments de la journée d'hier, des médias israéliens ont fait état d'explosions dans les régions d'Acre, Haïfa, et en Galilée. Le service d'ambulance israélien, cité par Al Jazeera, a signalé que « 19 personnes blessées avaient été évacuées après qu'un missile soit tombé et ait directement touché un bâtiment de la ville de Tira, dans le centre d'Israël ». Durant la matinée, le Hezbollah a déclaré avoir bombardé « la base de Glilot de l'unité de renseignement militaire « 8200 », dans la banlieue de Tel-Aviv, avec un missile de haute qualité », d'avoir ciblé « avec une nuée de drones d'attaque, la base aérienne israélienne de Palmachim », dans le sud de la même ville, et « d'avoir touché les cibles avec précision ». Le Hezbollah a également annoncé que des salves de missiles ont bombardé « les colonies sionistes de Shaal, Delton, Berea et Bar Yohai, et des villages du nord de Haïfa ». Par ailleurs, l'Autorité israélienne de radiodiffusion a rapporté qu'un drone s'était abattu directement sur une usine au nord de la ville de Nahariya. Plus tard, le Hezbollah a déclaré avoir bombardé avec un missile le siège de la société Alta Military Industries, au nord-est de la ville de Haïfa. Des médias israéliens ont eux aussi fait état de plusieurs explosions à proximité de la base de Ramat David à Marj Ibn Amer, à l'est de Haïfa, suite au lancement de drones depuis le Liban. Israël coupable de «crimes de guerre délibérés» contre le système de santé à Ghaza Madame Navi Pillay, membre de la Commission d'enquête de l'ONU sur le territoire palestinien occupé, a affirmé mercredi qu'une enquête indépendante a révélé qu'Israël mène une « politique concertée » pour détruire le système de santé de Ghaza. « Il ne s'agit pas simplement de rapporter ce que nous voyons sur les réseaux sociaux, mais d'un compte rendu très soigneusement vérifié de la destruction d'hôpitaux, du ciblage délibéré de médecins », a déclaré Pillay à Al Jazeera. « C'est aussi le premier rapport des Nations Unies qui conclut qu'il y a un ciblage délibéré des travailleurs de la santé, du système de santé en lui-même ce qui est, un crime de guerre », a-t-elle ajouté. L'intervenante a également rappelé que l'entité occupante « rend difficile l'enquête sur ses attaques meurtrières en refusant l'entrée aux enquêteurs indépendants ». Dans ce rapport, remis mercredi, les enquêteurs concluent : « Israël a perpétré une politique concertée pour détruire le système de santé à Ghaza dans le cadre d'une attaque plus large contre la bande de Ghaza, commettant des crimes de guerre et un crime contre l'humanité, avec des attaques incessantes et délibérées contre le personnel et les installations médicales. » Une rapporteuse spéciale de l'ONU demande la suspension des lettres de créance d'Israël Invoquant des violations répétées du droit international et l'occupation du territoire palestinien, Madame Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, a demandé la suspension de l'adhésion d'Israël aux Nations Unies. «Je crois que l'impunité qui a été accordée à Israël lui a permis de devenir un violateur en série du droit international », a déclaré, mercredi, Francesca Albanese, lors de la présentation de son deuxième rapport sur la situation à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Albanese a déclaré qu'elle recommandait à l'Assemblée générale d'envisager la suspension des lettres de créance d'Israël en tant que membre de l'ONU jusqu'à ce qu'il cesse de violer le droit international et retire son occupation « clairement illégale ». « Israël, dans sa quête de réaliser le Grand Israël, tente de réduire physiquement ou spirituellement... la présence de l'identité palestinienne dans le territoire palestinien occupé », a-t-elle ajouté. Plus tard, lors d'une conférence présentée devant des étudiants de l'Université de Princeton, a rappelé que toutes les actions de l'entité sioniste à Ghaza mènent à la conclusion qu'il s'agit bien d'un génocide. « La réalité est claire. Déjà, de par les observations faites durant les 5 premiers mois des actions d'Israël à Ghaza, la manière avec laquelle elles ont été menées, les mots utilisés, les stratégies déployées, les politiques mises en place, le choix des munitions, et comment les gens ont été ciblés, j'ai conclu, dans une étude intitulée «Anatomie d'un génocide», présentée en mars dernier devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qu'il y avait des bases raisonnables que des actes de génocide ont été commis », a déclaré jeudi, Mme Albanese devant son auditoire à l'Université de Princeton, aux Etats-Unis. |
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