Le président de la
République Abdelmadjid Tebboune avait ordonné en 2022
de prendre en charge les maladies rares et de coordonner avec les associations
spécialisées dans ces pathologies pour « maintenir les cas atteints de maladie
rare sous la loupe de l'Etat pour leur dépistage précoce, leur suivi et leur
examen en vue de les cerner et de réduire leur propagation ». Conformément aux
instructions du président de la République plusieurs pathologies peu connues
auparavant ont été inscrites dans la liste des maladies rares, le cas par
exemple de la maladie rare l'ASDM « Déficit en sphingomyélinase
acide » qui figure aujourd'hui sur ladite liste. C'est ce qu'a affirmé, en tant
que coordinateur des maladies rares, le Pr Azzedine Mekki,
chef de service de pédiatrie CHU Parnet, en marge
d'une journée d'information sur cette pathologie, organisée avant-hier par les
laboratoires Sanofi, à Alger. Le Pr Mekki a précisé
que dernièrement la liste des maladies rares a été élargie en précisant que
l'ASDM fait partie aujourd'hui de la liste des pathologies rares. Cette
inscription, dira le conférencier, permettra automatiquement l'enregistrement
du médicament traitant cette maladie. Soulignant que l'enzymothérapie, le seul
traitement administré jusqu'à présent pour l'ASDM, a été déjà enregistrée par
les autorités compétentes. « Il sera libéré probablement dans deux ou trois
mois », selon les intervenants à cette journée. Le Pr Mekki
a souligné l'importance du diagnostic précoce. «L'errance diagnostique » peut
durer des années, « parfois les patients atteints arrivent avec des
complications graves qui diminuent considérablement les chances de survie chez
ces derniers», dit-il. Ces maladies, attestent les intervenants, sont assez mal
connues par certains médecins et totalement inconnues par d'autres. M. Mekki a mis l'accent, dans ce sens, sur la nécessité de
favoriser le diagnostic précoce de ces maladies. Précisant que cette
amélioration de diagnostic passe par la formation dans la graduation et post
graduation. Il faut, dit-il, introduire impérativement la formation sur les
maladies rares dans les études en médecine et de miser aussi sur la formation
médicale continue, pour pouvoir améliorer le diagnostic clinique en premier
lieu. Pour rappel, plus d'une centaine de maladies rares sont ainsi reconnues
et inscrites au niveau du ministère de la Santé, contre seulement une vingtaine
qui étaient inscrites il y a de cela une dizaine d'années. «Le déficit en sphingomyélinase acide » est une maladie génétique qui,
selon les spécialistes, est causée par un déficit de l'activité de l'enzyme. Ce
déficit affecte les patients pédiatriques et adultes, entraînant ainsi des
symptômes graves et chroniques.