Vendredi, 385e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 42.847 martyrs et 100.544 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a précisé que l'armée d'occupation a commis, mercredi, 4 massacres, faisant 55 martyrs et 133 blessés.

Jeudi, la folie meurtrière de l'entité sioniste a fait plusieurs dizaines de martyrs et de blessés à Ghaza, dont plus de 150 dans les bombardements sur différentes zones du nord de l'enclave, notamment Beit Lahia et Jabalya.

«Plus de 150 martyrs et blessés dans les bombardements de l'armée d'occupation de 13 maisons de la rue Al-Houja, dans le camp de Jabalya», a indiqué jeudi le porte-parole de la Protection civile de Ghaza.

Dans le Nord, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les forces d'occupation israéliennes ont pris d'assaut l'hôpital Kamal Adwan, avant d'obliger «les patients de l'hôpital à se rendre dans la cour principale». A l'heure de la rédaction de ces lignes, plus de 200 malades et membres du personnel médical de cet établissement, et plusieurs centaines de personnes déplacées, sont otages de l'armée sioniste.

Vers 15h30, le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré : «Nous avons perdu le contact avec le personnel de l'hôpital Kamal Adwan après des informations faisant état d'une attaque contre l'hôpital».

Jusqu'à 16h de la journée de vendredi, l'armée d'occupation continuait «d'assiéger, depuis la nuit, des dizaines de milliers d'habitants du projet Beit Lahia, de la ville de Beit Lahia et du camp de Jabalya au nord», a indiqué la même source.

Le Directeur de la santé à Ghaza a déclaré à Al Jazeera que plusieurs enfants «sont tombés en martyrs à l'hôpital Kamal Adwan après que l'occupation israélienne a bombardé la station d'oxygène».

Le correspondant d'Al Jazeera a également déclaré que les forces d'occupation ont arrêté le militant Abboud Battah dans l'enceinte de l'hôpital Kamal Adwan et l'ont emmené, avec d'autres jeunes, vers une destination inconnue. Abboud a été libéré deux heures plus tard, a annoncé Al Jazeera, sans préciser si les autres jeunes arrêtés en même temps l'ont été également.

Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza. Vers 14h, des sources médicales ont fait état à Al Jazeera d'un bilan d'au moins «67 martyrs palestiniens dans des raids israéliens visant des maisons habitées dans la bande de Ghaza depuis l'aube», dont «23 martyrs et plusieurs blessés» dans le quartier d'Al-Manara, à Khan Younes, et 2 autres martyrs et des blessés, dans le quartier de Qaïzan al-Najjar, à Khan Younes également. Plus tard, le ministère de la Santé a déclaré que le bilan de ces deux attaques est passé à 38 martyrs et des dizaines de blessés transférés dans les hôpitaux.

Toujours dans le Sud, le corps d'un martyr retrouvé dans la ville de Rafah, suite à un bombardement israélien qui a visé une maison.

Dans le nord de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a fait état d'un bilan de 25 martyrs et plusieurs blessés dans un bombardement israélien qui a visé deux maisons à Beit Lahia, et 4 autres martyrs près de la mosquée Al-Qassam dans la même région.

A Jabalya Al-Nazla, un bombardement d'artillerie a visé l'école Halima Al-Saadia, qui abrite des personnes déplacées.

A l'ouest de la ville de Ghaza, l'aviation israélienne a visé un groupe de Palestiniens dans le camp d'Al-Shati et le quartier d'Al-Nasr, faisant 9 martyrs et plusieurs blessés.

Nord de Ghaza : la résistance riposte

La résistance palestinienne a mené, vendredi, pas moins de 8 opérations contre l'armée d'occupation, dans le nord de Ghaza, une région soumise à un siège total depuis le 5 octobre dernier.

Les Brigades Al-Qods ont mené quatre de ces opérations, dont celle «visant des soldats et des véhicules israéliens dans la zone d'Al-Qasasib, dans le centre du camp de Jabalya, avec des obus de mortier», de s'engager dans de «violents affrontements avec un groupe de soldats qui tentaient de pénétrer au nord de Beit Lahia», avant de «faire exploser deux engins pré-implantés près de la gare de Barawi contre un véhicule militaire israélien» à Beit Lahia également.

Plus tard, les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir détruit un bulldozer militaire israélien dans la rue Al-Sika, à l'est du camp de réfugiés de Jabalya, avec un obus RPG.

De leur côté, les Brigades Al-Qassam ont déclaré que leurs combattants «ont tiré sur un soldat israélien avec un fusil ‘al-Ghoul' dans la zone d'Al-Razan, dans le camp de Jabalya», «ont visé un bulldozer militaire israélien avec un engin explosif à l'est du camp de Jabalya», et d'avoir ciblé un «véhicule militaire d'occupation avec un dispositif stroboscopique dans la rue Al-Qasasib, dans le camp de réfugiés de Jabalya».

Toujours à Jabalya, Al-Qassam a détruit deux véhicules de transport de soldats sionistes avec deux obus Al-Yassin et Tandem, ainsi qu'un bulldozer, près de la mosquée Imad Aaql, à l'ouest du camp de Jabalya.

L'armée d'occupation israélienne n'a reconnu, hier, que la mort d'un officier et de deux soldats lors de combats dans le nord de la bande de Ghaza.

Liban : 3 journalistes tués dans un raid sioniste

Vendredi, la Protection civile libanaise a annoncé le martyr de 3 journalistes, survenu à l'aube, lors d'un raid israélien sur la ville de Hasbaya, dans le sud du pays.

Il s'agit d'un cameraman, Ghassan Najjar, d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohamed Reda, et d'un vidéojournaliste Wissam Qassem.

Selon le ministre libanais de l'Information, Ziad Makari, qui a qualifié l'attaque de «crime de guerre», le bombardement a ciblé une résidence où étaient présents «18 journalistes représentant sept médias».

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré que «l'agression délibérée contre les journalistes vise à intimider les médias afin de dissimuler les crimes et les destructions commises par Israël».

Vendredi, les Forces d'urgence des Nations unies (FINUL) ont indiqué que l'armée israélienne avait ouvert le feu sur l'une de leurs positions près de la ville de Dhahira, au sud du Liban. De son côté, le ministre libanais de la Santé a déclaré : «Nous avons documenté 55 attaques israéliennes contre des hôpitaux, dont 36 ont été directement ciblées, ce qui a conduit à la fermeture de 8 d'entre eux». Ajoutant que «163 martyrs et 272 blessés ont été recensés dans le secteur de la santé», ainsi que le martyr de «11 journalistes et 8 autres blessés» depuis le début de l'agression israélienne contre le Liban.

Jeudi soir, le ministère libanais de la Santé a annoncé un bilan de «2.574 martyrs et de 12.001 blessés» depuis le début de l'agression sioniste. Hier, l'armée sioniste a bombardé les villes de Kafra, Chebaa, de Shokin, Derisyan et Kafrsir, au sud du Liban.

Quant à la riposte de la résistance libanaise, elle a fait plusieurs morts dans les rangs de l'armée sioniste, dont des officiers. Parmi eux, 2 officiers et 3 soldats tués et 20 autres blessés lors de combats dans le sud du Liban, a annoncé la radio de l'armée israélienne. Le correspondant d'Al Jazeera a indiqué que ce bilan porte à 10 morts de l'occupation en 24 heures.

Plus tard, la radio militaire israélienne a rapporté que «20 personnes avaient été blessées, dont trois dans un état grave, près de Majd al-Krum, en Galilée, à la suite d'un missile tiré depuis le Liban», rapporte Al Jazeera.

Le Hezbollah a déclaré avoir «ciblé la position de l'armée israélienne d'Al-Baghdadi avec un essaim de drones d'attaque et l'avoir touchée avec précision», ainsi que des «tirs d'obus d'artillerie sur un rassemblement des forces armées israéliennes à la périphérie est de la ville d'Aïtaroun, au sud du Liban», ajoutant que ses combattants «ont visé, avec un missile guidé, un char Merkava à la périphérie de la ville de Marwahin, au sud du pays, tuant et blessant son équipage».

L'Algérie appelle à agir pour protéger les plus vulnérables à Ghaza et au Liban

L'Algérie a exhorté, jeudi à New York, la communauté internationale à agir pour protéger les personnes les plus vulnérables à Ghaza, notamment les femmes, réitérant son appel à un cessez-le-feu «immédiat» et «permanent», et au Liban, où l'entité sioniste commet une agression sans précédent. «Les mots me manquent pour rendre compte des atrocités et de l'horreur quotidiennes des Palestiniens et en particulier les femmes (...) Nous réitérons notre appel en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, mais aussi au Liban afin de veiller à ce que tous les civils et en particulier les plus vulnérables, c'est-à-dire les femmes, soient protégés par le droit humanitaire international», a déclaré, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama, lors d'un débat public organisé par le Conseil de sécurité, intitulé»Femmes, paix et sécurité». Bendjama a rappelé que le génocide en cours à Ghaza «a infligé des souffrances particulièrement cruelles aux femmes», ajoutant que parmi plus de 42.000 martyrs, «14.000 sont des enfants et plus de 10.000 sont des femmes».

Evoquant les mesures à prendre, le représentant de l'Algérie a préconisé, en premier lieu, l'adoption, par la communauté internationale, de mesures susceptibles de renforcer la reddition de comptes et les sanctions à l'encontre «des acteurs qui bafouent le droit international humanitaire et les droits des femmes dans les zones de conflit».