|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'arrivée du
Président tebboune à la tête de l'Etat algérien, a
marqué le début d'importantes réformes économiques, en commençant par la lutte
contre la bureaucratie et la valorisation de la richesse humaine jusqu'à la
mise en place de la nouvelle loi sur l'investissement publiée en date du 28
Juillet 2022 dans le numéro 50 du Journal Officiel, visant à donner un nouveau
souffle au développement économique de l'Algérie.
Grace à la volonté et l'engagement des pouvoirs publics actuels, traduites par la mise en place d'une stratégie nationale (2020-2024), dans le but de réussir la transition et le passage d'une économie rentière, tributaire de la variabilité des prix du baril, à une économie durable, forte et émergente. L'Algérie aujourd'hui a réussi d'instaurer un écosystème favorable à l'innovation et propice pour la croissance des start-ups prometteuses. Déterminées à rompre avec le système économique rentier, qui a longtemps caractérisé la politique économique du pays, des mesures stratégiques ont été enregistrées, surtout en matière de modernisation et création des start-ups, afin de renforcer l'économie nationale et diversifier les recettes en devises, à travers la création d'un ministère délégué chargé de l'Economie de la connaissance et des startups début 2020 qui a prouvé son efficacité et son soutien à l'économie nationale pendant la pandémie de la Covid-19, aujourd'hui devenu ministère de l'Economie de la connaissance et des Start-ups. Une vision stratégique pour une relance économique durable Dès sa création le ministère de l'Economie de la connaissance et des Startups, a permis la naissance de plus de 750 jeunes entreprises labélisées et organisé plusieurs évènements en relation avec la numérisation et l'innovation, impliqué ainsi la communauté de jeunes entrepreneurs et permettre un riche échange autour du rôle des start-ups dans la relance et la promotion de l'économie nationale. Ceci dit un paquet d'outils et d'organismes a permis d'accompagner les jeunes entrepreneurs dans la création de leurs start-ups en leurs fournissant conseils et financement à travers des formules adéquates encadrées par des structures publiques telles que l'Algerian Start-up Fund « ASF », créé dans le but d'être un véritable catalyseur de l'écosystème start-up en Algérie et qui a pour mission l'accompagnement des start-ups en tant qu'actionnaires après évaluation des risques et étude du bisness plan de ces dernières. L'écosystème entrepreneurial des start-ups algériennes est très prometteur. La notion de Start-up jadis peu connue chez la plupart des acteurs économiques et moins soutenue par les pouvoirs publics, aujourd'hui devenue un véritable levier de croissance économique et source importante de création de postes d'emploi. Certes le chemin reste loin mais tous les indicateurs indiquent que notre économie est sur la bonne voie. Commencer petit et voir grand le réel chalenge des start-ups algériennes Toute start-up aspire à croître et à passer au stade de scale-up, ce qui implique de grands efforts et un travail organisationnel et une stratégique efficace en interne. Aujourd'hui en Algérie on est encore en phase de démarrage, pour nos start-ups l'objectif est de se positionner dans le marché et d'essayer de résister à la concurrence, sauf que pour la majorités d'entre-elles, la première phase de vie qui est l'adaptation et la construction de l'ADN de l'entreprise est facilement accomplie, avec une vitesse impressionnante, et cela grâce aux talents de ses fondateurs et l'accompagnement étroit et permanent des pouvoirs publics, à travers ses différents organismes spécialisés dans l'appui, le développement et la promotion de ces jeunes entreprises. Ceci dit la scalabilité des entreprises les plus prometteuses est une évidence à moyen et long termes. Néanmoins, une mise en place d'une stratégie adéquate doit être élaborée pour piloter ce changement et aider ces potentielles scale-ups lors de leurs passages en temps opportun. Par ailleurs, tout changement implique des risques et nécessite une planification sans faille et une stratégie de transition personnalisée pilotée par un management qualifié, souple et éclairé, à l'écoute de son environnement extérieur et connecté avec sa force de travail via un réseau d'information fiable et instantané. L'ALGERIE FUTUR NOYAU DE L'INNOVATION DANS LA REGION L'Algérie connaît une évolution technologique sans précédent. Des start-ups opérantes dans l'activité santé ont apporté une plus-value durant la période de crise sanitaire, grâce à l'utilisation de l'intelligence artificielle intégrée à des solutions utiles dans la lutte contre le virus tout en exposant le moins possible le facteur humain au danger de ce dernier. Cela a fait épargner à l'Etat des sommes colossales. Les pouvoirs publics réitèrent leur détermination à promouvoir l'écosystème entrepreneurial et de l'innovation nationale, à travers l'injection de 58 milliards de dinars algériens, l'équivalent de 411 millions de dollars dans le Fond Algérien des Start-ups «ASF», qui sans aucun doute, permettra le financement des start-ups à l'échelle nationale et encouragera les porteurs de projets à pénétrer le monde de l'entreprenariat. Cela contribuera au développement de l'économie nationale, dans le même contexte qu'a commenté Monsieur Okba Hanachi, Directeur Général de l'Algerian Startup Fund, «Cette nouvelle phase, la première du genre en Algérie, devrait améliorer l'écosystème de l'entrepreneuriat et de l'innovation dans le pays». En conclusion, la politique nationale dans le domaine de la start-up et l'économie du savoir en Algérie, commence à donner ses fruits, avec plus de start-ups prometteuses et rentables chaque année. Néanmoins, et malgré les efforts considérables fournis de 2020 à ce jour, une réforme s'impose dans le secteur banquier afin de libérer le paiement en ligne, outil indispensable pour la plupart des start-ups surtout celles spécialisées dans le e-commerce, aussi une digitalisation de l'administration pour faciliter et accélérer la constitution de dossier pour le porteur de projet et les motiver à prendre part au développement économique national. *Licence en Management à HEC Alger ex-INC - Cadre Rressources Humaines - MBA en Mangement et Direction des Entreprises. Bibliographie : - www.asjp.cerist.dz -Algérie Presse Service - www.cadremploi.fr - www.innovatech-conseil.fr - Journal Officiel de la République Algérienne |