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Ce conflit qui
dure depuis 40 ans, oppose depuis 1975 le Front Polisario au Maroc pour le
contrôle de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental. La République
arabe démocratique du Sahara, fondée par le Polisario en février 1976, au
lendemain du départ des Espagnols, s'appuie sur le droit international et le
principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, fondement des politiques
de l'Organisation de l'Union africaine, depuis 1964, afin de légitimer sa
souveraineté sur les territoires du Sahara occidental. Le royaume chérifien du
Maroc base, quant à lui, ses revendications sur son «droit historique»
à contrôler les «provinces du Sud». Les provinces concernées sont, Oued Eddahab-Lagouira,..., qui faisaient partie du prétendu «Grand Maroc» historique. Depuis la décolonisation, le Sahara Occidental n'a donc toujours pas de statut juridique, et la résolution du conflit paraît toujours aussi lointaine. Cette absence de résolution tient tant à des facteurs internes à l'opposition entre Marocains et Sahraouis, qu'à des facteurs géopolitiques, la France surtout qui soutient mordicus la position marocaine. S'agissant du Maroc, l'ampleur prise par la question sahraouie est plus qu'une simple question d'hégémonie dans la région, et relève également de questions de politique intérieure et de consolidation de la légitimité de l'État. En 1976, la monarchie connaissait de grandes difficultés, confrontée à des émeutes, des grèves ouvrières et estudiantines, et des tentatives de coup d'État contre la personne du roi. Le dossier du Sahara occidental lui offre une opportunité réelle pour créer « l'union sacrée autour de la monarchie pour la «réunification du royaume» et donner aux militaires un dérivatif politique ». Le coût diplomatique du conflit sahraoui pour le Maroc est particulièrement élevé. La non reconnaissance internationale de son annexion du territoire a eu des répercussions négatives dans ses relations avec l'ensemble des États de la région, avec comme conséquence une marginalisation relative du royaume de certaines institutions africaines, au premier rang desquelles l'Union africaine et l'Union du Maghreb arabe. C'est un manque à gagner évident en termes de construction régionale, avec toutes des incidences sur la gestion des questions sécuritaires, économiques et diplomatiques pour lesquelles la coopération régionale est un élément primordial. Genèse de l'Histoire Le Sahara occidental est un vaste territoire (266.000 km2) du désert du même nom, situé à l'ouest du Maghreb. Il possède comme voisins frontaliers le Maroc au nord, l'Algérie au nord-est, la Mauritanie à l'est et au sud et à l'ouest, sa frontière est bordée par l'Océan Atlantique. Depuis 1975, il est l'enjeu d'un long conflit entre le Front Polisario et le royaume du Maroc. Le Sahara occidental, une terre occupée depuis 1884 Avant 1884 (début de la colonisation de la région par l'Espagne), la zone que l'on nomme aujourd'hui le Sahara occidental était habitée par des tribus organisées et indépendantes les unes des autres. Durant la période coloniale, certains chefs guerriers, désireux de se débarrasser de cette tutelle jugée encombrante, acceptèrent des aides matérielles massives de la part du sultan du Maroc. Cette attitude laissa imaginer au royaume du Maroc que ces chefs acceptaient et reconnaissaient ainsi, de fait, la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental. L'origine du conflit (1975-1976) Pour la retrouver, il faut en revenir à l'histoire coloniale. Au début du XXe siècle, la France et l'Espagne se partagent le Maroc, vieux sultanat, alors chancelant. La France fait de la majeure partie du pays son «protectorat». L'Espagne occupe le Rif, la province du nord (sans Tanger, transformée en ville internationale). Elle s'installe aussi au sud, là où le Sahara rejoint l'Atlantique, dans une très longue bande de terre. On n'y trouve rien d'autre, alors, que des dunes et du sable, mais, avec ses 266.000 km², elle est vaste comme le Royaume-Uni. En 1965, les Nations Unies firent pression sur l'Espagne pour qu'elle accepte de décoloniser ce territoire et d'organiser un referendum d'autodétermination. Mais l'Espagne fit la sourde oreille. Au milieu des années 1970, alors que Franco n'en finit plus d'agoniser, Madrid se décide enfin à en partir. A qui doit revenir ce que l'on appelle encore le « Sahara espagnol » ? La Mauritanie en revendique la petite partie méridionale. Le Maroc, au nom de vieilles allégeances que les chefs des tribus nomades du désert faisaient à leurs sultans, estime que ce territoire doit lui revenir. C'est le début d'un conflit armé. Deux ans plus tard, alors que l'armée espagnole était en train de se retirer de la zone, le roi du Maroc, Hassan II, entreprit lui aussi, à sa manière, d'affirmer clairement ses vues sur le Sahara occidental. Le Maroc dégaine le plus vite. Le 6 novembre 1975, alors que l'armée espagnole est toujours présente, le roi Hassan II lance la ?Marche verte', une grande opération de propagande patriotique qui est aussi un indéniable succès populaire. Quelque 350.000 Marocains, dont des femmes, des enfants et des vieillards, encadrés et protégés par l'armée forcent la frontière et pénètrent dans le territoire convoité. Placée devant ce fait accompli auquel il lui est difficile de répondre ? comment prendre le risque de tirer sur une foule désarmée placée en première ligne ? ?, l'Espagne cède aux demandes de Rabat et de son allié de Nouakchott. Le tiers sud du territoire ira à la Mauritanie, les deux tiers nord au Maroc. Tous les Sahraouis, les habitants du pays, ne sont pas d'accord avec cette vision des choses. Le Front Polisario (une forme abrégée, en espagnol, de Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro) est alors fondé en 1973, et entend représenter les Sahraouis en plaidant, comme le prévoit d'ailleurs l'ONU en pareil cas, pour un référendum d'autodétermination qui pourrait conduire à l'indépendance. En 1979, le Polisario gagne une manche en réussissant, après une guerre d'embuscade et un changement de régime à Nouakchott, à sortir la Mauritanie du jeu. Elle renonce à son morceau de Sahara et se retire derrière ses frontières. Le Maroc conforte sa position Dans les années 1980, pour lutter contre les avancées ennemies, il érige un immense mur de 2.700 km, soigneusement gardé par ses soldats et une technologie obligeamment fournie par Washington, dessinant une longue frontière au milieu du territoire. Côté ouest, les 80% de celui-ci, contrôlés par Rabat. De l'autre, les 20% contrôlés par le Polisario. La guerre est aussi intense sur le front diplomatique, à l'ONU, avec l'Europe, ou dans les instances africaines. En 1982, la RASD entre dans l'Organisation de l'Unité africaine (OUA, ancêtre de l'actuelle Union africaine). Cette admission pousse alors le Maroc à quitter deux ans plus tard l'institution en signe de protestation. En 1991, dans une ambiance de fin de guerre froide, l'ONU réussit enfin à faire accepter un cessez-le-feu aux belligérants. Elle envoie sur place la Minurso, une mission de maintien de la paix qui a pour objectif d'organiser le fameux référendum d'autodétermination espéré depuis des années. Il est prévu pour 1992. On l'attend toujours. Evidemment, on trouve derrière les arguties juridiques des questions autrement plus essentielles, qui expliquent l'enlisement. Il y a, bien-sûr, des intérêts économiques : le Sahara occidental, c'est beaucoup de sable, mais aussi des gisements importants de phosphate et un littoral qui passe pour être le plus poissonneux du monde. L'ONU et l'OUA (Organisation de l'Unité africaine) tentent, en vain, de trouver une issue pacifique à ce conflit qui non seulement fait des morts parmi les combattants, mais également parmi les civils. Des milliers de Sahraouis sont obligés d'aller se réfugier loin de chez eux, dans des camps d'accueil (A Tindouf, en Algérie, mais aussi en Mauritanie, aux Canaries, en Espagne et à Cuba). En avril 1991, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution qui instaure un cessez-le-feu et prévoit la tenue d'un référendum. Le cessez-le-feu entra en vigueur 5 mois plus tard, mais le référendum, lui, plus de 20 ans plus tard, n'a toujours pas eu lieu. Les raisons de cette situation est imputable au Maroc à cause de l?enjeu avant tout économique, car ce territoire regorge de phosphates, de minerais tels que le fer, le titane, l'uranium, l'antimoine, le cuivre et le manganèse, ainsi que de pierres précieuses. Le Sahara occidental est riche, surtout sa côte atlantique (la seule issue sur la mer que possède le Maghreb), les fonds marins et le sous-sol appartenant à cette précieuse zone maritime. De plus, sa ZEE (Zone économique exclusive) est l'une, sinon la plus poissonneuses du monde. On imagine donc que l'intégration du Sahara occidental au territoire marocain (pauvre, par exemple, en hydrocarbures) serait une opération particulièrement intéressante pour doper l'économie marocaine. Aujourd'hui encore, des villes et villages sahraouis sont toujours sous le contrôle de l'armée marocaine. Cette région, devenue un enjeu important pour le Maroc n'a toujours pas obtenu de statut définitif (depuis 40 ans). C'est pourquoi, dans les années 80, les Marocains ont fait construire un mur de défense de 2.720 km de long, afin de protéger ce territoire, dont il s'est emparé en 1975, des attaques du Front Polisario. Ce dernier, depuis, réclame que soit mis en place le référendum d'autodétermination décrété par les Nations Unies en 1991. La Cour internationale de Justice ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Pourtant, le Maroc demeure inflexible et refuse d'accéder aux attentes du Front Polisario. Depuis quelques années, il a même commencé d'exploiter les ressources naturelles importantes du Sahara occidental et, récemment,a donné le feu vert pour des investigations off-shore au large de ses côtes afin de commencer à bénéficier des ressources en pétrole recélées dans son sous-sol. En attendant qu'un miracle sorte enfin des décisions des l'ONU, le Sahara occidental est donc un des derniers pays divisés du monde et une partie de sa population vit depuis quatre décennies en exil, dans des camps de fortune. L'entêtement du Maroc à imposer le statuquo dans ce conflit est à chercher dans la position de la France qui défend les prétentions irrédentistes du Royaume chérifien. Pour la France, le Sahara occidental fait partie intégrante du Maroc : depuis 1975, les gouvernements qui se sont succédé n'ont jamais caché leur opposition à un Etat sahraoui qui serait indépendant. De plus, l'émergence d'un Etat sahraoui indépendant est perçue comme un facteur de déstabilisation du Royaume chérifien, au sein duquel la France a d'énormes intérêts, politiques, économiques, militaires et culturels. Avec près de 70 % du total des investissements étrangers directs au Maroc, la France en est le premier partenaire commercial et le principal investisseur. Même lorsque la Etats-Unis avait voulu résoudre le conflit le plus tôt possible en plein guerre d'Irak, pour éloigner la menace terroriste au Maghreb-Sahel, La France avait menacé de mettre son véto, ce qui a fait reculer les Américains. La position américaine actuelle consiste à voir le conflit résolu le plus tôt possible, en raison de la lutte antiterroriste qui nécessite la coopération de l'ensemble des Etats de la région et en première ligne l'Algérie partenaire majeur dans cette lutte qui est menée par les Etats-Unis. Christopher Ross, lors de sa mission dans la résolution du conflit a demandé, lors d'une séance à huis clos du Conseil de Sécurité, d'inclure la surveillance du respect des droits de l'Homme dans les prérogatives de la Mission des Nations Unies pour le Sahara occidental (MINURSO) - seule force de paix des Nations Unies, qui ne dispose pas à ce jour de ces compétences -, mais la France s'était déjà opposée à cette requête en avril 2009. D'ailleurs, depuis 1991, date à laquelle les protagonistes ont accepté le plan de paix de l'ONU incluant un cessez-le-feu et la tenue d'un référendum, toutes les tentatives pour organiser la consultation référendaire ont échoué. Le Maroc s'est toujours opposé à l'intégration de l'option d'indépendance et à tout processus référendaire basé sur l'autodétermination, qu'il qualifie de « pratique obsolète ». Cette position est confortée par ses soutiens au sein du Conseil de Sécurité, qui refusent d'imposer une solution incluant cette option, comme ce fut le cas dans le Plan Baker II, en 2003. Et là aussi, la France avait indiqué clairement qu'elle opposerait son droit de veto, alors que les Etats-Unis étaient favorables, pour un temps, à cette solution. Ainsi, depuis l'adoption, le 30 avril 2007, de la résolution onusienne 1754, le Maroc affirme qu'il ne négociera rien de plus que sa propre proposition, en mettant en avant le soutien de la France dans sa démarche. Le Maroc refuse alors toute négociation sur cette zone dont il proclame le caractère marocain au nom de son « intégrité territoriale». Succédant à son père en 1999, Mohamed VI adopte l'autonomie comme mode de règlement de ce conflit, écartant implicitement l'autodétermination. Selon les déclarations de Christopher Ross: c'est le Maroc et la France derrière le blocage. Le rôle de Paris dans son soutien au Maroc, est l'obstacle à tout effort pour imposer à Rabat le respect de la légalité internationale. Il faut savoir que depuis le départ des Espagnols en 1976, les Français n'ont jamais caché leur opposition à l'apparition d'un État sahraoui indépendant. En Afrique, la France cette ancienne puissance coloniale, est partout, jusque dans la gestion du Sahara occidental, ce dossier encalminé depuis des décennies surtout que les ressources halieutiques et l'Uranium du phosphate du Sahara occidental assureraient à la France des beaux jours pour se « nourrir à l'œil et s'éclairer éternellement gratos » autant que pour l'uranium et le phosphate du Niger, qui alimentent généreusement les centrales électronucléaires françaises. Si, officiellement, la France adopte « une neutralité diplomatique », en coulisses, elle set l'un des soutiens sans faille du Maroc, peu importent les changements à l'Élysée et à Matignon... Le Sahara occidental, c'est la chasse gardée de la France depuis Valéry Giscard d'Estaing. La France n'acceptera jamais qu'il y ait un État sahraoui ou que cette région ne soit pas contrôlée, soit par le Maroc, soit par la France. Bien sûr, il y a une neutralité diplomatique de façade, mais en réalité, le dossier du Sahara est porté par la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. En 2015, les Américains, qui sont plutôt des alliés du Maroc, ont voulu imposer une résolution élargissant le contrôle des droits de l'Homme à la Minurso [la mission mise en place en 1991 sous la bannière de l'ONU pour surveiller le cessez-le-feu et organiser un référendum sur le statut futur de cette ancienne colonie espagnole ? ndlr], mais la France s'est déployée pour que ce projet soit retiré à la dernière minute par les Américains. Ce n'est pas la première fois que Paris, fidèle à son soutien aveugle à Rabat, manœuvre, jouant un rôle déterminant dans le blocage actuel de la situation. Il ne faut pas oublier que la France est aussi le premier partenaire commercial et le principal investisseur au Maroc. 70 % des investissements étrangers directs au Maroc sont français. ... La France a d'énormes intérêts dans le royaume marocain tant dans les domaines politique, qu'économique et culturel, et perçoit donc l'indépendance du Sahara occidental comme un facteur de déstabilisation pour son partenaire. Même l'ancien Premier ministre français Edouard Philippe avait en son temps confirmé la position de la France sur la question du Sahara occidental. La France reste ainsi alignée sur la position marocaine, celle de la possibilité d'une autonomie de la région. Le conflit au Sahara se trouvait au centre des discussions ce 15 novembre 2017 entre Edouard Philippe, en visite au Maroc, et son homologue Saad Eddine El Othmani. Lors d'un point presse, l'ancien Premier ministre français avait soutenu la position du Maroc : «Nous soutenons le plan d'autonomie qui est sérieux et crédible.» Jusqu'au parti présidentiel de la France, La République en arche (LREM), qui avait annoncé le 09/04/2021l'ouverture d'une de ses antennes à Dakhla dans les territoires occupés du Sahara occidental par le Maroc. Sous le prétexte fallacieux d' « être à l'écoute des Français de l'étranger » ? dans un territoire bouclé par l'armée et dans lequel les étrangers ne peuvent accéder ! E. Macron s'engage dans la voie d'une ouverture d'un consulat, une manière d'entériner cette occupation coloniale en violation du droit international. De ce fait, E. Macron à l'image de D. Trump prolonge l'enlisement du conflit au Sahara occidental qui dure depuis plus de cinquante ans. Il va devenir lui aussi un coutumier des décisions intempestives, comme l'ex président américain Donald Trump qui avait mis la planète en émoi en reconnaissant le 10 décembre la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en « récompense » d'une normalisation avec Israël. En cette période de campagne électorale, E. Macron qui donne des leçons à la terre entière, serait bien inspiré, pour une fois, de faire un geste en direction du respect de la légalité internationale en favorisant l'organisation d'un référendum d'autodétermination et en agissant au sein de l'ONU pour que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) obtienne un siège de membre permanent, au lieu de faire dans la provocation qui avilit les engagements internationaux de la France et contribue à la destruction du Droit international en annonçant l'ouverture d'une des antennes de La République en marche à Dakhla. Et invoquant l'implication de la France dans son sabotage contre les résolutions et les orientations du Conseil de sécurité, l'ancien envoyé spécial du SG de l'ONU pour le Sahara occidental , de 2009 à 2017, Christopher Ross a fait savoir dans un écrit sur son compte Facebook que deux éléments sont à l'origine du blocage des négociations sous l'égide de l'ONU, entre le Maroc et le Front Polisario pour le règlement de la question du Sahara occidental, selon le droit International. Paris dans son soutien au Maroc, est l'obstacle à tout effort pour imposer à Rabat le respect de la légalité internationale, les résolutions et les orientations du Conseil de sécurité. Il a écrit, à ce propos que « l'attachement de la France à la stabilité marocaine l'oblige à empêcher tout effort sérieux de mise en cause du Maroc pour son non-respect des orientations du Conseil de sécurité ». Christopher Ross mettait ainsi à nu l'action de la France au Conseil de sécurité, favorisant ses relations et ses intérêts avec le Royaume marocain, au détriment de la Légalité internationale, consacrant le droit du peuple sahraoui à l'Autodétermination. Ross qui a supervisé et conduit un processus de négociations de 2009 à 2017 avant qu'il jette l'éponge en raison des tergiversations du Maroc dont il fait part dans sa lettre et d'absence de volonté politique du Conseil de sécurité en stand bye par le jeu de certains de ses membres, principalement la France, vient d'affirmer ce que d'anciens responsables onusiens dont la Minurso, d'Ongs internationales, des responsables de pays membres de l'ONU, des juristes, des acteurs de la société civile, de par le Monde n'ont cessé d'affirmer et d'alerter sur les conséquences des postures de Rabat et de la France, en violation du Droit international et porteurs de risques sur la paix et la sécurité dans la région, et notamment dans le monde. Aujourd'hui encore, Rabat bloque l'élargissement du Mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme des Sahraouis des territoires occupés pour cacher la laideur du système colonial marocain. Stafan De Mistura, nouvel envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, dont la mission diffère de celle de ses prédécesseurs, car elle intervient dans un contexte marqué par la reprise de la guerre entre l'Armée de libération du peuple sahraoui et l'armée de l'occupant marocain, suite à la violation, novembre 2020, par Rabat du cessez-le- feu de 1991 est convaincu que sa mission ne sera pas une sinécure. Face au blocage du processus de règlement du conflit au Sahara occidental, en particulier par la France, Christopher Ross, l'ancien envoyé spécial du SG de l'ONU appelle le Conseil de sécurité à prendre « des mesures correctives », probablement en élargissant le mandat du nouvel envoyé personnel, Staffan de Mistura, « au-delà de la simple convocation de réunions et de navettes à la recherche de flexibilité » précise Ross, pour, dit-il, éviter « la même situation de blocage de l'un des plus anciens conflits non soldés d'Afrique », le Conseil de sécurité est invité à faire preuve de respect de ses engagements et de la charte de l'ONU, par le règlement dudit conflit, par la traduction effective du Mandat pour lequel la Minurso a vu le jour, suite au cessez-le-feu de 1991, à savoir : l'organisation du référendum d'Autodétermination du peuple sahraoui. A la complexité de ce conflit vient s'ajouter la coopération militaire entre Rabat et Israël. La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc dans le cadre d'une coopération militaire de deux systèmes coloniaux constitue un tournant majeur dans les actes de provocation voire d'hostilité à l'adresse des Sahraouis mais aussi de l'Algérie. Officiellement, cette visite est inscrite dans la dynamique de normalisation des relations diplomatiques de ce pays avec l'entité sioniste, mais officieusement, plusieurs sources ont indiqué qu'elle s'inscrit dans le cadre de la recherche d'un soutien aux forces armées royales empêtrées dans le désert du Sahara occidental, par l'Armée populaire du peuple sahraoui (APLS), depuis la violation par Rabat du cessez-le-feu, qu'elle a signé sous l'égide de l'ONU, avec le Front Polisario. Le Maroc qui avait, dans un premier temps sollicité l'aide des Émirats arabes unis, notamment en matière de préparation et réalisation de missions de drones, a élargi sa prospection pour quémander aujourd'hui l'aide de l'entité sioniste pour contenir les assauts de l'armée du peuple sahraoui, qui cible les unités des FAR derrière le mur de la honte séparant le territoire du Sahara occidental. En marge de cette coopération militaire, le Maroc est en train de piller les richesses du Sahara occidental. L'Autorité sahraouie du pétrole et des mines, a dénoncé publiquement la signature par le Maroc, représenté par l'Office national marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), d'un accord avec la compagnie pétrolière israélienne Ratio Petroleum portant sur l'exploration du bloc atlantique de la ville de Dakhla occupée. « Cet accord représente une nouvelle étape dans la série des crimes économiques perpétrés par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés », indique un communiqué de l'Autorité sahraouie du pétrole et des mines. « Cet accord n'a aucune valeur juridique du fait que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, tel qu'affirmé par la Cour de Justice internationale dans son avis consultatif de 1975 et réitéré par la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) en 2016 et 2018 et récemment par le Tribunal de l'Union européenne le 29 septembre dernier », a-t-elle assuré. Le Tribunal de l'Union européenne avait annulé, dernièrement, deux accords sur la pêche et l'agriculture entre le Maroc et l'Union européenne (UE) étendus au Sahara occidental occupé, et affirmé que le Front Polisario était le seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental. Le Maroc compte beaucoup sur le soutien de son nouveau partenaire pour faire face aux actions de guérilla menées par les combattants sahraouis et qui lui ont fait subir de lourdes pertes en matériel et en hommes. Il compte aussi sur le récent soutient du Qatar de l'Arabie saoudite et du Royaume hachémite de Jordanie, qui ont renouvelé leur soutien à la souveraineté marocaine « solidarité des galettes de l'Epiphanie oblige ». En multipliant ses conspirations et ses provocation contre l'Algérie, depuis quelque temps, -ce qui a provoqué la rupture par l'Algérie des relations diplomatique avec le Makhzen, le Maroc a toujours sournoisement misé sur les alliances royales qui tablent sur l'affaiblissement de l'Algérie, pour consacrer sa souveraineté sur les territoires occupés du Sahara occidental, et n'a jamais caché ses velléités expansionnistes en remettant en cause le tracé de ses frontières Est. Mais Rabat qui est de plus en plus enlisé dans son conflit avec le Polisario, doit savoir que le l'Etat algérien et son peuple sont toujours vigilants, et sauront faire face à tous les complots. Ils ont toujours prouvé que la souveraineté nationale et l'intégrité du territoire de la patrie sont une ligne rouge qu'ils n'accepteront jamais de voir transgresser. |