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Au lendemain de
chaque averse, même la capitale algérienne n'échappe pas au désordre
urbanistique ambiant, se transformant ainsi en quelques heures, en un véritable
champ de boue et cela malgré les promesses successives de la part des hautes
autorités de l'Etat afin d'y améliorer le cadre de vie des citadins au sein de
leurs milieux urbains et cela malgré une embellie financière jamais égalée
depuis l'indépendance.
Cinquante ans après l'indépendance, la ville algérienne continue toujours à régresser au point d'affecter la vie quotidienne des citoyens même, pour devenir une simple agglomération urbaine au lieu de progresser et d'acquérir le statut de milieu urbain moderne. En ce début du XXI e siècle, si l'urbanisation anarchique des agglomérations algériennes, fait que les premières chutes de pluie ne sont plus perçues par la population comme un signe d'abondance, mais soulèvent de nouvelles craintes d'inondations puisqu'il suffit de deux heures de précipitations pour se rendre compte que tout ce qui a été fait depuis quelques années est non-conforme au normes modernes de l'amélioration urbaine, car sous dimensionné et obsolète au point que les gens jugent qu'ils habitent dans le nid d'une rivière tellement que même leurs centres-villes sont souvent couverts d'amoncellement de boue en hiver, comme pour venir mettre à découvert l'insuffisance accrue des politiques d'aménagement urbain, par cause du laisser-aller des autorités locales et centrales, parce que si des bureaux d'études d'architectes algériens en sont arrivés à concevoir des centres d'affaires, de tours commerciales, elles sont encore incapables de faire en sorte que les eaux de pluie suivent la rigole, comme cela se faisait sans problème déjà dans les villages aux siècles passés durant la période coloniale. Si aujourd'hui les chaussées sont revêtues à coups de milliards de dinars tout en oubliant de réaliser et de bétonner les fossés, au point que le revêtement vole en éclats, fatalement, dès les premières semaines de l'hiver, lorsque les rues des villes sont inondées, c'est parce que les techniciens de la maîtrise d'ouvrage n'accourent sur les lieux du projet qu'au moment du sinistre afin d'y conclure à la non conformité des canalisations installées un ou deux années auparavant, comme pour démontrer que tous les services techniques ont uni leurs efforts afin que le travail d'amélioration urbaine soit de mauvaise facture en Algérie. C'est parce que, souvent, les autorités locales et centrales sont loin de maîtriser la problématique des aménagements urbains, au point d'oublier leur rôle principal dans la gestion des budgets de l'Etat et de la recherche de meilleurs résultats dans les projets d'amélioration urbaine afin d'y assurer une meilleure qualité de cadre de vie pour toute une génération future, que les habitants d'agglomérations algériennes, vivant sous la menace d'inondations pluviales, s'interrogent aujourd'hui sur l'impact des dépenses faramineuses qui ont servi à la mise en place d'équipements et d'installations hydro-électriques ainsi qu'à la construction d'ouvrages de rétention ou à d'autres travaux de rééquilibrage des rivières, puisque autant d'investissements ont été réalisés pour voir finalement des agglomérations envahies par les eaux à travers leurs quatre coins. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont surtout les zones d'habitation réputées pour leur invulnérabilité en matière d'inondations qui ont été les plus touchées par les pluies ces dernières années, sans parler des quartiers implantés à l'intérieur même des villes à cause du manque d'entretien des avaloirs et des regards, comme s'était le cas en 2009 à la ville de Annaba. Conscients de la nécessité d'une maîtrise de l'assainissement urbain, destinée à améliorer les conditions de vie des habitants et protéger les biens et les personnes contre les graves conséquences susceptibles d'être générées par les débordements des eaux usées, préjudiciables à la santé publique, ainsi que par le cycle des inondations récurrentes avec leurs dégâts matériels et même des pertes humaines en raison de la position géographique de certaines villes algériennes, située dans une zone très plate. Les pouvoirs publics algériens avaient initié, ces dernières années, un programme d'aménagement des systèmes de collecte et d'épuration, d'évacuation des eaux pluviales et de protection contre les inondations, d'où ce programme, qui a nécessité un investissement public important, n'a pu donner aujourd'hui des résultats concrets, tout comme les travaux de renouvellement des réseaux d'assainissement qui ont été effectués puisque les eaux des pluies qui envahi les cités de certaines agglomérations, suscitent souvent des vagues de colère qui conduisent à la fermeture des routes à la circulation. M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, en présidant la réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'habitat et de l'urbanisme en 2009, avait abordé la mise en œuvre du programme national de logements et d'amélioration urbaine et, également, il avait permis de prendre connaissance des grandes lignes du programme quinquennal 2010-2014 dans ce domaine. Dans le domaine d'amélioration urbaine, l'Etat algérien préconise la conduite d'un vaste programme d'amélioration urbaine, pour réduire les déficits en viabilisation et améliorer le tissu urbain, programme qui a bénéficié à 12.000 sites à travers le territoire national; ainsi que la mise à jour de la législation, de la réglementation et des instruments publics d'intervention dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme, donc les cinq prochaines années verront, notamment, la poursuite des opérations d'amélioration urbaine et de résorption des déficits en VRD, le parachèvement des révisions des plans d'urbanisme, la mise en oeuvre de la loi relative au parachèvement des constructions ainsi qu'une plus grande maîtrise du cadre urbanistique. Dans le même temps, le Chef de l'Etat a rappelé ses directives pour une prise en charge du cadre bâti et la généralisation progressive d'un urbanisme de qualité, tout en ajoutant que «les premiers résultats atteints dans ce domaine doivent nous encourager de sorte à mettre définitivement un terme aux livraisons de logements sans parachèvement de toutes les viabilisations requises, tout comme la réhabilitation du vieux bâti doit se poursuivre en intégrant la contribution financière des propriétaires publics ou privés des bâtisses», avant de conclure et que «la réduction de la forte pression qui existait il y a quelques années seulement sur la question du logement ainsi que la mise en place du cadre législatif et réglementaire requis doivent nous conduire désormais à nous atteler à réhabiliter pleinement la qualité des constructions et le cachet urbanistique de nos cités». Si au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla et dans les autres communes et ce, dans le but de rénover et de donner une belle image aux agglomérations de cette wilaya. 3 types d'opérations ont été lancés en 2006 d'un montant global de 700 000 000 DA. Il s'agissait d'une opération d'amélioration urbaine visant 26 anciens centres-villes à travers la wilaya pour un montant de 338 700 000 DA, d'une opération d'amélioration urbaine visant 15 grands ensembles urbains pour un montant de 259 300 000 DA. Pour l'année 2007, la wilaya a vu le lancement de 4 opérations dans 54 sites avec un montant de 1 000 000 000 DA. Ces opérations concernaient effectivement l'alimentation en eau potable, l'évacuation des eaux usées, la voirie, l'éclairage extérieur, le branchement de l'électricité et du gaz. Mais si aujourd'hui, le résultat s'avère maigre au niveau de ses agglomérations de la wilaya d'Ain Defla et que la régression urbaine continue à montrer ses conséquences sur le cadre de vie des citadins, les pratiques de lessivage de la part des autorités locales et centrales s'avèrent toujours à jour, afin d'y consommer les budgets de l'Etat avant tout, sans vraiment chercher à atteindre le but initial recherché par l'Etat, celui de donner les résultats adéquats recherchés par la politique d'amélioration urbaine du programme présidentiel. Tout en continuant par cupidité de faire valoir la régression urbaine des agglomérations algériennes avec l'aval des autorités centrales et locales et grâce à des architectes destructeurs car il y'a un manque flagrant d'architectes paysagistes et d'urbanistes en Algérie. Les autorités algériennes ne peuvent réussir l'amélioration de leurs agglomérations, que s'ils cessent d'aménager leurs villes et villages comme des opérations d'urgence, tout en intégrant dans leurs pensées beaucoup plus de développement durable des paysages urbains et suburbains, lequel exige des études basées sur une réflexion paysagère, avec un temps de maturation des idées et un délai raisonnable pour consulter et prendre l'avis des associations publiques et des autorités locales des communes concernées par l'aménagement de leurs environnements urbains, qui n'est autre que l'agglomération où ils habitent. P arce que la politique de gestion et de gouvernance des milieux urbains en Algérie n'arrive pas à changer, d'autant plus qu'elle est déjà dépassée par ce qui est fait au sein des pays de la civilisation urbaine, qu'il est aujourd'hui nécessaire pour répondre aux besoins de la population et de la société au sein de ces agglomérations, de choisir désormais de nouvelles techniques d'amélioration urbaine, celle des «ambulanciers de l'urbanisme moderne» qui se basent sur l'utilisation des techniques du management paysager, lesquelles peuvent donner dorénavant une nouvelle approche au fonctionnement moderne des milieux urbains algériens, sachant que le travail des architectes paysagistes et des urbanistes obligent les autorités locales et centrales à revoir et à actualiser, entre autres, leurs visions utilisées dans les aménagements des villes et villages depuis l'Independence du pays. De ce fait, une véritable réflexion doit s'engager autour de la protection de l'agglomération urbaine contre les la régression urbaine et de la manière à conduire les futurs projets d'amélioration urbaine, qui doivent y afférer pour l'amélioration des conditions de vie au sein de leurs milieux urbains, puisqu'en Algérie, l'urbanisation demeure un sujet de préoccupation pour les citadins algériens et que les agglomérations algériennes sont encore mal équipées et ont un développement de l'activité productive en deçà des exigences de l'accroissement numérique de la population, avec une crise du logement et des constructions inachevées, au point que rien ne va bien, ni dans les villes ni dans les villages parce que depuis 1962, la politique d'amélioration urbaine des autorités locales et centrales en Algérie n'a pas favorisé les différentes formes de développement, encore moins la libération de l'initiative individuelle et le débat collectif malgré la présence d'énormes budgets de l'Etat et d'une politique d'amélioration urbaine mais sans vraiment qu'il ait un contrôle rigoureux de financement et une exigence d'un savoir faire adéquat pour la réussite du cadre de vie des citoyens algériens. Comme l'argent ne fait pas le développement mais la corruption et que la corruption forme une force de destruction des projets et affaiblit les bases d'une compétition équitable au sein d'un pays, alors malgré tout les efforts consentis dans ce sens par les différents programmes des gouvernements algériens, le risque que des puissants acteurs de réalisation des projets d'amélioration urbaine, pour venir altérer en profondeur le processus de décision démocratique et de devenir une menace significative pour toute gouvernance responsable et inclusive dans le domaine de l'amélioration urbaine, s'avère réel actuellement en Algérie, le développement urbain reste loin des normes de la civilisation urbaine, car il n'y a jamais eu un vrai projet de société pour faire améliorer le cadre de vie des citadins au sein de leurs milieux urbains et cela même si pour seulement l'année 2007, 100 milliards de dinars ont été consacrés au programme de l'amélioration urbain, comme une somme jugée par le gouvernement très importante afin que les responsables locaux des 1541 communes, sous le regard normalement des autorités centrales des 48 wilayas, puissent saisir cette aubaine, en définissant la manière d'opérer afin d'assurer la meilleure injection des ressources financières dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citadins algériens., puisque au-delà des spécificités régionales liées à leur évolution économique et socio - démographique, les effets de la problématique urbaine s'avèrent traverser aujourd'hui l'ensemble des agglomérations algériennes parce que toutes ces agglomérations subissent au quotidien les difficultés liées aux problèmes de mobilité, de pollution, de gestion des déchets, d'aménagement urbain, de logement, d'accès à la propriété, de relation entre les différents quartiers, de loisirs, d'animation urbaine, de participation citoyenne et le développement durable et que toutes ces facettes de la vie collective au sein des agglomérations algérienne, continuent de constituer des enjeux de développement pour les futurs villes et villages, dont on sait qu'elles doivent être demain les lieux de vie et de développement, que ce soit en termes de milieu urbain ou de réseaux d'agglomérations. Autrement dit, l'agglomération algérienne doit avoir un avenir devant elle et de dépasser à jamais sa régression urbaine et le monopole de l'incompétence en aménagement urbain. Les responsables centraux des wilayas en Algérie, ne savent plus prendre de leçons des rares projets d'aménagements urbains réussis à travers le pays, à l'instar de celui de la nouvelle ville de Ain Témouchent récompensé par la Banque mondiale comme meilleur projet urbain en Afrique durant l'année 2003 et de prendre conscience afin d'y éviter les exemples d'opérations précédentes d'améliorations urbaines couronnées d'échecs à travers leurs wilayas et qui sont fréquemment cités par les quotidiens algériens, qui ne cessent de retracer chaque jour dans leurs colonnes des cas bien détaillés d'échecs comme ils soulevent souvent même des débats sur la place des architectes paysagistes et leur rôle dans la réussite des projets d'amélioration urbaine avec des exemples bien évidents, qui au fil du temps ont fait réagir le gouvernement algérien, afin d'y adopter de nouvelles lois dans le domaine de l'amélioration urbaine et des aménagements d'espaces verts. Paradoxalement, il s'avère que les pseudo-spécialistes des aménagements urbains en Algérie en général et au sein de la wilaya de Bouira en particulier, ne se préoccupent guère de la durabilité des constructions, des équipements et des aménagements au sein des agglomérations, puisque la réduction de la durabilité des infrastructures urbaines, liée à la fois à leur conception initiale et au déficit de maintenance, accélère leur dégradation, ce qui nécessite de les réhabiliter ou de les renouveler fréquemment. Comme ce genre de dégradation accélérée nécessite avant tout de démolir les infrastructures existantes et de les reconstruire, tout en entraînant un gâchis considérable de matériaux et une énorme consommation supplémentaire du budget de l'Etat, que les autorités centrales de la wilaya de Bouira n'ont pas chercher à faire évoluer les projets existants au sein de la ville de Lakhdaria, vers une meilleure conception d'aménagement intégrée au sein du tissu urbain, tout en respectant les normes modernes de l'amélioration urbaine ainsi que des techniques d'aménagements paysagers, au point de faire du centre ville un chantier à répétions avec tout ce qui induit comme désagrément pour le cadre de vie des citoyens. Depuis janvier 2009, la place de la mosquée du centre-ville, dite place « Emir Abdelkader », s'est vu transformé en un chantier d'aménagements d'un jardin public par un architecte destructeur, au point d'être accepté en tant que maitre d'_uvre jusqu'au stade avancé de la réalisation, avant de se transformer neuf mois après, en un nouveau projet de démolition, sous le regard même des autorités locales et centrale, afin que la destruction total de ce projet, qui a trop duré en temps et en argent, se transforme en un projet d'aménagement urbain avec un autre architecte, qui est aussi loin d'être un spécialiste du domaine des aménagements paysagers et de l'amélioration urbaine, dans l'objectif est de faire de cette place centrale une simple esplanade à millions de dinars, sans vraiment se soucier des directives déjà établies par le gouvernement algérien, qui affirmaient que le programme d'amélioration urbaine en Algérie doit suscité pour finalité de réaliser une amélioration sensible du cadre de vie des citadins, car le respect des notions de qualité et le respect des normes et des lois de la république dans le domaine d'amélioration urbaine doivent devenir une nécessité absolue pour la réussite de la politique d'amélioration urbaine en Algérie. Les problèmes urbains en Algérie de ce début du XXI e siècle, ne sont plus ceux des années 1970 et 1980 car les croissances démographiques et urbaines sont plus faibles, l'explosion métropolitaine est plus préoccupante, les écarts entre citadins s'approfondissent et les crises urbaines violentes se multiplient. Face à ces changements majeurs, les responsables locaux parviennent rarement à trouver des réponses puisque souvent, ils sont entourés d'incompétences en matière de management urbain et essayent surtout à adapter leurs propres approches à ces nouvelles situations sans vraiment faire bouger les choses dans le bon sens parce que ces autorités locales n'ont su faire l'objet d'intégration de compétences confirmées comme les architectes paysagistes et urbanistes, tout en continuant à travailler avec que ce qu'ils possèdent de maigres moyens en matière de savoir-faire et de compétences en amélioration urbaine et cela même si avec grande difficulté, ils peinent à intégrer les changements qui concernent les modalités de décisions pour faire améliorer le cadre de vie au sein de leurs agglomérations. Peut-être parce qu'ils sont partie prenante des budgets de ces projets d'amélioration urbaine, que les autorités locales et centrales en Algérie n'aident pas toujours à rendre tous les changements plus intelligibles, tout en évitant de faciliter la transformation des modes de penser correspondants pour faire améliorer leurs milieux urbains. Chaque agglomération urbaine en Algérie a besoin, aujourd'hui, de s'organiser, de revoir ou de réhabiliter quelques parties de son tissu urbain qui ont déjà épuisé leur durée de vie puisque les chaussées des rues, les bordures et les trottoirs finiront par le temps et à cause des conséquences du climat de se dégrader et de ne plus jouer leur rôle car les réseaux d'alimentation en eau potable, d'assainissement et d'éclairage public sont dans la même situation, laquelle oblige les décideurs à programmer différentes opérations visant la réalisation des travaux de réhabilitation et d'aménagement urbain. Des opérations qui doivent faire partie du programme communal de développement (PCD) et suivi par les responsables du budget de wilaya, afin que ces opérations puissent être lancées régulièrement durant plusieurs années dans le but d'atteindre en quelques années, les objectifs recherchés pour améliorer l'image des milieux urbains algériens grâce à l'apport des compétences adéquates, formés dans des écoles spécialisées en aménagement urbain et de l'architecture du paysage, et non seulement de la disponibilité financière car si les projets de rénovation urbaine qui impactent la vie au sein des agglomérations algériennes sont de grande ampleur, pour les collectivités locales et les opérateurs d'aménagement urbain de l'Etat, ces projets sont porteurs d'enjeux nouveaux et transversaux qui impliquent une évolution des compétences, des pratiques et des modes de travail en commun puisque l'attachement que doit porter l'Algérie est lié aux lieux, aux espaces dans lesquels vivront les citoyens et aux architectures paysagères qui les émeuvent. Parce que la diversité architecturale des milieux urbains doit participer à la richesse paysagère de chaque pays qu'on doit retrouver cette qualité aussi bien en milieu urbain que dans les campagnes et les villages, mais comme en Algérie aujourd'hui, elle est de plus en plus défigurée sur l'ensemble du territoire surtout suite à la construction à la hâte du million de logements, qui est venu remplir la moindre parcelle disponible au sein et à proximités des agglomérations urbaines, sans se soucier de l'aspect paysager des futurs milieux urbains algériens et sans études paysagères préalables, alors les autorités algériennes avec leurs architectes destructeurs, qui continuent à reproduire à l'horizontale, les caractéristiques des cités-dortoirs avec des espaces sans âme, des répétitivités et des uniformités, ainsi que de la banalité architecturale avec l'absence d'espaces publics de rencontre et des aménagements paysagers et des espaces verts, doivent savoir que le mitage, la marée pavillonnaire détruisent le paysage urbain, l'identité des lieux et le sentiment d'appartenance puisque ces lotissements sont d'autant plus inquiétants qu'ils sont, une fois construits, irréversibles et catastrophiques en matière de développement durable, tout en consommant de l'énergie, des espaces, du temps, les deniers publics, et surtout ils exposent leurs propriétaires à une fragilité morale. Si l'univers de la gestion urbaine semble méconnu par les autorités locales et des promoteurs du développement durable en Algérie, alors il est temps de comprendre que l'amélioration de la gestion urbaine constitue un enjeu majeur du développement urbain durable puisque le déficit de gestion urbain entraîne une dégradation rapide des bâtiments et des espaces urbains et réduits leur durabilité, comme la médiocrité de la gestion urbaine des quartiers contribue également à dévaloriser les habitants, aggraver les processus de ségrégation sociale et déstructurer l'espace public. Puisque la bonne gestion urbaine intègre l'ensemble des activités de gestion de l'habitat, des infrastructures urbaines et des équipements au sein du milieu urbain, et que le déficit de gestion génère des charges d'investissement considérables, tout en conduisant à engager des opérations de rénovation urbaine très coûteuses pour enrayer ces processus de dégradation. Il est temps en Algérie aujourd'hui, d'arrêter la régression urbaine et d'offrir au pays de véritables projets urbains ambitieux avec des quartiers qui favorisent le vivre ensemble; ainsi que des espaces publics et un cadre de vie de qualité dans lesquels, il fera bon vivre pour l'ensemble des citoyens et où l'architecture urbaine constituera le patrimoine de demain, grâce à la concertation entre les différents acteurs de la maitrise d'ouvrage et des intervenants comme les architectes paysagistes, qui seront formés dans les futurs écoles d'architecture du paysage, ainsi que les urbanistes qui seront secondés par des architectes de bâtiment compétents en matière d'amélioration du bâti urbain, afin que le développement urbain durable en Algérie visera plus largement à accroître la durabilité des bâtiments et des aménagements urbains, tout en réduisant les coûts de construction et de gestion, parce que le développement local intégré signifie l'humanisation et la démocratisation de plus en plus poussée des moyens et des voies de développement urbain parce que le développement durable des milieux urbains réduit les inégalités et favoriser la cohésion sociale et la citoyenneté. *Architecte paysagiste diplômé de Versailles, membre de l'A.S.L.A, de la C.S.L.A et de l'A.A.P.Q. |