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Ghaza: L'armée sioniste empêche la vaccination contre la polio

par Mohamed Mehdi

Mercredi, 383e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes s'est élevé à 42.792 martyrs et 100.412 blessés, a annoncé hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée dans son rapport statistique quotidien. Le document ajoute que l'occupation israélienne a commis, mardi, 6 massacres contre les civils, faisant 74 martyrs et 130 blessés.

Dans un autre communiqué, le ministère de la Santé a déclaré que « l'armée d'occupation crée des obstacles à la mise en œuvre de la deuxième phase de la campagne de vaccination d'urgence contre la poliomyélite dans les gouvernorats de Ghaza et du Nord ».

Ces obstacles criminels ont poussé le responsable de la campagne à annoncer le report de la vaccination dans les deux gouvernorats.

Après 19 jours de siège total, la situation dans le nord prend des proportions dramatiques avec l'augmentation de la fréquence des massacres commis par l'armée sioniste. Les bombardements ciblent directement les hôpitaux tuant et blessant des membres du personnel médical.

Le correspondant d'Al Jazeera a déclaré, hier, que les forces d'occupation ont évacué de force la clinique Al Fakhoura, qui abrite des milliers de personnes déplacées dans le camp de Jabalya.

Les forces d'occupation israéliennes ont également arrêté un grand nombre d'hommes et contraint des femmes et des enfants au déplacement forcé vers des zones où les tirs de drones et d'artillerie sont fréquents.

Massacres à Jabalya et Beit Lahia : pas assez de linceuls pour les martyrs

« Nous n'avons plus de linceuls pour envelopper les corps de nos martyrs », a déclaré hier Mounir al-Bursh, le Directeur de la santé à Ghaza sur Al Jazeera, décrivant la situation dans les zones nord de l'enclave, avant d'annoncer la mort d'un médecin et d'un infirmier.

« Ce que fait l'occupation dans les gouvernorats du nord, ce sont de véritables crimes de guerre. Le docteur Mohamed Ghanem et l'infirmier Mohamed Marzouk Salman ont été tués après avoir été pris pour cible par un drone israélien près de l'hôpital Kamal Adwan, dans la zone du projet Beit Lahia », a-t-il déclaré, rappelant que depuis le début du génocide, l'armée israélienne a tué « 1.047 membres du personnel de santé, et arrêté 310 autres ». « Si cette situation se poursuit, dans le silence international, les hôpitaux se transformeront en charniers », a-t-il poursuivi. De son côté, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza, a rendu public, mercredi, le bilan provisoire de 19 jours de siège et de crimes sionistes à Jabalya. Selon les chiffres annoncés, les attaques de l'armée israélienne ont fait « plus de 770 martyrs, plus d'un millier de blessés, alors que des dizaines de personnes sont portées disparues à Jabalya et ses environs ».

La même source a indiqué également qu'en plus de « forcer des milliers de civils, sous la menace de mort, à quitter leurs foyers et leurs quartiers dans le nord de la bande de Ghaza, l'occupation a kidnappé plus de 200 civils, dont des femmes », ajoutant que de nombreuses personnes déplacées ont été tuées alors qu'elles empruntaient les « couloirs sécurisés » qui leur avaient été désignés par l'armée sioniste.

« Plus de 100.000 blessés et malades dans le nord de Ghaza ont besoin de soins médicaux d'urgence », au moment où « l'occupation a détruit le système de santé et les quatre hôpitaux » de cette partie de Ghaza.

« L'occupation a utilisé tous les types d'armes internationalement interdites », affirme encore le Bureau des médias du gouvernement qui fait état de destructions de milliers d'unités résidentielles et des centaines de maisons », dans le nord de Ghaza.

Hier, à la mi-journée, le nombre des victimes des bombardements sionistes avait atteint 16 martyrs, depuis l'aube, dont 14 dans le nord de la bande de Ghaza. Vers 17h, ce chiffre a atteint 35 martyrs, dont 31 dans le nord de Ghaza, ainsi que des dizaines de blessés.

Les attaques du Hezbollah font reporter la rentrée à l'université de Haïfa

Mercredi, l'armée sioniste a bombardé plusieurs villes du sud Liban et de l'est du pays.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté des raids israéliens sur les environs de la ville de Taria, dans la Bekaa, à l'est du Liban, ainsi que sur plusieurs villes du sud du pays, dont Hanin, al-Khiam, au sud du Liban, al-Qasimiya, Kafr Rumman, Al-Bazouriyeh dans le district de Tyr, la ville de Maaraka.

Par ailleurs, les missiles et les drones de la résistance libanaise continuent de viser et d'atteindre les villes et les colonies du nord de la Palestine occupée.

Cité par Al Jazeera, le journal «Israël Hayom» a rapporté l'annonce de l'Université de Haïfa du report de la rentrée universitaire jusqu'au 10 novembre prochain. Cela fait suite aux attaques répétées du Hezbollah contre cette importante région pour l'économie de l'entité sioniste.

Le Hezbollah a annoncé hier que ses combattants « ont ciblé les positions ennemies à Misgav Am et Kiryat Shmona dans le doigt de Galilée ». La police sioniste a confirmé que des « roquettes sont tombées à Kiryat Shmona, causant des dégâts matériels ».

Des médias israéliens ont également rapporté avoir entendu des explosions dans la région de la baie de Haïfa et Akka (Acre). Ces attaques ont été confirmées par la radio militaire de l'entité sioniste qui a rapporté des impacts de « deux missiles tombés, l'un sur une usine à Acre et le second sur une usine à Kiryat Bialik dans la baie de Haïfa ».

De leur côté, les pompiers israéliens ont indiqué que « 4 équipes travaillaient pour éteindre un incendie qui s'est déclaré dans une imprimerie de la ville d'Acre suite au lancement de missiles depuis le Liban ». A Nahariya, des médias israéliens ont rapporté qu'une attaque de missile a fait au moins un blessé et des dégâts matériels.

L'armée génocidaire d'Israël a annoncé, hier, que 22 soldats et officiers ont été blessés lors de combats au sud du Liban au cours des précédentes 24 heures.

Enfin, le Hezbollah a confirmé mercredi la mort de Hachem Safieddine, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du mouvement. Dans un communiqué, le Hezbollah a fait état de la mort du chef du Conseil exécutif du mouvement dans un raid sioniste, ajoutant qu'il avait été tué avec d'autres membres du parti.