Encore une fois exigence est faite à la population de faire l'effort d'être au niveau de tout ce qu'entreprennent les autorités publiques pour l'accompagner matériellement et financièrement. N'en déplaise aux aigris dont l'aigreur des remontrances est souvent justifiée et parfois légitime, l'Etat démontre chaque jour qu'il assume pleinement son rôle et sa mission pour que la société algérienne endosse sa normalité.

Il est vrai que plusieurs décennies de gouvernance tortueuse ont laissé des traces profondes dans les esprits et ont semé une espèce de nonchalance civique allant jusqu'à laisser penser qu'une grande partie de la société ne croyait plus qu'en la providence. Il est vrai aussi que les profils ont été tracés par les us et les croyances pour que les mises en cause de l'Etat soient rigides et parfois persiflantes.

Aujourd'hui l'état des lieux a changé et l'objectivité veut et recommande de ne pas nier les multiples fortes actions entreprises par les autorités pour répondre à toutes les attentes de la population. Mais malgré le peu de moyens dont elles disposent, elles se sont engagées avec sérieux dans un redressement que de nombreux pays peuvent lui envier. Les exemples de la bonne foi sont pléthoriques dans tous les domaines. Justice, éducation, santé, administration offrent aujourd'hui un nouveau visage confortant et un visible changement malgré la présence encore de quelques niches revêches.

Parfois les comparaisons sont de bon escient. Quand on observe la marche forcée de la majorité des peuples, on ne peut s'empêcher de goûter à un peu de satisfaction même si l'égoïsme est déplacé. S'il est patriotique, cet égoïsme est toujours le bienvenu. Il est le premier atout pour la conciliation.

Certes la conjoncture est difficile et il n'est pas évident qu'elle puisse mettre à plat toutes les insatisfactions. Mais elle est surtout une raison importante pour que s'institue une concorde généralisée sans laquelle tous les efforts de l'Etat s'avéreraient inefficaces.