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Le
ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a officiellement déposé
plainte contre les responsables impliqués dans l'effondrement d'un immeuble
situé dans le quartier des 770 logements à Béchar, a indiqué ce lundi un
communiqué du ministère.
Cet incident, survenu le 18 octobre dernier, a causé la destruction d'un bâtiment de quatre étages. Selon le même communiqué, « un rapport d'expertise final, émis par la commission technique en charge de l'enquête, a révélé que des interventions illégales et dangereuses ont directement compromis la structure du bâtiment, menant à son effondrement ». Selon la même source, «l'enquête a mis en lumière des irrégularités graves dans les travaux effectués au niveau des colonnes de soutien du bâtiment », révélant que certaines de ces colonnes avaient été «intentionnellement endommagées à l'aide d'outils spécifiques destinés à couper du béton et de l'acier, ce qui a fragilisé les fondations du bâtiment, mettant en péril sa stabilité». Le communiqué du département de Tarek Belaribi précise également que « des propriétaires des commerces situés au rez-de-chaussée de l'immeuble sont les principaux responsables de ces modifications ». Face à ces constatations, le ministère de l'Habitat « a pris des mesures immédiates en portant plainte contre tous ceux ayant participé à ces travaux non conformes aux normes de sécurité ». Ces actes sont qualifiés d'une « gravité exceptionnelle », car ils ont mis en danger la vie des habitants de l'immeuble ainsi que celles des personnes résidant à proximité. Pour rappel, une commission d'experts, dépêchée par le ministère de l'Habitat suite à l'effondrement de cet immeuble, a entamé, samedi dernier, les travaux d'expertise, sous la conduite du directeur-général de l'habitat au ministère, Mohamed Mordjani. La commission, qui s'est rendue sur place en compagnie du wali de Béchar, a constaté l'état de l'immeuble en question et entamé les travaux d'expertise et de diagnostic sur les causes de son effondrement. Dans une déclaration, Mohamed Mordjani avait indiqué que « selon le premier constat des membres de la commission, des commerçants ont procédé à des modifications de certains locaux du rez-de-chaussée de l'immeuble qu'ils occupent, ce qui peut être l'une des causes principales de l'effondrement de la bâtisse ». |