|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Après deux jours de
travaux, la 6ème Journée internationale de l'éthique médicale sous le thème
«Éthique des soins en santé» s'est clôturée samedi en fin de journée. Plus de
90 interventions, entre conférences, communications orales et E-Posters, ont été
débattues. Un accent particulier a été mis sur l'accès aux soins pour les
patients et sur les meilleures façons de prendre soin du patient, plus
précisément sur la relation qui doit exister entre le médecin ou le thérapeute
et le patient. À ce titre, le Pr Layadi Khaled, chef
de service de médecine physique et de réadaptation au CHU d'Oran Dr Benzerdjeb, a mis l'accent sur l'importance de la
communication dans l'instauration d'un climat de confiance et de respect mutuel
entre le médecin et son patient. Réunissant plus de 150 spécialistes nationaux
et internationaux venus de Tunisie, d'Égypte, de France et des États-Unis
d'Amérique, cet événement, organisé par l'Observatoire du Handicap, de la
Réadaptation et de l'Éthique en Santé (OHRES) en collaboration avec le service
de médecine légale du CHU d'Oran, la rencontre a permis de créer une plateforme
d'échanges uniques sur les défis éthiques actuels dans le domaine des soins de
santé. Selon le professeur Khaled Layadi, « l'éthique
des soins se retrouve de plus en plus confrontée aux défis des avancées
technologiques fulgurantes du début de ce siècle ». Il a ajouté que les progrès
technologiques, comme l'intelligence artificielle, modifient en profondeur les
pratiques médicales, rendant indispensable une réévaluation constante des
approches éthiques dans le domaine de la santé. Le Pr Layadi
a également mis en lumière la nécessité de garantir des soins de qualité pour
tous, soulignant que ce droit inaliénable repose sur les principes
d'Hippocrate. Les travaux de cette rencontre se sont articulés autour de
plusieurs axes majeurs, notamment « la santé publique et les systèmes de soins
», « les implications législatives et juridiques », ainsi que « le rôle des
aides médicales et la nomenclature des actes ». Le professeur Salim Boumeslout, chef du service de médecine légale au CHUO, a
présenté une communication sur les «repères éthiques face aux inégalités
d'accès aux soins» tandis que le Pr Ghaouti Sari-Ali
professeur de bioéthique et de droit, éthique et droits de l'homme. OCAMEDH,
Région de Montpellier, France, a exploré les questions d'éthique dans la
médecine 4P/6P, qui repose sur une approche holistique et personnalisée des
soins de santé. Les défis éthiques dans les pays en développement, la relation
entre l'intelligence artificielle (IA) et l'éthique biomédicale ont été aussi
débattues. Pour sa part, Dina Choukri, professeur de
médecine légale et de toxicologie à la Faculté de médecine de l'Université du
Caire et présidente de la Ligue arabe de médecine légale affiliée à l'Union des
Médecins arabes, a insisté sur les aspects éthiques des soins de santé, mettant
l'accent sur «les compétences humaines et morales que le médecin doit avoir
dans la relation avec ses patients, en plus des compétences techniques et académiques».
Ces journées internationales ont également été marquées par des ateliers
interactifs et des sessions de discussion qui ont permis aux participants de
confronter leurs expériences et leurs connaissances.
Des experts ont partagé leurs réflexions sur la fin de vie, la législation en matière de soins, et l'utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de la santé. |