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La haine et la rage des «chiens de guerre»

par Belkacem Ahcene-Djaballah

A lire, à voir et/ou à écouter les journalistes et les commentateurs français de certains organes de presse (écrits et audio-visuels dont CNews, BFM Tv, LCI… Le Figaro et bien d'autres titres) sur la guerre génocidaire menée par l'entité sioniste, en Palestine occupée, on est amené légitimement à s'interroger, non plus sur leur «engagement» aux côtés de Netanyahu et de ses acolytes mais bel et bien sur leur Q.I. ou leur santé mentale. Leur mauvaise foi, partagée par bien des consultants et autres experts invités à s'exprimer sur le sujet, est si évidente (bien plus que dans d'autres pays ) qu'elle pousse à «zapper» et/ou à jeter à la poubelle les écrits, mais aussi,…, excusez le terme, de «dégueuler» face à cette «complicité médiatique» qui pourrait «avoir des répercussions juridiques» pour «propagation de la propagande israélienne» (selon Craig Mokhiber, ancien directeur de défense des droits de l'Homme de l'Onu qui citait, entre autres le ‘NY Times' – dit ‘le New York Crimes'- Fox, Bbc, The Wall Street Journal…)

Cela ne date pas d'aujourd'hui. Déjà à partir du 7 octobre 2023, et bien avant les imprécations des militaires sionistes alors défaits, on (a)vait vu les «faiseurs d'opinion» (artistes, comédiens, chanteurs, animateurs, écrivains... à l'image d'Arthur, de Macias, de BHL, Zemmour, Ciotti, Knafo, Walls, le Crif, rejoint récemment par le nouveau «shérif de la droite», Retailleau...) devenir des «chiens de guerre» appelant au meurtre des Palestiniens en particulier et des «Arabes» en général. Aucune place n'(a)vait été faite aux analyses globales, celles présentant et discutant les causes lointaines et réelles des événements actuels. Malheur à celui qui osait les évoquer. Le franc-parler du franco-algérien Zéribi est tout juste toléré et la chaîne de télévision (ou l'animatrice) qui l'emploie s'en sert comme faire -valoir de son «ouverture», Mélenchon est voué aux gémonies, Edwy Plenel est presque interdit d'expression et Apati a trouvé refuge au Quotidien de Barthes... Comme Rima Hassan. D'autres n'osent même plus aborder la question et sont rentrés dans les rangs. Tout dernièrement, c'est le flamboyant Dominique de Villepin (cet ancien Premier ministre, rendu célèbre pour avoir été la voix de la France contre la guerre en Irak, en 2003) qui subit le plus d'invectives. Et même Macron, le malheureux, qui a «osé» évoquer la non-fourniture d'armes à «Israël» est hué. Il a fallu que les jeunes, les étudiants et les intellectuels vrais de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, s'emparent de la question pour que les propos et comportements bellicistes baissent de régime (Note: Une enquête YouGov réalisée, alors, en ligne pour «Le HuffPost», sur un millier de personnes a montré que 46% des Français sont favorables à la reconnaissance d'un État de Palestine, par la France.

Mais une part non négligeable (37%) est incertaine et dit «ne pas savoir». Et, ils ne sont que 17% à s'opposer à une telle reconnaissance).

Cela n'a pas duré longtemps, les assassinats des dirigeants de Hamas et du Hezbollah et l'invasion du Sud-Liban ainsi que le soutien sans limites des officiels Etats-Uniens, en pleine campagne électorale, délicate il est vrai, ont redonné du poil à la «Bête immonde» qu'est le sionisme génocidaire et à ses porte-paroles. Tout dernièrement, avec la percée de la droite et de l'extrême-droite au pouvoir, c'est l'Algérie, connue pour son soutien indéfectible à la Cause palestinienne (et son rejet de la position française, pro-makhzénienne, sur le Sahara Occidental), qui est visée par les critiques de tous genres et par le mensonge des «chiens de guerre»… et la monarchie marocaine encensée. Un vrai grand cirque médiatico-politique, avec ses clowns et ses apprentis prestidigitateurs, qui convoque, avec de bien «gros mots», tout et n'importe quoi. La dérive communicationnelle de l'information française et les «jeux malsains de la connivence et de la complicité» avec les extrémistes et les génocidaires ne datent pas d'aujourd'hui… Pour nous, tout particulièrement, depuis 1954, à quelques exceptions près, les «chiens de guerre» n'ont fait qu'aboyer… mais la caravane de la vérité et de la justice passe (ra)

PS: Quelques extraits significatifs

- «On (la presse française) ne joue pas la clarté. On ne joue pas la vérité. On essaie de faire semblant». (Bernard Langlois, extrait d'une intervention, 3èmes Rencontres internationales de Rsf. In «Les journalistes sont-ils crédibles ?». Les Editions Reporters sans frontières, Montpellier 1991)

- «Ce n'étaient pas des journalistes. C'étaient des courtisans qui interrogeaient» (Michel Polac, commentant un entretien de journalistes français avec le roi Hassan II. Extrait d'une intervention, 3èmes Rencontres internationales de Rsf. In «Les journalistes sont-ils crédibles? Les Editions Reporters sans frontières, Montpellier 1991).