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Dans son
célèbre drame « Faust », le grand écrivain allemand, Johann Wolfgang Goethe,
faisait dire à son personnage Méphisto: « Je suis
l'esprit qui toujours nie ». Dans les périodes de crise ou de rupture de
confiance, cet « esprit qui toujours nie » fructifie particulièrement. Il est
le symbole de l'individu désabusé qui croit avoir trouvé la panacée en n'ayant
plus foi en rien, qui s'attend toujours au pire et se félicite quand le malheur
qu'il avait prédit survient. Ses outils de destruction massive sont le
réquisitoire, la dérision et le sarcasme. À chaque fois, il semble prendre
plaisir à dresser un tableau apocalyptique de la situation et accuse volontiers
ceux avec lesquels il n'est pas d'accord d'en être responsables.
En règle générale, rien ne trouve grâce à ses yeux à part lui-même. Pourtant, il y a une sorte de panache à garder la foi dans l'adversité et à ne pas renoncer à ses rêves, quitte à se faire violence. Oui, aucun effort ici-bas n'est vain, nul combat n'est perdu d'avance, aucune tentative d'améliorer ou de changer les choses n'est automatiquement vouée à l'échec. L'Algérien Saint Augustin avait raison lorsqu'il écrivait : «Ne dites pas que les temps sont mauvais, vous êtes les temps. Soyez bons et les temps seront bons» ! |
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