Les usagers de la ligne H,
reliant El Hassi à Canastel
en passant par l'Université Mohamed Boudiaf USTO, demandent plus de moyens de
transport. Les bus injectés par la direction des transports restent selon eux
insuffisants pour répondre à la forte demande exprimée dans le secteur des
transports. Les usagers sont les premières victimes de ce déficit en moyens de
transport puisqu'ils sont contraints d'attendre 20 mn, parfois plus, pour
embarquer à bord de ces bus. Le calvaire est quotidien et les désagréments
occasionnés ne cessent de susciter le courroux de la population qui a lancé,
hier, un appel pressant aux responsables locaux pour renforcer ces dessertes. A
chaque arrêt, c'est une foule de 10 personnes parfois plus qui attend ce bus
qui dessert plusieurs quartiers, en empruntant la périphérie de la ville. «Une
fois à bord de ces bus, il est difficile de dénicher une place même debout»,
lance un étudiant et d'ajouter que parfois, on attend pour rien car le bus
arrive chargé et évite de s'arrêter au grand dam des clients qui se pointent
près d'une heure devant les arrêts. A vrai dire, les usagers demandent plus de
bus et donc une meilleure prestation de services, ce qui mettra un terme aux
désagréments occasionnés. Tout en appelant à renforcer cette desserte, les
usagers précisent que cette ligne relie Oran d'Est en Ouest, ce qui nécessite
selon eux plus de moyens de transport et par conséquent une meilleure
prestation de services. Ce mécontentement intervient au moment où une vaste
opération de sensibilisation des exploitants de bus et aussi d'assainissement
est lancée par la direction des transports en collaboration avec les syndicats.
Celle-ci a prévu d'élaborer un fichier des transporteurs (une banque de
données) qui permettra d'assainir le secteur et surtout d'identifier les
véritables opérateurs. La mise sur pied de ce fichier se veut, désormais, une
nouvelle dynamique pour inculquer le civisme dans l'exercice de l'activité,
estiment les professionnels. Une commission de wilaya mixte et représentée par
les différents services dont la direction des transports, la commission de
circulation et des transports de l'APC, des différents syndicats, de la police,
de la gendarmerie, entre autres, avait été installée, l'an dernier sur arrêté
du wali d'Oran afin de réorganiser le transport à travers un assainissement
précis de toutes les lignes urbaines et suburbaines. Des sorties sont depuis
effectuées sur le terrain pour vérifier et identifier les véritables exploitants
avec pour objectif d'obtenir une banque de données précise. Avec plus de 6.000
opérateurs exploitant dans le transport à Oran, la commission a pour but de
vérifier le nombre d'exploitants ayant mis la clé sous le paillasson, d'autres
qui ont abandonné l'exploitation de certaines lignes et autres données, des
informations qui seront utilisées dans le renfort de liaisons déjà existantes
et la création d'autres dans des zones mal desservies. Par ailleurs, le secteur
des transports connaît désormais une grande dynamique avec le renforcement et
la création de nouvelles lignes urbaines et suburbaines et ce afin de répondre
aux besoins des nouvelles cités.