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Au cœur des
négociations actuelles pour une clarification des relations entre l'Union
européenne et la Suisse, on a le loisir de dénicher les réels soubassements des
problèmes de l'immigration. Les Helvètes ne veulent plus entendre parler de la
libre circulation des personnes issues des pays de l'Union et contre toute
attente, il ne s'agit pas de migrants afghans, syriens, soudanais, maghrébins
ou de nuls autres étrangers non européens. La Suisse pointe son index sur les
ressortissants venus de pays nouvellement intégrés dans l'UE pour que les
dissensions prennent les allures d'une dispute familiale euro-européenne.
Ainsi la présente fâcherie de Berne met à nu tout le fondement des supputations farouchement avancées par les classes politiques extrémistes du vieux continent mettant en cause les migrants aux faciès labellisés. Contre ceux-là d'ailleurs, la Suisse a en permanence et depuis longtemps érigé une frontière hermétique. Elle n'a pas eu l'occasion de mettre en exergue de continuelles mauvaises fois pour les accuser injustement d'être à l'origine de la violence et de l'insécurité et du malheur du monde. Au centre du différend entre Bruxelles et Berne, il est question de travailleurs européens libres de circuler dans l'espace Schengen et qui tendent à représenter plus de 70 pour cent de la population suisse. Saisi par tous ses bouts, le sujet accorde un parfait éclairage sur le large problème de l'immigration présenté faussement pour permettre l'avancée des politiques démagogiques et opportunistes. Il démontre sa vraie nature et que l'étiquette sécuritaire noire collée sur le dos des immigrés irréguliers n'est qu'un prétexte trop subjectif pour voiler les difficultés économiques et politiques d'une Europe de plus en plus en mal de vivre. Si l'on devait fouiner dans de sérieuses statistiques pour avoir une idée juste sur les tenants du dossier sécuritaire en Europe, on se rendra compte que la majorité des acteurs de méfaits et de crimes sont de souches européennes. Les migrants clandestins ou réguliers venus d'ailleurs ne sont que des prétextes et des gouttes d'eau dans une très large mare de problèmes économiques et politiques. |
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