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Le décret
autorisant l'importation de véhicules d'occasion de moins de 3 ans publié dans
le Journal officiel du 22 février 2023, une mesure qui s'applique aux
particuliers souhaitant acquérir un véhicule de tourisme ou utilitaire, devrait
connaître des modifications en 2025. Plusieurs sources affirment dans ce sens
que le gouvernement s'apprête à introduire une modification importante, portée
par le projet de Loi de finances 2025, qui se trouve sur la table de
l'Assemblée populaire nationale (APN), touchant à l'incessibilité des véhicules
importés par les particuliers, dans le cadre de cette réglementation mise en
application, ces deux dernières années. Dans le cas où cette nouvelle mesure
sera approuvée par les deux chambres du Parlement, il ne sera plus possible
pour les propriétaires de ces véhicules importés de les revendre dans un délai
de trois ans, après leur acquisition. Il s'agit d'un amendement de l'article
110 de la Loi de finances 2023, qui rend incessibles les véhicules en question
durant trois ans après la date de leur acquisition. Un amendement qui a pour
objet d'instaurer une interdiction de cession, pour une durée de trois (3) ans,
à compter de la date de leur acquisition, des véhicules de tourisme usagers et
utilitaires, électriques et ceux à moteur à piston, à allumage par compression
(essence) ou hybrides (essence et électrique), de moins de trois (3) ans
importés par les particuliers résidant en Algérie, est-il détaillé à travers
cette proposition qui vise à mettre un terme au trafic touchant ces véhicules.
Profitant des avantages fiscaux et douaniers accordés par le décret autorisant l'importation des véhicules de moins de trois ans, de nombreux spéculateurs recourent aux prête-noms pour acquérir ces véhicules, «importés pour l'utilisation personnelle», afin de les revendre immédiatement après leur réception en Algérie et tirer grand profit dans cette opération. Cela va certainement limiter ce trafic, qui a connu un essor important durant l'année en cours, mais le marché automobile restera un terrain propice pour les spéculateurs tant que le déséquilibre entre l'offre et la demande persistera. Les dispositions du gouvernement qui visent à réguler le marché automobile n'ayant pas encore atteint leur objectif, dont le manque de véhicules qui maintient une pression sur le marché, les spéculateurs trouveront toujours par où gratter le morceau. Est-ce que cette réforme qu'on s'apprête à mettre en œuvre en 2025 va profiter d'une manière générale à la disponibilité des véhicules et faire baisser leurs prix ? Les citoyens s'attendent, surtout, à des mesures qui leur permettraient d'acquérir un véhicule sans difficultés et à des prix raisonnables. Ce qui n'est vraiment pas le cas aujourd'hui avec cette flambée persistante des prix des voitures d'occasion. Nombreux sont ceux qui s'interrogent dans ce sillage à propos de l'entrée en activité des concessionnaires automobiles, sur lesquels on comptait pour réduire le déficit en véhicules et équilibrer relativement l'offre et la demande ? Seule la disponibilité des véhicules permettra d'atténuer la pression sur le marché et réduire la spéculation. |
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