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En dépit des efforts
consentis par l'Etat dans le cadre de la régulation du marché des viandes, à
travers l'organisation et l'importation conjoncturelle des viandes, leurs prix
restent assez élevés, notamment pour le cas des viandes rouges.
Si le président de la Commission nationale de la volaille, Saïd Habrih, parle d'une stabilité des prix de la volaille «ni trop élevés, ni trop bas», le vice-président de la Fédération nationale des éleveurs de bétail, Ibrahim Amrani, affirme que les prix des viandes rouges demeurent élevés en dépit des opérations d'importation qui se poursuivent. Dans une déclaration faite au «Le Quotidien d'Oran», M. Habrih a affirmé que le marché de la volaille connaît, ces jours-ci, une certaine stabilité qui préserve plus ou moins l'intérêt des consommateurs et des éleveurs. Il précise que le poulet vivant est cédé dans les poulaillers à 300 DA le kg. Il est cédé dans les abattoirs entre 380 à 400 DA le kg. Pour atteindre les limites de 430 Da le kg chez les boucheries. Il explique que cette situation s'explique a priori par la stabilité du prix des aliments de volaille qui tourne autour d'une moyenne de 6.500 DA/quintal, et ce, depuis 8 mois. Pour sa part, Dr Amrani a affirmé à notre journal que la viande rouge est plus ou moins disponible grâce à l'importation mais elle reste malheureusement, inaccessible pour le citoyen qui a un revenu moyen. Heureusement, dit-il, que l'Etat poursuit les opérations d'importation de la viande rouge, notamment d'Europe de l'Est pour faire face au problème de la baisse de la production et pour essayer de réguler, plus ou moins, le marché. Notre interlocuteur a affirmé que la viande rouge ovine locale est cédée, dans certaines zones, à 3.000 DA le kilo. Pour la viande bovine c'est entre 2.400 à 2.600 DA le kilo. Pour le flet ou les abats, dits nobles, ils sont cédés entre 2.800 à 3.000 DA le kilo. Mais au-delà de ces importations conjoncturelles des viandes rouges qui sont moins chères que la viande locale, on doit miser, affirme-t-il, sur la production nationale en évitant notamment l'abattage du bétail et surtout les femelles. «On a mis à rude épreuve notre cheptel durant ces 20 dernières années par l'abattage du bétail femelle, avec toutes ses conséquences sur la production et la préservation de notre cheptel», assure notre interlocuteur. Il faut selon, Dr Amrani, interdire formellement l'abattage des femelles avec un contrôle rigoureux, en recommandant de répertorier les éleveurs sérieux qui font une bonne production afin de les encourager et de les soutenir dans le processus de production. Cela, tout en leur imposant un contrôle et un suivi rigoureux. Il affirme que parfois en cas de difficulté financière ou de grande perte, l'éleveur se voit contraint d'abattre le cheptel femelle pour s'en sortir. Le vice-président de la Fédération a mis l'accent également sur la nécessité d'aller fournir tous les moyens de production de fourrage, surtout l'aliment de bétail «l'orge, l'avoine, maïs et autres», un facteur capable de garantir une baisse des prix à la production et à la vente. Notre interlocuteur a regretté l'absence de rencontres actuellement entre les éleveurs et l'administration, car dit-il, seuls les professionnels du terrain peuvent relever les points faibles qui entravent le processus d'augmentation de la production et par ricochet proposeront des solutions pratiques et efficaces pour y aller de l'avant. |
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