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La Banque d'Algérie (BA) se prépare au
lancement d'un projet de paiement électronique instantané dans le cadre des
dispositions prises pour réaliser les objectifs de l'inclusion financière et améliorer
l'accès aux services bancaires, a affirmé en fin de semaine le vice-directeur
général du Centre de pré-compensation interbancaire (CPI), Nabil Dahia.
Intervenant au 2e jour de la Conférence internationale de haut niveau sur les paiements numériques en Algérie, Dahia a affirmé que « la BA se prépare au lancement du projet de système de paiement instantané en Algérie en vue d'atteindre les objectifs stratégiques liés à l'inclusion financière, d'améliorer l'accès aux services de paiement et de réduire les coûts et risques des transactions ». Le paiement instantané est un système permettant d'effectuer des transactions financières par voie électronique, la valeur de la transaction étant transférée en temps réel sur le compte du commerçant, au lieu d'attendre 72 heures comme c'est le cas pour les transactions actuelles. Le représentant du CPI, qui regroupe les différentes banques actives sur le paysage, dont la BA, a souligné que dans le cadre de la première phase du projet de paiement instantané, soit la phase de conception, « les avancées technologiques des systèmes de paiement instantané (IPS) et les tendances qui façonneront son avenir ont été prises en compte, tout en définissant les objectifs, les techniques de base et la conception d'une architecture évolutive et compatible avec les systèmes actuels ». Et d'ajouter : « Un système de paiement instantané inclusif et équitable exige une infrastructure numérique solide qui garantit la continuité et la rapidité du service, tout en assurant les plus hauts niveaux de sécurité et de confiance pour protéger les transactions et simplifier l'utilisation ». Par ailleurs, des experts et des responsables dans le domaine des finances et des banques ont insisté lors de cette rencontre sur l'importance de l'innovation et des technologies, notamment dans le domaine des services bancaires, ainsi que les opportunités et les avantages qu'elles offrent sur les plans économique et social. Ils ont également mis en avant l'importance d'adopter les nouveaux services financiers, particulièrement ceux effectués via les smartphones, tout en se focalisant sur le développement de systèmes de paiement innovants, tels que le paiement instantané et l'Open Banking, à l'effet d'améliorer les indicateurs de l'inclusion financière et la compétitivité. A cet égard, le professeur d'économie, Nazim Sini, a affirmé que le téléphone mobile était devenu désormais, dans les pays en développement « une fenêtre vers la réalisation de l'inclusion financière en faveur des différentes catégories, notamment les plus vulnérables, d'autant que le m-paiement est à même de contribuer à l'élimination des disparités sociales ». Evoquant les indicateurs phares de l'inclusion financière à travers le monde, Sini a affirmé que 25% de la population mondiale ne sont pas bancarisés, contre 51% en 2014, ce qui reflète « une grande amélioration de la couverture financière mondiale, or que la situation est différente en Afrique, où seulement 55% de la population sont bancarisés ». « Ces chiffres renvoient au rôle des spécificités socioculturelles dans la couverture bancaire à travers le monde », a-t-il expliqué, faisant savoir que « la région MENA a le taux le plus bas de bancarisation ». « Pour l'Algérie, il faut encourager l'adoption des technologies financières et la lutte contre toute forme de bureaucratie et améliorer les infrastructures des réseaux de télécommunications en vue de réussir l'inclusion financière », a-t-il insisté. |
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