Une étude est à présent
lancée pour étudier le problème de glissement de terrain à la rue des Jardins,
dans le quartier de Sidi El Houari et trouver par conséquent des solutions
adéquates, apprend-on de sources responsables.
Cette mesure vient en application
des orientations données par le wali d'Oran M. Saïd Sayoud
qui lors d'une réunion consacré, il y a deux mois, à cet épineux dossier qui
est le glissement de terrain enregistré au niveau de la rue des Jardins, dans
le quartier historique de Sidi El Houari, a insisté sur la prise en charge du
problème. Il a en effet donné des directives fermes pour que des solutions
soient trouvées en coordination avec le bureau d'études et également le centre
de contrôle technique afin de remédier au problème posé. Ces solutions
techniques et mûrement étudiées vont permettre d'en finir de manière définitive
avec cette menace permanente des glissements et écarter ainsi tous les risques
qui peuvent en découler. Les services intervenants doivent également veiller à
la préservation de la beauté de ce site, une des plus belles vitrines d'Oran.
Le but est d'éviter tout incident pouvant bloquer l'accès à cette rue et
pénaliser des centaines d'habitants, de commerçants entre autres. Autre
directive toujours donnée pour la préservation de ce quartier est l'entretien
et la collecte des détritus. Les équipes mobilisées doivent procéder au
nettoiement du quartier via de vastes campagnes de collecte d'ordures,
d'arrosage et de réfection des points lumineux. En effet, l'APC d'Oran a
enregistré, ces derniers mois, plusieurs cas de points noirs de glissements de
terrain. Même si certains ont été pris en charge, d'autres au contraire
nécessitent une intervention des services compétents afin d'éviter des dégâts
importants. A vrai dire, plusieurs glissements de terrain se sont produits dans
ce quartier mythique de la ville. Il y a lieu de rappeler celui de 2016 qui
fort heureusement n'a fait aucune victime. Le glissement de terrain s'est
produit sur une longueur de 20 mètres, une largeur de 4 mètres et une
profondeur de 10 mètres, au niveau de la rue Amara Boutkhil
(ex-rue Philippe) qui relie le vieux quartier de Sidi El Houari à la place 1er
Novembre 1954, au centre-ville. Notons par ailleurs que d'importants efforts
ont été déployés pour préserver ce quartier à musée ouvert. En application des
dispositions de l'article 42 de la loi n°98-04 relative à la protection du
patrimoine culturel, le quartier de Sidi El Houari est considéré comme un
«centre historique vivant». Il constitue par ailleurs «un ensemble immobilier
urbain homogène caractérisé par la diversité de son tissu architectural et
urbain». Il renferme d'innombrables sites et monuments historiques, datant de
différentes périodes, dont certains sont déjà classés, à l'image du Palais du
Bey et de la Mosquée du Pacha (classés en 1952). D'une superficie de 70 ha et
39 ares, le secteur sauvegardé du quartier historique de Sidi El Houari est
délimité comme suit : au nord, par le port d'Oran (le vieux port). A l'est, par
Oued Ruina, le théâtre de verdure, la place 1er Novembre 1954, la place Ben
Daoud et le quartier Derb. Au sud, également par la
place Ben Daoud, quartier Derb, ainsi que par le
ravin de Ras El Aïn, la cité Sidi El Houari et le
terrain Hadj Hassan. A l'ouest, par la forêt du Murdjadjou,
la route Sandid Fatima et la route Bab El Hamra.