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Cas de paludisme au Sud: De gros moyens pour la démoustication

par El-Houari Dilmi

Le ministère de la Santé avait publié le 27 septembre dernier un communiqué de presse annonçant des mesures d'urgence dans les wilayas du sud du pays (Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar) en raison de la détérioration des conditions sanitaires dans la région.

Pour le Délégué aux risques majeurs Abdelhamid Arfa, la propagation de cas de diphtérie et de paludisme est due aux dernières précipitations qui se sont abattues sur les régions du sud du pays, ce qui a engendré des marécages et des marais favorables à la prolifération des moustiques, l'anophèle femelle surtout, premier vecteur de la maladie du paludisme. Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, Abdelhamid Arfa a rappelé que la malaria n'est pas une maladie contagieuse mais elle se transmet vectoriellement à travers les moustiques contrairement à la diphtérie qui, elle, est contagieuse, a-t-il souligné.«Nous avons malheureusement déploré une quarantaine de décès et plus de 500 sujets touchés en raison de la propagation rapide de l'infection, ce qui nous a amené à déclencher un plan de prévention et de riposte principalement axé sur la mise en place d'un système de surveillance, de suivi, d'évaluation et de veille sanitaire», a encore indiqué le Délégué aux risques majeurs, ajoutant que la maladie a été contenue dans les trois wilayas touchées».

«L'urgence a été justement d'entamer le plus vite possible l'opération de démoustication et de remblayer tous les marécages et autres étangs qui s'étendent sur des kilomètres pour contenir la transmission vectorielle de la malaria», a expliqué l'invité de la Radio, tout en insistant sur «la nécessité de vacciner les populations grâce, notamment, aux deux missions médicale et logistique dépêchées depuis la capitale».

Abdelhamid Arfa a également révélé que des opérations de démoustication sont menées en ce moment grâce à l'intervention de l'Armée nationale populaire, la Protection civile, de même que des moyens aériens pour une élimination des anophèles à plus grande échelle.

Concernant l'absence d'hôpitaux dans les wilayas affectées par la maladie, Abdelhamid Arfa a expliqué que des hôpitaux mobiles ont été mobilisés avec le déclenchement de tous les modules du plan ORSEC pour faire face à cette situation d'urgence. «En plus de la vaccination qui est imposée au niveau de toutes les frontières méridionales du pays, des zones d'isolement sont aménagées quand c'est nécessaire pour éviter la propagation de la maladie», a encore indiqué l'hôte de la Radio.

Les inondations qui ont affecté plusieurs wilayas du sud-ouest et de l'extrême sud du pays ont également été abordées par le Délégué aux risques majeurs, qui a rappelé les mesures d'indemnisation prises par l'Etat pour venir en aide aux populations sinistrées, notamment aux non-assurés contre les catastrophes naturelles.