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Quand bien
même ils sont émis de bonne foi, les appels incessants au cessez-le-feu en
Palestine et au Liban prennent l'allure d'une colossale et sacrée plaisanterie.
Avec les dizaines de villes rasées, les millions d'errants palestiniens et
libanais laissant derrière eux des milliers de morts, femmes et enfants, une
quête pour le silence des armes n'est pas loin de l'inconséquence.
Le rire au nez d'Israël face à toute l'humanité abasourdie n'est ni mépris ni folie, mais une longue ligne de conduite réfléchie, élaborée et ferrée. Il est un leurre que de penser que l'entêtement guerrier du sionisme soit dû à des évasifs calculs politiques et judiciaires internes d'un Premier ministre israélien roublard et sanguinaire. Il ne s'agit pas non plus d'une garantie de sécurisation d'un État israélien érigé avec tous les outils du colonialisme. Il n'est que paravent gâté et choyé pour exécuter l'ordonnancement de ceux qui l'ont fabriqué. Même cette histoire avec le référent de l'holocauste dont ont été victimes les juifs ne tient pas la route. La sécurisation réelle voulue est au cœur d'une planification dont l'enjeu est la reconfiguration du monde. Toutes les tragédies qu'a connues et connaît le monde le prouvent amplement. Israël n'est qu'outil et prétexte pour que la puissance du moment redessine le monde selon sa volonté et orchestre sa démarche selon ses nombreux et importants intérêts comme elle l'entend. La tragédie palestinienne est d'un ordre mondial et sa base renvoie aux chevauchées des croisés et des croisades passées que les siècles ont enregistrées. Ce ne sont que leurs apparents et leurs odeurs qui ont changé. Que peut-on alors attendre d'un cessez-le-feu ? Ses lendemains ne présageront en rien la paix et la concorde car les non-dits et la mauvaise foi n'augurent aucune espérance pour une région prise en otage. Les Palestiniens en ont conscience depuis longtemps. |
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