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Liban: Forte résistance à l'agression sioniste

par Mohamed Mehdi

Vendredi, 364e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 41.802 martyrs et 96.844 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée dans son rapporte statistique quotidien. La même source a précisé que l'armée d'occupation a commis 3 massacres jeudi, faisant 14 martyrs et 50 blessés. Hier, l'armée d'occupation sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza, faisant au moins 29 martyrs, selon un bilan provisoire établi vers 17h par Al Jazeera.

Avant l'aube, Al Jazeera, citant des sources médiatiques palestiniennes, a affirmé que les corps de 3 martyrs avaient été retrouvés après un bombardement sioniste aérien contre une maison à l'est de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza. L'attaque a fait également plusieurs blessés. Plus tard, en début de matinée, d'autres bombardements israéliens sur plusieurs zones de la bande de Ghaza ont fait 6 martyrs et des blessés depuis l'aube de vendredi. Vers 16h, 5 autres martyrs et des blessés sont signalés après le ciblage d'une maison du camp de réfugiés d'al-Shati à l'ouest de la ville de Ghaza.

Vendredi, le directeur général de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que durant les deux précédents jours, trois écoles appartenant à l'agence ont été touchées par des bombardements à Ghaza, précisant qu'au moins 21 personnes avaient été tuées dans ces attaques israéliennes. Dans un message publié sur la plateforme X, Philippe Lazzarini a ajouté que « plus de 140 écoles de l'UNRWA ont été attaquées depuis le 7 octobre 2023, la plupart alors que des personnes s'y réfugiaient sous le drapeau de l'ONU ».

Jeudi, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à Ghaza a rendu public un communiqué dans lequel il livre des données sur l'étendue des massacres dans le secteur depuis le début des bombardements israéliens, le 7 octobre 2023, qui ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés parmi les élèves et les étudiants de l'enclave assiégée. «Plus de 11.600 enfants palestiniens en âge scolaire ont été tués» et des « dizaines de milliers d'autres ont été blessés, physiquement handicapés et psychologiquement traumatisés », alors que « plus de 750 enseignants et employés de l'administration de l'éducation ont été tués, et des centaines d'autres ont été blessés ». Dans le secteur de l'enseignement supérieur, le nombre de « martyrs parmi les étudiants de Ghaza a atteint 1100 », en plus de « 130 enseignants universitaires et chercheurs », ainsi que des milliers de blessés. Pour la 2e année consécutive, les élèves et les étudiants de Ghaza ne pourront pas poursuivre leurs cursus. Ils sont « plus de 650.000 élèves, 35.000 enfants de la maternelle, et plus 100.000 étudiants » à ne pas pouvoir retrouver leurs établissements, indique la même source. Alors que l'occupation continue de cibler ce qui reste des écoles à Ghaza, devenus des centres d'hébergement pour personnes déplacées, le document rapporte que les bombardements israéliens ont provoqué « la destruction totale ou partielle 93% des bâtiments scolaires et administratifs, la plupart des centres de réadaptation et de formation, des établissements de technologies éducatives et de e-learning, ainsi que la radio éducative ». A cela s'ajoutent les 130 établissements et installations relevant de l'enseignement supérieur, explique encore le ministère.

Outre ce bilan, le ministère de l'Education et de l'Enseignement supérieur à Ghaza appelle à faire pression sur l'occupation pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire d'urgence dont a besoin le secteur, dont « les tentes éducatives, les classes mobiles, la papeterie, les outils et les fournitures scolaires ».

Au Liban, 900 centres d'hébergement sont complètement remplis

Au Liban, l'aviation sioniste continue de bombarder le sud du pays et la banlieue sud de la capitale Beyrouth. Les bombardements ont doublé de puissance, jeudi soir, puisque selon le journal sioniste Yedioth Ahronoth, cité par Al Jazeera, « 73 tonnes de bombes ont été larguées jeudi sur le quartier général du Hezbollah ». Ces attaques interviennent après une série d'échecs enregistrés par les troupes au sol de l'armée israélienne, devant les attaques menées le jour même, par des combattants du Hezbollah.

En effet, les confrontations de jeudi contre les troupes spéciales sionistes qui tentaient des incursions terrestres, ont permis aux combattants du Hezbollah de tuer au moins 17 morts soldats et officiers israéliens.

Ces importantes pertes enregistrées lors des brèves incursions terrestres au sud Liban, mercredi et jeudi derniers, ont été commentées par le quotidien américain, New York Times, qui cite des responsables affirmant que le déploiement par Israël d'une cinquième division militaire à la frontière indique une « bataille difficile contre une force sophistiquée ».

Vendredi, les attaques du Hezbollah se sont également poursuivies ciblant et touchant plusieurs objectifs militaires au nord de la Palestine occupée. Al Jazeera a affirmé hier que le journal Yedioth Ahronoth a rapporté qu'un bâtiment de Kiryat Shmona avait été directement touché par un missile lancé depuis le Liban.

Al Jazeera a également noté des mouvements d'hélicoptères israéliens transportant des soldats blessés du nord de la Palestine occupée vers l'hôpital Rambam, dans la ville de Haïfa. Vendredi, le ministère libanais de la Santé a déclaré que les bombardements israéliens de jeudi ont fait 37 martyrs et 151 blessés. Comme à Ghaza, les bombardements sionistes ciblent non seulement les civils, femmes et enfants, mais également les équipes médicales et de secours qui se déplacent sur les lieux des bombardements.

« Plus de 40 secouristes et pompiers ont été tués par des bombardements israéliens en trois jours », a indiqué jeudi le ministre libanais de la Santé, Firass al-Abiad, qui a ajouté, lors d'une point de presse, que 97 « ambulanciers et pompiers » ont été tués et 188 autres ont été blessés depuis le début des combats à la frontière en octobre 2023. Au total, 1974 personnes ont été tuées au Liban, dont 127 enfants, a déclaré Abiad, ajoutant que plus de 9350 ont été blessées.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé, jeudi, que 28 professionnels de la santé ont été tués au Liban en 24 heures dans des frappes aériennes israéliennes.

« De nombreux [autres] agents de santé ne se présentent pas à leur travail et ont fui les zones où ils travaillent en raison des bombardements », a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse en ligne. « Cela limite gravement la fourniture de services de gestion des traumatismes de masse et la continuité des services de santé », a-t-il ajouté.

Ghebreyesus a également annoncé que l'OMS « ne sera pas en mesure de livrer vendredi au Liban une importante cargaison de fournitures médicales et de traumatologie prévue en raison des restrictions des vols aériens».

Concernant les déplacements de populations, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré, hier, qu'environ 900 centres d'hébergement gouvernementaux pour personnes déplacées au Liban « sont complètement remplis ». Par ailleurs, l'armée libanaise a annoncé jeudi que deux soldats ont été tués, et un autre blessé. Le premier soldat libanais a été tué et un autre blessé, dans une attaque israélienne alors qu'ils effectuaient une mission de sauvetage et d'évacuation avec la Croix-Rouge libanaise dans la ville de Taybeh, dans le district de Marjayoun.

Le 2e soldat a été tué dans une autre attaque israélienne contre un poste militaire dans la région de Bint Jbeil, au sud du pays.

L'armée libanaise a ajouté que ses soldats ont répondu aux sources des tirs israéliens.