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Pour la première fois au monde, en Chine, une jeune femme de 25 ans atteinte d’un diabète de type 1, et qui a souhaité rester anonyme, a été guérie en produisant sa propre insuline grâce à ses propres cellules administrées par un processus d’autogreffe.
Les chercheurs lui avaient pris du tissu adipeux, qu’ils ont, par la suite, transformé en cellules souches grâce à un processus chimique complexe, à l’aide de petites molécules. C’était un véritable défi et ces cellules souches ont ensuite été transformées en cellules endocrines pancréatiques pouvant sécréter de l’insuline à l’image de véritables îlots de Langerhans selon un protocole particulier. Environ 1,5 milliard de cellules ont été injectées ! Cette technique lui a permis, depuis plus d’un an, de manger normalement du sucre et autres aliments et bien entendu de produire sa propre insuline 03 mois après l’injection, qui a été réalisée sur une région novatrice qu’est la paroi abdominale car, auparavant, les cellules étaient injectées au niveau du foie avec toutes les conséquences que cela comporte ! L’avantage du choix de ce site est qu’il sera possible de surveiller grâce à une IRM le fonctionnement de ces cellules alors qu’il l’était plus difficile au niveau du foie ! C’est une grande avancée scientifique très prometteuse pour les diabétiques. Les résultats de cette étude ont été publiés en ligne dans la revue Cellle 25/09/2024. Pour rappel, le diabète est une maladie métabolique chronique qui apparaît quand le pancréas ne produit pas assez d’insuline, qui est une hormone qui contrôle et régule la concentration de sucre dans le sang, en quantité suffisante comme c’est généralement le cas dans le diabète de type 1 dont les signes cliniques sont essentiellement la soif, l’envie fréquente d’uriner, une faim constante, une perte de poids, une fatigue inexpliquée et des troubles de la vision ! Avec le temps, il entraîne des lésions du cœur, des vaisseaux, des reins et des nerfs. Les personnes diabétiques risquent davantage de souffrir de problèmes de santé tels qu’un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral et une insuffisance rénale. De nombreuses personnes diabétiques ont des problèmes aux pieds en raison de lésions nerveuses et d’une mauvaise circulation sanguine. Des ulcères du pied peuvent survenir et nécessiter une amputation. Les contrôles ont permis de mettre en évidence une normalisation de la glycémie et de l’hémoglobine glyquée. Au total, nous pourrions dire que même s’il s’agit d’une première mondiale, réjouissante et très prometteuse, sur un cas isolé certes, les auteurs comptent vouloir étendre l’essai sur 10 à 20 patients au courant de l’année prochaine, mais qu’il ne s’agit nullement en l’état actuel des connaissances d’un traitement définitif pour tous les types de diabète ! Cette approche thérapeutique a le mérite d’insister sur le fait que : - la reprogrammation cellulaire n’est pas génétique mais chimique comme cela se faisait auparavant, - le site de la paroi abdominale et non pas dans le foie ! Néanmoins, cette avancée ne peut être qu’encourageante à développer cet aspect assez particulier de la recherche qu’est la biologie cellulaire, notamment celle des cellules souches et prospecter, se projeter aussi sur l’application de cette technologie aux maladies du système nerveux (maladie de Parkinson) et traumatismes de la moelle épinière par exemple chez nous en Algérie ! Notes 1/-Science et Avenir Coralie Lemke le 02.10.2024 2/- Transplantation of chemically induced pluripotent stem-cell-derived islets under abdominal anterior rectus sheath in a type 1 diabetes patient Shusen Wang1,10 shusen@vip.163.com’» Yuanyuan Du2,3,10 ’» Boya Zhang1,10’»…’» Shuang Wang9 ’» Hongkui Deng2,4,11 hon gkui_deng@pku.edu.cn ’» Zhongyang Shen Online now Cell, September 25, 2024 |
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