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Un dialogue très attendu

par Abdelkrim Zerzouri

La classe politique, toutes tendances confondues, ainsi que la société civile et les observateurs de la scène nationale, restent dans la majorité très attentionnés à l'annonce du président de la République, lors du discours prononcé, le 17 septembre dernier, à l'issue de la cérémonie de prestation de serment au Palais des nations, concernant le lancement d'un dialogue national avec l'ensemble des forces vives de la nation, et ce «en consécration de la véritable démocratie». En tout cas, qu'on y adhère ou pas, l'annonce en question ne laisse personne ni aucune partie dans l'indifférence. Excepté le fait de l'engagement du président de la République en faveur des discussions soutenues et des consultations avec l'ensemble des forces vives du pays, politiques économiques et juvéniles «au cours du second mandat», aucune date précise n'a été fixée pour ce cadre. Doit-on s'attendre au démarrage de ce dialogue dès le début du second mandat, lors des discussions pour la constitution du prochain gouvernement ? Le dialogue est un principe adopté par le président de la république, dès son accession à la magistrature suprême, lors de l'entame de son premier mandat, sauf pour ceux qui se sont « auto-exclus » des rencontres qui ont eu au Palais d'El Mouradia, réunissant le président de la République avec les chefs de partis politiques, les personnalités politiques, ainsi que les représentants des acteurs économiques et de la Société civile. Quelle sera la différence entre le dialogue qui a eu lieu, lors du premier mandat, et celui annoncé pour ce second mandat ? Des indices existent dans ce sens, notamment quand le président de la République soutient qu' « un dialogue national ouvert sera lancé, nous permettant de baliser ensemble le chemin qu'empruntera notre pays, en matière de consécration de la véritable démocratie, non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent ». Un message très important pour toute la classe politique, notamment, pour adhérer à ce dialogue national en plaçant l'intérêt national au-dessus de toute considération étroite et loin de toute déviation des principes du 1er Novembre. Pour le moment, de nombreux partis et organisations nationales ont exprimé leur soutien indéfectible et leur adhésion entière à ce dialogue national, alors que d'autres partis de l'opposition, qui n'ont pas rejeté le principe d'un dialogue national, se disent « attentifs » de ce que cela va donner. Mais, on attend également d'eux ce qu'ils vont donner à ce dialogue, afin de s'arrimer à cette dynamique démocratique et militer librement pour défendre leur vision politique dans un cadre constitutionnel. L'auto-exclusion à laquelle appellent certaines voix n'arrange aucune partie qui vise la protection de la souveraineté nationale à travers le renforcement du front interne dans un contexte régional et international des plus tendus.