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Alors que la Révolution continue dans sa quatrième année sa marche
triomphante vers les horizons d'une décolonisation, l'idée d'Aït Ahmed
d'annoncer au monde la naissance d'un Gouvernement Provisoire de la République
Algérienne se concrétise par la décision d'instances directionnelles de la
Révolution le 19 septembre 1958.
Dans sa déclaration publique depuis Le Caire, Ferhat Abbas désigné officiellement 1er président du GPRA, en exécution des décisions prises par le CNRA lors de sa réunion tenue du 22 au 28 août 1958 au cours de laquelle le Comité de Coordination et d'Exécution (CCE) a été chargé d'annoncer la création d'un gouvernement provisoire afin de parachever la mise en place des institutions dans le cadre de la restauration d'un Etat algérien moderne. En revenant à la genèse de la création du GPRA, après la réunion consacrant le deuxième CCE, les trois « B » détiennent la réalité du pouvoir. Une sorte de configuration d'un gouvernement, le CCE est considéré comme un pré-GPRA. Les politiques du 1er CCE ne sont pas tous limogés. LA REVOLUTION SE FRAIE LE CHEMIN DE LA REPUBLIQUE La nouveauté fut l'arrivée au pouvoir du Général de Gaulle dans un contexte marqué à l'Est par le conflit du COM, prélude à la préparation à la formation du GPRA. Il faut dire que la situation née des deux conférences maghrébines Tanger en avril et Tunis en juin, orienta le CCE à s'installer au Caire. Durant l'été 1958 le CCE instruisit Ferhat Abbas et Krim Belkacem de rencontrer en Suisse des émissaires français de l'entourage du Général de Gaulle. Finalement les Maghrébins acceptèrent l'idée de la création du GPRA. Il semblerait que le CNRA n'ait pas été consulté, alors que le CCE se transforma en pré-GPRA en créant deux commissions. L'une présidée par Krim Belkacem comprenant Benkhedda Benyoucef, Ahmed Francis, Abdelhamid Mehri et Mhamed Yazid dont la mission est de rédiger un exposé des motifs destiné aux ambassades et à l'ONU expliquant l'antériorité de l'Etat algérien avant même la conquête française. La partie juridique fut confiée à Mohamed Bedjaoui qui plaide la légalité en droit constitutionnel de former un gouvernement. L'autre commission présidée par Abdelhafid Boussouf et Abdellah Bentobbal dont la tâche serait de définir les contours d'un gouvernement, de proposer des candidats pour chaque ministère et de choisir un président. Les trois « B » ne voulant pas que parmi eux soit réservé le poste de président. Ils voulaient d'un président malléable, sans attaches révolutionnaires. En un mot, une personnalité d'apparat. Le choix a été porté en la personne de Ferhat Abbas, car sa candidature a aussi un écho favorable au niveau de l'opinion internationale de par son parcours d'homme politique modéré et maniant l'éloquence du discours. LA RESONANCE DU GPRA DANS LE MONDE Abdelhafid Boussouf fut envoyé au Maroc tandis que Krim Belkacem et Mahmoud Chérif furent dépêchés en Tunisie. Leur mission est d'obtenir la reconnaissance de la création du GPRA. La proclamation fut annoncée le 19 septembre 1958 depuis Le Caire par Ferhat Abbas. Le premier GPRA conservait pratiquement les noms du second CCE. A lui seul, Krim devenait ministre des Forces armées avec la référence de vice-président du Conseil au même titre que Ahmed Benbella alors que Mohamed Boudiaf n'avait pas eu cet honneur lui qui fut coordinateur du FLN à sa création. Les autres chefs historiques emprisonnés en France n'étaient que des « ministres d'Etat sans portefeuille», ce qui allait créer des mécontents. Abdellah Bentobbal et Abdelhafid Boussouf étaient en charge, le premier est ministre de l'Intérieur et le second ministre des Liaisons générales et des Communications (MLGC). Les « 3B » ont eu chacun un secrétaire d'Etat parmi leurs fidèles tels Omar Oussedik pour Krim, Lamine Khene pour Bentobbal et Mostefa Stambouli pour Boussouf. Lamine Debbaghine aux affaires extérieures, Mahmoud Chérif succédait à Ouamrane pour le ministère de l'Armement et du Ravitaillement général (MARG). Le noyau central reste aux mains des « 3B ». Du côté de Ferhat Abbas, on lui fait venir Ahmed Francis ancien de l'UDMA au ministère des Finances et des Affaires économiques. Abdelhamid Mehri sera chargé du ministère des Affaires mord-africaines alors que Benyoucef Benkhedda lui succède aux Affaires sociales et M'hamed Yazid représentant du FLN à l'ONU, en tant qu'expert des Affaires extérieures et connu dans les milieux américains sera, le ministre de l'Information. Ahmed Tawfik El Madani aux Affaires culturelles. LE 1ER GPRA OU STRUCTURATION DU POUVOIR D'ETAT Il faut dire que ce premier GPRA est un savant dosage entres les différentes factions du paysage politique dont les nouveaux élus appartenaient aux différentes sensibilités antérieures à la Révolution. Le FLN venait de structurer un pouvoir d'Etat en instaurant un fragile équilibre où le consensus devenait une logique de gouvernance pour absorber les éventuelles oppositions. « La fusion autour de la matrice du pouvoir d'Etat des élites, surtout celles légitimées ou générées par le combat entrepris en novembre 1954, prépare en effet leur agrégation à la classe dominante nationale en gestation». L'origine géographique des uns et des autres s'estompent au fur et à mesure, car ces ancrages devenaient incertains au regard des ambitions et des ego. Il faut dire que l'Etat en devenir n'est plus l'Etat tribal grâce à une incorporation et intégration consensuelles au pouvoir d'Etat où les équilibres politiques sont jalousement préservés afin de ne pas connaître de cassure. Krim Belkacem aura connu de rudes problèmes dès sa prise en charge du ministère des Forces armées dans le premier GPRA. Il trouvera d'ailleurs les séquelles de la bleuite ou complot bleu initié par le colonel Godard et le capitaine Léger qui ont fait un ravage dans les rangs infiltrés de l'ALN et du FLN en provoquant des accusations non fondées et des trahisons. En plus du complot « Lamouri » qui allait vaciller le GPRA et la crise des frontières amplifia les conflits de personnes durant toute l'année 1959 à la veille de la réunion des Dix Colonels. LE SIEGE DU GPRA ENTRE TUNIS ET LE CAIRE Avec l'offensive Challe, l'ALN vivait de mauvais moments. Ferhat Abbas n'avait pas de réel pouvoir ou autorité pour coordonner un gouvernement miné par les luttes de clans et leurs clientélismes. A l'hiver 1959 une convocation du GPRA par Boussouf sous l'autorité de Ferhat Abbas allait depuis le 5ème étage du Garden-City au Caire entériner l'hostilité déclarée des Moukhabarat égyptiens et ceux de Boussouf donnant la décision de transférer les services du GPRA vers Tunis. Avec la défenestration d'Amira, Lamine Debbaghine démissionne du GPRA. Compte tenu d'autres situations, les différentes sessions du CNRA se tiennent en territoire neutre, c'est-à-dire en Libye, et les quatre réunions statutaires du CNRA vont se tenir de 1960 à 1962 à Tripoli. Krim demanda de déposer Ferhat Abbas de la présidence du GPRA au motif de renforcer la lutte sur la tentative avortée par les deux autres « B ». Selon un manuscrit cité par Harbi dans ses archives et rapporté par Gilbert Meynier dans son livre « Histoire intérieur du FLN », Krim proposait à ses pairs l'institution d'un gouvernement de 14 officiers présidé par lui-même, composition dosée par l'équilibre des forces en présence des dix Colonels réunis durant l'été 1959. La proposition échoua et c'est Ferhat Abbas qui dénoua la situation en convoquant les 10 et 11 juillet 1959 en faisant assister au CNRA les Colonels afin de diluer la puissance des « 3B » pour régler le conflit au sommet. Une véritable abdication du GPRA au profit des militaires qui régleront cette crise du pouvoir. Le CNRA, majoritairement militaire, dirigeait en fait et le FLN et le GPRA. LE GPRA ET L'ARBITRAGE DES 122 JOURS DES COLONELS C'était à la veille de la réunion dénommée « les Cent jours des Colonels »du 11 août au 16 décembre 1959 que sera entamé ce replâtrage entre les divers clans du pouvoir. Certains des Colonels avaient une méfiance pour les ascensions rapides. Le CNRA de Tripoli 1 du 16 décembre 1959 au 18 janvier 1960 dura trente-trois jours et fut le théâtre d'affrontements personnels à travers les divergences qui surgissaient. Il désigna un bureau permanent et mandata le GPRA à travers une feuille de route précisant les nouvelles missions de ce dernier. Le 2ème GPRA va gouverner de janvier 1960 à août 1961 avec l'étoile vacillante de l'EMG. Boumediene en tirera grand profit. En fait, le CNRA 1 marqua la fin de la dominance des « 3B » malgré la création du Comité interministériel de Guerre (CIG) dirigé collégialement par le triumvirat mais doublé opérationnellement par l'état-major général (EMG) qui, en théorie, relevait du CIG. Les trois « B » ont fait l'objet de critiques des membres de l'EMG dont l'institution devient le véritable pouvoir. Les départements ministériels du 2ème GPRA vont être installés pour ménager les frères d'Egypte, de Tunisie et du Maroc dans les capitales de ces pays. C'est ainsi que le ministère des Affaires extérieures et les Finances en Egypte. La présidence du Conseil, les Affaires sociales et culturelles, l'Information et l'Intérieur restèrent à Tunis. Le MALG fut installé à la fois en Tunisie, Maroc et la Libye (Base Didouche Mourad à Tripoli). L'expression rapportée dans le livre de Gilbert Meynier qui caractérise le 2ème GPRA de « conglomérat consensuel de chefs, de clans et de clients ». Liberté a été laissée à chaque ministre de choisir le personnel de son département. LE 2EME GPRA A L'EPREUVE DU TEMPS Le 2ème GPRA où le président Ferhat Abbas au même poste sera reconduit dénudé de tout pouvoir. Il y va de même pour Krim Belkacem qui garde la vice-présidence mais sera déchargé du département des Forces armées pour devenir ministre des Affaires étrangères. Ahmed Benbella garde la vice-présidence et se voit attribuer le poste de ministre d'Etat comme les autres compagnons en prison, à savoir Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat en plus de Saïd Mohammedi. Abdelhamid Mehri, ministre des Affaires sociales, Lakhdar Bentobbal à l'Intérieur, Abdelhafid Boussouf aux Liaisons générales et Communication, Ahmed Francis aux Affaires économiques et Finances, M'hamed Yazid à l'Information. Le 2ème GPRA du 18 août 1960 au 09 août 1961 a vu Bentobbal prendre en mains la Population à l'intérieur et les Réfugiés ainsi l'Emigration en Europe. Il était le plus informé surtout les tournées et les conférences qu'il animait dans les pays du Maghreb pour expliquer la crise et comment préparer l'avenir. En filigrane il proférait des mises en garde une sorte « d'opération pare-feu contre d'éventuels prétendants au pouvoir ». Les ministères techniques ont bien préparé les dossiers pour mettre déjà les prémisses de l'Etat post-indépendance avec l'élaboration du budget et la répartition aux secteurs prioritaires tels la santé et les œuvres sociales qui touchent la population démunie et vivant dans un dénuement total. Au plan diplomatique Krim Belkacem s'est entouré d'un brain-trust qui a développé des relations internationales où nombreuses missions furent préparées dans les pays asiatiques, les démocraties populaires de l'Europe de l'Est. Bien sûr l'URSS ainsi que les forces démocratiques des pays occidentaux font partie de l'agenda des visites. C'est l'Iraq qui reconnaît le premier le GPRA et qui vote un budget spécial pour la révolution. L'appel lancé par Ferhat Abbas dès le 22 août 1961 aux Nations unies pour l'organisation d'un référendum en Algérie est le fruit du travail entamé par Krim surtout avec l'admission de l'Algérie à la Conférence des non-alignés de Belgrade en septembre 1961. Les manifestations de décembre viennent couronner le travail accompli par le 2ème GPRA par l'adhésion en masse du peuple au FLN qui prouvèrent au monde le soutien au GPRA d'autant où Krim dirigeait une délégation accompagné de M'hamed Yazid, Ahmed Francis, Boumendjel à l'ONU. Une résolution afro-asiatique fut adoptée le 19 décembre reconnaissant le droit de l'Algérie à l'indépendance. LE 2EME GPRA ET DE GAULLE DANS SA STRATEGIE ENERGETIQUE Ainsi, dès sa prise de fonction, le GPRA définissant toute négociation avec les Français en imposant la seule reconnaissance du FLN en tant qu'interlocuteur unique, c'est-à-dire le MNA sera exclu de tous les entretiens. De Gaulle veut sortir la France de l'isolement et accepte dès décembre 1960 en faisant évoluer sa stratégie sur le devenir énergétique de son pays en s'agrippant au pétrole du Sahara. Les multiples contacts commencèrent sérieusement avec les Français après Melun. C'est enfin sous la médiation et les bons offices d'officiels suisses que le représentant du FLN à Rome, Tayeb Boulahrouf, prépare le terrain des négociations d'Evian. Une délégation composée de Mohamed Seddik Benyahia, Tayeb Boulahrouf, Ali Mendjli et Ahmed Kaïd présidée par Krim Belkacem se rendra à Evian. LE GPRA ET LA CRAINTE DE LA PARTITION DE DE GAULLE Ferhat Abbas fut critiqué par Dahlab et Benkhedda sur son laxisme de n'avoir pas défendu la question du Sahara. Et c'est Benyoucef Benkhedda qui demande la réunion du CNRA pour arrêter une feuille de route qui permettra à la délégation de définir les voies et moyens ainsi que les objectifs des négociations. Déjà Boumediene savait qu'en laissant la responsabilité au GPRA de négocier il en tirera profit le moment venu. La stratégie de l'EMG est de laisser faire le GPRA et de critiquer les négociations si quelque fois des concessions auraient été faites à la partie française. L'ALGERIANITE DU SAHARA Une nouvelle session du CNRA devrait être convoquée au printemps 1961 pour s'expliquer et voir comment l'EMG parle d'un bradage. Dès lors le GPRA interrompt le cours des négociations. Mais dès le 13 juin les pourparlers seront interrompus unilatéralement par les Français du fait des désaccords nés du statut des Européens, des bases militaires à concéder à la France et du statut du Sahara considéré comme terre revenant aux Français. A partir de ce blocage, le GPRA appelle à l'arbitrage du CNRA, parlement de l'Algérie en guerre, par une pétition signée des membres, notamment Mohamed Seddik Benyahia et Omar Boudaoud contre la partition de l'Algérie et pour l'algérianité du Sahara. Les négociations vont reprendre le 20 juillet à Lugrin. Alors l'EMG était démissionnaire collectivement et l'intérim fut assuré par Abdelaziz Bouteflika et le capitaine Zerguini. Les négociations s'interrompirent le 28 du même mois. L'EMG ne voulant en aucun cas cautionner les négociations. En fin de compte, la convocation du CNRA était inévitable, car la crise EMG/GPRA s'accentue. Mais il y avait aussi le différend EMG/CIG sur le contrôle des Wilayas historiques. C'est l'affaire du pilote français qui dénoua le différend EMG/GPRA grâce à la menace proférée par Bourguiba sur les camps de l'ALN. Le pilote qui se trouvait prisonnier à l'EMG fut libéré et c'est Bentobbal qui ira le récupérer au camp ALN de Mallègue. Depuis, l'EMG se comporte comme une direction politique et non comme un groupe d'experts militaires. Alors que les « 3B » se sont rangés définitivement dans le GPRA. Les intrigues nées du CNRA de Tripoli 2 du 09 au 27 août 1961 entre EMG/GPRA/ et les 3B vont précipiter la chute de Ferhat Abbas et l'émergence de Benyoucef Benkhedda à la présidence du 3ème GPRA. Le choix porté sur la personne de Benkhedda venait de Bentobbal suivi après de Saâd Dahlab. L'EMG EST LE PRE CARRE DU GPRA Il faut dire que deux commission ont préparé les contours de se qui va être le 3ème GPRA. Les deux commissions chargées d'opérer un sondage, l'une présidée par Bentobbal et l'autre par Ali Mendjli dont les deux rapports rédigés sont contradictoires et aux antipodes l'un de l'autre. En fait, personne ne voulait d'un président effectif au pouvoir réel. Les « 3B » se sont réunis en aparté pour avaliser les choix proposés. Ainsi, le CIG et l'armée relevant théoriquement de l'autorité du gouvernement furent supprimés. Benyoucef Benkhedda cumulera, outre la présidence du GPRA, l'Economie et les Finances détenues auparavant par Ahmed Francis. 3EME GPRA ET EXERCICE DU POUVOIR VIRTUEL Nous entamons les nominations des membres du gouvernement du 3ème GPRA du 27 août 1961 à février 1962 qui continuera les négociations algéro-françaises et la gestion de la crise GPRA/EMG. Le maître mot du 3ème GPRA est de faire admettre le GPRA comme direction politico-militaire de la Révolution. Est-ce qu'il réussira à aplanir les difficultés inhérentes aux ambitions des uns et des autres ? Benkhedda revint sur la décision de la suppression de l'EMG après avoir été déserté par les troupes aux frontières. Dans son livre « Heureux les martyrs qui n'ont rien vu », pages 112/113, MA Bessaoud écrit : « Si Benkhedda avait pris la décision de dégrader Boumediene onze mois plus tôt, nul doute que l'Algérie n'aurait pas connu la fièvre actuelle? ». Le 3ème GPRA du 09 août 1961 au 22 juillet 1962 présidé par Benyoucef Benkhedda aura trois vice-présidents, Krim Belkacem ministre de l'Intérieur, Ahmed BenBella ministre d'Etat, Med Boudiaf ministre d'Etat. Il y aura Hocine Aït Ahmed, Med Khider, Rabah Bitat Saïd Mohammedi, Lakhdar Bentobbal qui seront des ministres d'Etat, Saâd Dahlab ministre des Affaires étrangères, Abdelhafid Boussouf ministre des Liaisons générales et de la Communication, M'hamed Yazid ministre de l'Information. LE GPRA/L'EMG ET L'ETE DE LA DISCORDE Après la signature des Accords d'Evian, la crise de l'été s'ouvrit après la dernière réunion de Tripoli dont les travaux restèrent inachevés. Le 3ème GPRA n'a pas pu rassembler au regard de l'EMG considéré comme force organisée et disciplinée sous les ordres de Houari Boumediene. C'est l'été de la discorde tel que décrit par Ali Haroun. Alors que le 18 décembre Benyahia Med Seddik et Abdelaziz Bouteflika, alias Abdelkader El Mali, sous des passeports tunisien et marocain, finissent par convaincre l'un des cinq historiques, Ahmed BenBella à rejoindre l'EMG. Le pouvoir s'est enfin tranché. C'est le groupe d'Oujda qui détient les clés de l'Algérie indépendante. Le Bureau politique de Tlemcen va concrétiser avec l'arrivée de Ferhat Abbas l'élection de l'Assemblée Constituante. Ainsi se forma le 1er gouvernement officiel de la RADP sous la présidence d'Ahmed BenBella et comme vice-Président, ministre de la Défense Houari Boumediene jusqu'au 19 juin date de la déposition du président BenBella et la création du Conseil de la Révolution présidé par Houari Boumediene ministre de la Défense. * Dr. Boudjemâa Haichour, chercheur universitaire - ancien ministre Bibliographie : 1- André-Clément DECOUFLE : « Sociologie des Révolutions » P.U.F Paris 1983. 2- Gilbert Meynier : « Histoire intérieure du FLN » 1954/1962 Casbah Editions Alger 2003. 3- Mohamed Harbi : « Le FLN- mirage et réalité -des origines à la prise du pouvoir » Editions Jeune Afrique. Paris 1980. 4- Mokhtar Sakhri : « L'Algérie du Paradis perdu- Echec d'une Révolution». Boofzeim, ACM Editions 2001. 5- Mohamed Teguia : « L'Algérie en guerre » Alger OPU-1980. 6- Guerin Daniel : « Quand l'Algérie s'insurgeait 1954/1962», la pensée sauvage éditions Paris. 7- Xavier Yacono : « De Gaulle et le FLN 1958/1962» Versailles Edi. Atlantrope, 1989. 8- Yves Courrière : « La guerre d'Algérie :les fils de la Toussaint-le temps des léopards- l(Heure des Colonels- les Feux du Désespoir-Fayard éditions. 9- Mabrouk Belhocine : « Le Courrier Alger-Le Caire-Alger» Casbah Alger 2000. 10- Benkhedda Benyoucef : « Les Accords d'Evian » Alger OPU 1986. 11- Long Olivier : « Le dossier des Accords d'Evian »Alger OPU 1989. 12- Bernard Tricot : « Les Sentiers de la paix » Algérie 1958/1962 Editions -Plon 1972. 13- Dr Salah Belhadj : « Les origines du pouvoir algérien-crises internes du FLN-1956/1965. 14- Ferhat Abbas : « Autopsie d'une guerre » Garnier 1980. |
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