Le ministre de
l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Chorfa,
a eu des discussions, hier dimanche, avec le conseiller du Conseil
d'administration de la société qatarie « Baladna »
Ali Al-Ali, sur la préparation du lancement des travaux du projet intégré de
production de lait en poudre à Adrar. Des discussions qui ont porté sur la
préparation du calendrier d'arrivée des équipements et des matériels destinés à
la production de lait en poudre en partenariat avec le Qatari « Baladna » et le Fonds national d'investissement. A noter
que les travaux de concrétisation des premières étapes de ce vaste projet, pour
lequel une superficie de 117 000 ha a été allouée avec investissement estimé à
3,5 milliards de dollars, ont débuté, la semaine dernière, dans la commune de Tamaloukte, dans la wilaya d'Adrar. Le ministre de
l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Chorfa
avait révélé, au début du mois en cours, lors d'une rencontre tenue avec les
agriculteurs bénéficiant des contrats de concession auprès de l'Office de
développement de l'Agriculture industrielle, dans les régions sahariennes, que
les travaux vont d'abord débuter avec la réalisation de plusieurs forages au vu
des grandes quantités d'eau dont a besoin le projet.
L'accord algéro-qatari, passé en avril dernier, porte sur la
réalisation d'un projet structurant consistant à la création de fermes
d'élevage intégrées de vaches laitières et de la production de lait en poudre,
à travers ce partenariat entre la société qatarie «Baladna»
et l'Etat algérien, représenté par le Fonds national d'investissement (FNI). Ce
projet intégré d'une méga-ferme de 270.000 vaches laitières, est composé de
trois pôles contenant chacun : une « ferme de production de céréales et de
fourrage, une ferme d'élevage de vaches et de production de lait et de viande,
ainsi qu'une usine de production de lait en poudre ». Le projet, qui va
permettre la création de 5.000 postes d'emplois directs, sans compter des
emplois indirects, vise une production de près de 194.000 tonnes de lait en
poudre par an. Et, à la neuvième année du projet, le nombre total de têtes
bovines devrait atteindre 270.000, avec une production d'environ 1,7 milliard
de litres de lait par an. Le projet «Baladna»
n'affectera pas les autres producteurs de lait, « car les produits de la
nouvelle société couvriront 50 % de la demande nationale de lait subventionné
», a fait savoir le ministre de l'Agriculture et du Développement rural,
rappelant que la Consommation nationale de lait est estimée à 5 milliards de
litres/an. Le premier objectif du projet est de répondre aux besoins nationaux,
a-t-il ajouté, notant que l'excédent de la production
pourrait être orienté vers l'exportation. Concernant la date de la mise sur le
marché de la poudre de lait produite localement, elle a été fixée à l'horizon
2026, soit 3 ans après le lancement du projet, l'objectif sera de produire
33.000 tonnes par an de ce produit, pour atteindre, ensuite, la barre des
90.000 tonnes par an après la 6e année et enfin arriver à 194.000 tonnes par an
au bout de la 9e année, soit plus de 50% des besoins nationaux.