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L'équipe nationale a réussi
son retour, à Oran, après une absence de 19 ans, en match officiel. Les Verts
sont parvenus à prendre leur revanche sur la Guinée équatoriale, un adversaire,
qui avait mis un terme à une belle série de 35 matchs, sans défaite, de l'EN,
lors de la CAN-2022 au Cameroun. Alors est-ce la fin de la dure traversée des
Fennecs, éliminés dès le premier tour, lors des deux dernières CAN et l'échec
de la qualification au Mondial-2026 ? Il est encore prématuré de se prononcer
d'une manière définitive du fait que la sélection nationale est en pleine
reconstruction. Pour cette première rencontre sous le règne de Vladimir Petkovic, les nôtres ont fait ce qu'il fallait faire.
Remporter le premier match des éliminatoires de la prochaine CAN pour mieux
négocier la suite de la compétition. Dès l'entame de la partie, les
équato-guinéens ont imposé un rythme lent tout en s'efforçant à mettre en doute
les Verts. Poussés par un public des grands jours, l'EN éprouvait dénormes
difficultés à trouver la faille, en raison de quelques défaillances, notamment
dans la construction du jeu à partir du milieu de terrain. Mahrez,
qui a retrouvé les seins après une absence de sept mois, a eu l'opportunité de
débloquer la situation, mais en vain après avoir raté un pénalty (23') qui
aurait pu changer le cours du match. Il faut dire que les nôtres nous ont paru
désordonnés, en raison de la stratégie adoptée par la Guinée équatoriale. Par
cette tactique basée sur un bloc haut, les visiteurs ont contraint les Verts à
procéder par de longues balles pour transpercer une défense adverse bien
organisée et usant de tous les moyens pour faire « sortir » les nôtres du
match. « On s'attendait à être mis en difficulté par un adversaire bien
organisé, notamment en première mi-temps où nous n'avons pas évolué avec un
rythme élevé », a affirmé Petkovic pour expliquer la
prestation de ses joueurs, durant la première mi-temps. Cela n'a pas empêché
les Algériens, qui sont revenus avec de meilleures intentions, de se ressaisir
en exerçant une domination sur leurs adversaires. Les ajustements tactiques de
Vladimir Petkovic ont donné lieu au résultat
escompté. Les Verts sont parvenus à faire la différence par Aouar
qui exploita un tir de Mahrez. Cette réalisation a
quelque peu libéré les nôtres qui étouffèrent leurs adversaires en ayant plusieurs
opportunités de « tuer » le match, mais la malchance a eu raison sur Benrahma et Benzia qui ont
étrangement raté deux buts tout faits. Mais, ce n'est que partie remise puisque
Gouiri, dès son incorporation, porta l'estocade à 2 à
0 pour mettre fin au suspense. En somme, l'équipe nationale a réalisé
l'essentiel, démarrant comme souhaité, les éliminatoires de la prochaine messe
footballistique continentale.
Tactique payante de Vladimir Petkovic en seconde période En seconde période, on a assisté à un changement radical dans le jeu des Verts après les rajustements du coach national avec un Aouar, plus avancé, et la participation de Bennacer dans l'animation du jeu. Ces changements ont permis à l'EN de se mettre à l'abri par un deuxième but signé Gouiri. « En seconde période, quand on a élevé le rythme tout en ayant une meilleure possession du cuir, on a réussi à dominer les débats. Cela dit, on aurait pu marquer plus de buts au regard des occasions ratées. Dès que mes joueurs se sont remis en confiance, ils sont devenus meilleurs en profitant du soutien de notre public. Je suis content aussi parce qu'il s'agit de la première fois depuis que je suis à la tête de la barre technique algérienne qu'on n'encaisse pas de but », dira Petkovic à ce sujet. Tougai a valorisé le coaching de Vladimir Petkovic. « Le match a été difficile, mais à la pause, le coach nous a parlé et nous a réveillés, ce qui nous a permis de réagir ». L'utilisation d'Atal a permis de bloquer la supériorité numérique de la Guinée équatoriale sur son flanc gauche puisque Mahrez ne pouvait pas contribué à la récupération de la balle. Aussi, Atal, par sa vivacité et son sens du débordement, a donné plus de mordant au flanc droit, sans pour autant oublier les Benzia et Gouiri qui ont été d'une grande utilité, dans la créativité et la finition. Enfin à la fin du match, Vladimir Petkovic n'a pas tari déloges pour rendre hommage au public présent au stade Miloud Hadefi. Presque aucun sifflet pour les joueurs algériens, de nombreux applaudissements et un soutien total des Verts avec à la clé une belle victoire. En conférence d'après match, le coach national a qualifié le public oranais de 12ème joueur et a annoncé qu'il reviendrait y jouer : « Le public d'Oran est vraiment un douzième homme, et la pelouse était parfaite. Ils nous ont soutenus jusqu'au bout. On reviendra, ils méritent un autre match ». En somme, il y a eu beaucoup de satisfactions mais aussi des imperfections sur lesquelles doit se pencher le sélectionneur national à l'avenir. |
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