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Le marché
pétrolier passe par une phase d'incertitude sous l'influence de trois
principaux facteurs : les prévisions concernant une demande mondiale qu'on
n'arrive plus à cerner avec précision, des données macroéconomiques faibles
découlant d'une conjoncture économique morose en Chine et d'une contraction de
l'activité industrielle américaine en août.
De toute évidence, l'OPEP et ses alliés de l'OPEP+ peuvent décider une prolongation des réductions supplémentaires si le marché l'exige, mais il y a ce rétablissement de la production libyenne, dans la perspective d'un accord sous l'égide de l'ONU, entre les exécutifs rivaux du pays en conflit autour de la gouvernance de la Banque centrale qui a conduit à l'arrêt des exportations de pétrole. Sous l'influence de ces facteurs, le pétrole est tombé, mardi dernier, à son plus bas niveau depuis décembre 2023 (72,63 dollars). Face à une demande assez pâle et une hausse de l'offre, dans le cas d'une ouverture des vannes par la Libye et l'arrêt des réductions supplémentaires adoptées par certains pays membres de l'OPEP+, le baril de pétrole perd de sa valeur. Pourtant, certains spécialistes s'attendaient à ce que le baril atteigne les 90 dollars, durant le troisième trimestre, et ce sont ces estimations qui ont certainement encouragé les pays membres de l'OPEP+ à mettre fin progressivement aux réductions supplémentaires et rajouter sur le marché quelque 180 mille barils/jour, à partir d'octobre. Cette décision sera-t-elle appliquée maintenant qu'on fait face à toutes ces incertitudes qui pèsent sur le prix du baril ? Une chose est sûre, l'OPEP et ses alliés au sein de l'OPEP+, qui se réunissent périodiquement, à chaque début de mois, peuvent décider de soutenir le prix du baril. Car, cette politique de réduction des quotas de production, entamée en 2022, vise à équilibrer l'approvisionnement du marché mondial de l'or noir, afin de garantir une stabilité des prix du baril de pétrole. Sur un autre plan, on se demande comment a-t-on pu réduire presque à néant les effets découlant des tensions géopolitiques sur le marché mondial de pétrole, notamment les crises sécuritaires au Moyen-Orient et à l'Est où perdure la guerre en Ukraine avec son embargo touchant les hydrocarbures russes ? Les médias ont joué un rôle de premier plan dans ce cadre, en banalisant à l'extrême ces tensions géopolitiques, jusqu'à laisser croire qu'il ne va rien se passer de sérieux qui puisse causer des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement du marché mondial en pétrole. |
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