C'est d'abord par une grande et remarquable sérénité que l'on doit qualifier la campagne électorale présidentielle qui prend fin. Certains auront beau faire la fine bouche face à une étape importante de la marche du pays, mais il est indéniable que cette phase électorale ne ressemblera à aucune autre dans le passé quand les militantismes avaient la rigidité des convictions dans des espaces limités. Et lorsque le peuple était adossé aux ivresses des slogans des berceurs de tout acabit. Aujourd'hui, ce peuple sait compter et s'est éloigné des mirages pour ne s'en tenir qu'au concret et à l'essentiel qui lui garantit la paix et la sécurité.

Quel autre peuple a vu dans le présent enfer mondial, les portes s'ouvrir devant lui pour disposer de la légalité et de la justice et le convaincre que le pays est bien sa propriété ? A observer la non-vie et les galères qui étranglent la majorité des populations mondiales, on est forcé de relativiser les gênes et les déceptions nationales non sans se surprendre à humer une rassurante et bénéfique odeur de paix sociale. Le premier fruit récolté de cette campagne électorale est d'abord et sans conteste la prédominance de la sagesse et la retenue mature dont la population dans sa majorité en a fait sa force. Le gain acquis lui a été plus bénéfique qu'aux postulants eux-mêmes. Ceux-là se sont appliqués avec conscience à emprunter une voie commune pour aller dans le sens de la maturité en insistant sur les urgences face à un monde désaxé.

Le peuple et les candidats n'ont pas perdu de vu les déboires des mouvances politiques internationales et les incidences catastrophiques de leurs marches électorales de l'heure. Toutes sont plus proches du mal que du bien pour ne pas s'être préoccupées d'abord et avant tout du primordial et de l'essentiel.