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Le véhicule
électrique n'a pas encore fait sa place dans le parc automobile algérien. Mis à
part quelques nouveaux modèles de véhicules hybrides (fonctionnant à l'essence
et à l'électricité), en circulation sur les routes algériennes, le plus gros
contingent est mû par des moteurs à essence, mazout ou au Sirghaz.
Pourtant tout appelle à un changement dans l'utilisation des moteurs
électriques.
En sus de l'engagement franc et résolu de l'Etat en faveur de la transition énergétique et de la réduction des émissions de carbone, qui commence à se faire jour, à travers la mise en œuvre d'un ambitieux programme visant l'installation de 1.000 bornes de rechargement pour véhicules électriques (la première station de recharge pour véhicules électriques a été mise en service le 26 juillet 2023 à la « Promenade des Sablettes », à Alger), nécessitant une enveloppe financière de 15 milliards de dinars, l'Algérie a affiche de réelles capacités de production des bornes électriques qui lui ont permis d'entamer leur exportation vers d'autres pays. Dans ce contexte, la Société algérienne des industries électriques et gazières (SAIEG), filiale du groupe Sonelgaz, a procédé, ces derniers jours, à sa première opération d'exportation de bornes de recharge pour véhicules électriques vers l'Italie et la Libye. Et les négociations sont actuellement à un stade avancé pour « conclure plusieurs contrats en vue d'exporter d'autres quantités de bornes de recharge vers des pays européens et du Moyen- Orient ». Une stratégie qui s'inscrit dans la promotion et l'avancement de la transition énergétique, visant ainsi à « encourager l'adoption des véhicules électriques sur le marché intérieur », laisse-t-on entendre. Mais, quel est l'impact de ce message au sein des automobilistes ou ceux qui désirent acquérir de nouveaux véhicules ? Mettent-ils devant leurs yeux cette nouvelle vision énergétique mise en train par les pouvoirs publics ? D'après ce qu'on a pu entendre et constater, les Algériens sont très peu portés sur le moteur électrique. Chose qui rappelle la lente transformation qui a accompagné le passage vers le Sirghaz. Il a fallu plusieurs années, et de nombreuses campagnes de sensibilisation, associées à des actions d'encouragement financières (facilités d'installation du système Sirghaz et réduction pour les professionnels du transport), ainsi que le coût moindre du Sirghaz par rapport à l'essence, pour arriver, enfin, à la transformation souhaitée. N'est-il pas temps pour anticiper des actions rapides comme on l'a fait avec l'introduction du Sirghaz dans les us ? Dans d'autres pays étrangers, où le moteur électrique n'était pas plus un choix mais une nécessité au regard de leur pauvreté en hydrocarbures, l'Etat accorde une prime spéciale sur l'achat de tout véhicule électrique ou hybride. |
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