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Bien
curieuse et laisse dubitatif cette histoire de finance climatique. On parle de
centaines de milliards de dollars virtuels à mettre sur la table sans préciser
leur future utilisation en se gardant d'embêter les grands pays pollueurs. Une
fuite en avant est trop perceptible pour croire que ceux qui sont à l'origine
des catastrophes climatiques se désisteront, comme si de rien n'était, des
armes industrielles qui ont fait leurs forces et leurs puissances.
L'ONU vient de publier un document sur l'objectif finance climatique pour son adoption à la COP 29 le mois prochain à Bakou mais les propositions soumises ne sont que des hypothèses irréalistes noyées par des données seulement gauchement bétonnées sur la base du revenu national brut de chaque pays. Le document vise certes les pays émetteurs de gaz à effet de serre, mais on a l'impression que l'on veut réclamer à des non-voyants de porter des binocles pour qu'ils donnent l'impression de ne pas être aveugles. La bonne intention des soucieux face à une des préoccupations majeures de ce siècle est toutefois méritoire d'encouragements et de reconnaissances. Mais de la partition programmée pour le regroupement mondial en Azerbaïdjan se dégage une naïveté flagrante. Les plus grands pollueurs ne veulent pas entendre parler de la mise en place d'une cagnotte financière pour lutter contre le réchauffement climatique. La Chine et les Etats-Unis estiment avec une logique évidente que la démarche va à contre-courant de leurs prouesses industrielles et économiques quand la profusion du gaz carbonique s'avère être le maître mot de leurs avancées et leurs développements. L'une comme l'autre ne sont pas loin de déduire qu'une lutte contre le gaz à effet de serre est en contradiction avec leur essor et avec la guerre larvée qu'ils se livrent sans merci. Quant aux pays pauvres ou émergents, empêtrés dans des crises de subsistance sans limites, exiger d'eux un engagement financier ne peut être qu'une plaisanterie de mauvais goût. |
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