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Inachevée et non bouclée en
raison du gel de sa deuxième partie, la 2ème rocade-sud ou ce qui est plus
connu sous le nom du 5ème boulevard périphérique a été l'un des dossiers
plaidés avec vigueur par la wilaya devant le ministre des Travaux publics et
des Infrastructures de base lors de sa récente visite à Oran.
Ayant déjà eu l'accord de principe du Premier ministère pour l'inscription de la 2ème tranche de cette 5ème couronne autoroutière sensée relier d'un seul trait l'Est à l'Ouest du Grand Oran, la wilaya a saisi la balle au rebond pour aller de l'avant dans ce dossier en sollicitant l'appui et le soutien du ministre du secteur afin de faire aboutir la démarche. Réceptif à l'appel, Lakhdar Rakhroukh a promis de faire de son mieux à cet effet, non sans insinuer que la question ne dépendait pas de lui seul. En attendant, la DTP de wilaya d'Oran a lancé une étude globale et approfondie relative à la 2ème section de cette boucle Est-Ouest d'Oran, acte préalable sans lequel l'opération n'a aucune chance d'être prise en considération dans les procédures de budgétisation. Il faut rappeler que ce projet de 5ème périphérique, inscrit dans le cadre du PCSC exercice 2011, a pour vocation de relier les différentes communes de la région par la bretelle autoroutière d'Oran, d'assurer le raccordement avec la liaison autoroutière entre le port d'Oran et Canastel, de connecter l'Est à l'Ouest d'Oran, en desservant 7 agglomérations (Misserghine, El Kerma, Sidi Chahmi, El Braya, Hassi Bounif, Sidi El Bachir et Belgaïd). Il faut savoir aussi que l'AP final de ce projet avoisine les 1.100 milliards de cts, rien que pour son premier maillon Bir El Djir-El Kerma. 1.100 MILLIARDS RIEN QUE POUR LA 1re TRANCHE Concernant l'étude de la 2ème tranche, confiée à l'Organisme national de contrôle technique des travaux publics (CTTP), il s'agit de la conception d'un tracé autoroutier de 14 km entre El Kerma, où se termine la première section déjà en service depuis 4 ans, et Misserghine, et ce pour boucler la boucle et relier ainsi les deux extrémités du Grand Oran. Pour mieux comprendre le mobile et l'enjeu de cette étude, il faut rappeler que seule la première tranche longue de 21 km du 5ème périphérique, d'un tracé total de 35 km, a été réalisée et ouverte à la circulation à la mi-2020. Ce segment initial s'étend de Bir El Djir à El Kerma à hauteur du marché de gros de fruits et légumes, où un carrefour giratoire a été aménagé pour les besoins d'interconnexion de cette nouvelle desserte avec la RN4 et l'Autoroute Est/Ouest. Le reste du projet, c'est-à-dire le 2e tronçon El Kerma-Misserghine, sur 14 km, a été carrément gelé au fort de la conjoncture d'austérité d'alors. Menée à bout au forceps, non sans bouffer plus d'argent qu'il n'en fallait à la faveur d'avenants en cascade, et «amputée» par-dessus le marché d'une partie de son corps, la 2e rocade d'Oran a connu la mi-juillet 2020 une cérémonie pompeuse de couper du ruban comme pour fêter une prouesse, qui n'en était pas loin s'en faut. Puis rien ou presque : des installations complémentaires en net déphasage, un entretien «à minima» et, pour finir, un trafic au compte-gouttes. Sans qu'on ait besoin de recourir à un comptage automatique de véhicules, il est clair à vue d'œil que le flux sur le 5e «périph» est jusqu'ici insignifiant par rapport au gabarit de cette liaison autoroutière et à ses objectifs. Cette boucle, qui n'en est pas encore puisqu'étant à moitié réalisée, dont on attendait surtout un effet désengorgeant et un rôle d'axe structurant de la zone d'expansion urbaine et économique de l'agglomération d'Oran, orientée vers sa zone Est, a plus que déçu. UN TRAFIC DE CV POUR UN GRAND PÉRIPH AUTOROUTIER Sans vouloir caricaturer, on a là sur ce grand périph au statut de voie express la plus excentrée du réseau autoroutier local, un trafic de chemin vicinal de rase campagne. Un gros investissement pour un si petit impact. Il est évident que tout cela est dû à l'inachèvement de cette infra, qui attend toujours « sa suite » pour remplir la fonction pour laquelle elle a été conçue à l'origine. Le lancement d'une étude pour la 2e tranche du projet est un pas positif dans ce sens. Un pas positif, sans plus. Il faut en effet temporiser et ne pas s'emballer car entre l'étude et l'inscription de l'opération, il y a loin de la coupe aux lèvres. Bien de programmes, tous secteurs et chapitres confondus, avec études ficelées, traînent au fond d'un tiroir faute d'un quitus des instances financières centrales. Et les organismes étatiques solliciteurs de ces opérations d'investissement public ont beau en demander l'inscription en réalisation, alors même que leurs études de maturation ont été validées et approuvées, ils peuvent toujours courir le plus souvent. Ce n'est pas un secret de Polichinelle : le processus de budgétisation d'un programme public a d'autant moins de chances d'aboutir que son coût financier est élevé. Justement, l'un des éléments qui sera fixé par l'étude de la 2e tranche du 5e périph, le coût estimatif du projet, ou le devis. Selon nos sources, l'étude ne sera pas une chose aisée, dans la mesure où il est question d'un passage obligé du tracé de 14 km de très près de la Grande Sebkha d'Oran et du périmètre de sécurité de l'Aéroport international Ahmed Ben Bella. |
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