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Cet athlétique
centre-avant camerounais ne se doutait guère, en arrivant en Algérie il y a
juste quelques mois seulement, qu'il allait y périr
sur le champ de bataille tel un brave et rugueux soldat sur les lieux même de la bataille de son combat préféré. Albert Ebossé, ce très solide attaquant de métier, savait-il encore que le fossé qui séparait la mort de la pratique du sport ne tenait, lui aussi, qu'à ce tir de projectile lancé très dangereusement ou bien maladroitement tout droit du haut des gradins en sa direction ? Savait-il aussi, en se retirant malgré le but inscrit lors de cette toute dernière rencontre, la tête plutôt basse au regard de la défaite enregistrée du stade du 1er novembre de TiziOuzou qu'il allait également quitter à jamais tous les stades du monde afin de trouver refuge au sein de sa demeure éternelle qui l'éloignera définitivement de fouler toutes les pelouses du monde ? Attaquant racé doublé de ce joueur de très grande classe, Albert Ebossé avait pourtant passé une année très prometteuse au sein de la formation des canaris de la grande Kabylie, terminant même en tète de ses buteurs-maison. En mettant cette main heureuse sur cet oiseau assez rare, Mohand-Cherif Hannachi ne se disait-il pas au fond de lui-même qu'enfin il était parvenu à trouver le remplaçant de choix de son excellent Goléador des années deux mille, en l'occurrence Cheikh Omar Dabo, luiqui savait très bien faire trembler à distance les filets adverses ? Tant la grande ressemblance entre les deux joueurs en question est tellement frappante que juste son intégration parmi l'effectif de la JS Kabylie faisait déjà rappeler les beaux jours de la grande formation du Djurdjura qui raflait à cette époque-là ces titres, dans le temps gagnésà la série ou à la pelle,en pratiquant ce jeu très plaisant et réaliste à souhait. Et en juste une seule année de présence aux avant-postes de sa grande artillerie kabyle que la comparaison des mois auparavant subtilement tentée à la hâte s'imposa donc de tout son poids à tout son monde jusqu'à le désigner comme cet unique successeur ou seul héritier de cette grande légende de ces temps déjà anciens. Le joueur, puissant comme un taureau râblé, était également une très fine gâchette, se positionnant idéalement sinon très habilement à l'approche des buts adverses de sorte à toujours en tirer le plus grand profit. En une seule saison jouée sous les couleurs du club algérien le plus titré, ayant pourtant connu des canonniers de différents calibres et gabarits, Albert Ebossé s'est donc imposé à la pointe de son attaque à la manière d'un très chevronné chasseur de buts qui n'a jamais peur d'aller droit au charbon. Il se fera très rapidement remarquer au travers de son grand punch, semant la grande frayeur au sein des défenses adverses et propageant à chaque rencontre jouée une véritable terreur de tous les gardiens de buts de notre championnat. Alternant le jeu physique avec celui plutôtfin et très technique, il était craint comme on le fait pour le lait sur du feu, tant ce buteur hors-pair pouvait surgir à n'importe quel moment, faussant donc compagnie à son ange-gardien mais aussi tous les plans concoctés par son adversaire du jour. Joueur à l'avenir plutôt certain, il était sur une pente très ascendante en venant jouer au sein du prestigieux club des genets, frappant déjà aux portes de l'équipe nationale camerounaise mais surtout dans l'œil scrutateur des sélectionneurs et autres recruteurs des grands clubs du plus vieux continent. En venant en Algérie, son étoile était déjà montée d'un cran, lui miroitant à distance ce scintillement de lumière né au firmament, dont sa lueur lui traçait déjà jour après jour l'itinéraire des contours de sa future trajectoire. Sa carrière lui promettait pourtant de beaux jours en perspective, mais le destin en avait malheureusement décidé bien autrement, s'interposant si sévèrement à sa réelle promotion et si remarquable ascension, truffée à la base de tous ces buts si limpides ou très rapides marqués tels de vrais bolides à ces très rigides gardiens qui pouvaient annihiler toutes les velléités mais s'avouant tout de même vaincus sur cette patte magique ou tête tragique d'un terrible baroudeur des terrains de football. Ce véritable renard des surfaces, en grand maitre de son légitime espace de prestation et d'exhibition, n'a pourtant jamais perdu la face lors de ses sorties en face à face contre ces pourtant très réputés keepers très expérimentés dans les grands moments de vérité, pour très souvent les prendre en défaut ou même à contre-pied. Dote de ce sens inné du but, il affectionnait ces positions en retrait très stratégiques qui lui permettaient si souvent de se projeter en embuscade à la moindre incartade des défenses adverses, à l'affut du tout bénin raffut, risquant ici une tête osée et mettant là le pied aux fourrés au moment opportun. Mais lui n'ira pas comme ses co-équipiers aux vestiaires se changer en tenue civile et se doucher tout à l'heure, contraint d'être porté à l'arrière d'une ambulance appelée en extrême urgence, allongé sur une civière, le haut de la tête saignant, les bras ballants, le corps tremblant, le cœur vibrant au moindre mouvement de ses yeux qui accusent le mal mai sans pouvoir en désigner le véritable auteur. Le meilleur buteur en titre du championnat d'Algérie (17 réalisations) s'en est donc allé sur un simple coup de dé, sur un banal jet d'un caillou très assassin, l'atteignant très dangereusement au niveau du cerveau pour l'envoyer définitivement et irrémédiablement à l'intérieur du caveau, juste à proximité de ce caniveau qui mène aux vestiaires. Lui et son ainé Dabo(les seuls centre-avants étrangers de choix de la JS Kabylie) ayant comptabilisé 17 buts chacun (2007 &2014) étaient bien aptes à rivaliser avec les chasseurs de buts de cette légendaire sentinelle de l'imposant Djurdjura qui portaient le nom de Kolli , Kouffi, Dali, Bailèche, Bouiche, Berreguiga et Hadj Adlane? Avec cette mort terrible, subite et surtout surprise, ce fut cette lueur d'espoir qui disparait à l'horizon, laissant derrière elle la place à ce gros nuage de l'inextricable confusion qui s'empare désormais du club des genets, mais aussi de tout le tout le foot algérien. Notre sport est en deuil ! Il aura franchi ce seuil critique de l'intolérance qui le fait basculer dans la violence gratuite et fortuite, foulant au pied toutes les règles de l'éthique sportive reconnue à cette noble discipline. Il n'aura fait, à la longue, que vraiment trébucher devant cet écueil de la violence qui fait désormais partie de son paysage familier, reléguant au second plan cet esprit très fair-play qui justement le caractérisait. Cette bête immonde et très féconde du hooliganisme qui l'habite et l'effrite à longueur de temps, ne fait malheureusement que ternir à jamais ses honorables prestations et autres peu reluisants titres de grand mérite. A peine la coupe du monde 2014 terminée que c'est la pourtant remarquable prestation algérienne qui est donc vouée à être définitivement oubliée, à carrément enterrer, tant la condamnation de la mort sur notre terrain de football de cet étranger venu y jouer sa chance, nous contraint à subir les plus viles vexations et les pires humiliations des instances internationales du football (FIFA & CAF). Entre sa pratique très intelligente du sport et sa mort très triste, Albert Ebossé, ce camerounais venu bosser en Algérie aura remarquablement marqué de son empreinte le foot de notre pays, lui changeant au passage tant son histoire que sa trajectoire. Lui qui pensait pourtant que le foot algérien allait le propulser au devant de la scène s'est donc résigné à accepter cette mort à la peine de ce jeu qui tue ses meilleurs acteurs et conspue, faute de lynchage ou de braquage, ses idoles au moindre essai non concluant ou pénalty raté ! Sa disparition n'a rien de commun avec celle de cet autre centre-avant kabyle nommé Hocine Gasmi, même si les deux joueurs trouveront la mort sur l'enceinte de ce même terrain de jeu de TiziOuzou. C elle du second ?nommé tient surtout à cet acte plutôt criminel ou à cette bêtise humaine qui a désormais envahi les stades, dénaturant complètement le bon usage du sport comme facteur de rapprochement entre les peuples et les nations du monde, et non comme pomme de discorde et objet de combat atroce er guerre féroce entre compatriotes ou voisins de quartier. Des cas similaires à celui de Hocine Gasmi, il y en a eu de par le passé en Algérie et à l'étranger, sans que la conscience sportive ou mémoire collective en soit dérangées. Pour preuve : il y eut le cas de AmrousTayeb (MCA), celui de Benmiloudi (CRB), Gaid-Guesba (ESM), Boumaati (NAAHD) et autres encore? Mais de la manière dont Ebossé a trouvé la mort sur son chemin, il n'existe pas trente-six solutions pour déterminer les réelles causes à l'origine de sa brutale disparition, faisant la ?'Une'' de tous les journaux du monde entier. Aujourd'hui, notre foot se morfond dans ses profondeurs abyssales, nous promettant toutes ces misères qui nous placent désormais parmi les nations les plus sauvages de la planète terre, vivant de ce chauvinisme lequel aura tout détruit de notre grande et héroïque révolution et non moins importante civilisation. Mais le vers n'était-il pas déjà dans le cœur de ce fruit bien mûr, mais strictement interdit à la consommation ?! La violence est-elle désormais dans nos mœurs ? Apparemment toutes les analyses relatives à ces mêmes postulats renvoient à ce déjà terrifiant constat et terrible résultat ! A l'origine, ii y a tout d'abord cette instrumentalisation politique du geste technique sportif haut de gamme qui ôte à son auteur la qualité de vedette afin de permettre au gouvernant d'en user avec grand brio et utile mérite, fard et fanfares, défiant avec toutes les logiques et ce grand prestige dont jouissent les nobles stars. Ensuite, ce résultat à coûte que coûte accrocher à son très vierge palmarès, quitte à ?au besoin-toujours passer au travers de cesbras de fer et de folie corrupteurs et très séducteurs qui font et défont les héros, les grandes stars, les icônes, les plus célèbres gens de ce bas-monde et les illustres personnages de notre quotidien. Et au final, cette pratique sportive qui ne répond désormais plus aux normes universelles internationales ; celles qui dictent le chemin à suivre et édictent la morale à retenir afin de préserver les grandes vertus du sport et les bienfaits de sa saine pratique. Mais comment donc en arriver là ? Comment surtout se permettre d'exterminer ceux qui sont pourtant censés nous assurer le beau spectacle et nous gratifier de ces magnifiques shows de la balle ronde ? Mais pourquoi donc les condamner si vigoureusement et très dangereusement dès lors que le résultat de la rencontre ne leur incombe nullement ? Y a-t-il manifestement maldonne pour que tout soit si bassement monnayé sur l'autel de cette très grande dérive footballistique ? A vrai-dire, ce cache-misère nous mène-t-il vraiment en galère ? Tout porte à le croire, à partir du moment où l'on sacrifie volontairement et indéniablement le Héros, tue le Roi, abat le battant, corrompt l'intelligence, néglige les sacrées compétences; afin d'élever à leur niveau ou de leur éventuellement substituer toutes ces médiocrités de l'analphabétisme et de l'archaïsme des sociétés déstructurées et complètement dévalorisées. Malade de ses hommes et autres mauvaises infrastructures et conditions de sa douteuse pratique, notre foot joue au véritable délinquant, planquant à chaque coin de son stade ces objets éjectables qui ciblent les crêtes ou les têtesde ses très grands artistes du ballon rond. Tout est donc à refaire au sein de cette mystérieuse sphère de la balle ronde dont les faits divers auront cette fois-ci dépassé le simple cadre du tout habituel sévère revers pour nous plonger si profondément au sein de ce crime abject et ignoble que réprouvent pourtant la morale sportive et le bon sens humain. A présent, tout le monde du foot pleure la disparition tragique du joueur Ebossé, l'Algérie, son pays d'accueil, et le Cameroun, celui natal, lespremiers. Aussi, l'interruption du championnat algérien sera ? t- elle en mesure d'éduquer le spectateur au beau milieu de cette jungle où le foot pris comme ascenseur social, ou utilisé tel un tremplin professionnel ou segment électoral, poussent inévitablement le stade à ne servir que de ce piètre réservoir à ce vulgaire défouloir d'une jeunesse en perte de ses repères et autre bonne morale ? Le résultat enregistré est vraiment dramatique ! Il découle de cette situation jugée catastrophique !. |
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