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A moins de
deux semaines de l'élection présidentielle, un constat heureux est à noter. En
parallèle des engagements, tous sensés et empreints d'une sagesse remarquable
des candidats, une notoire pondération a primé en toile de fond pour une
campagne électorale adulte et mature. Le mérite est partagé par des postulants
à la haute magistrature et une population majoritaire armés d'une conscience
patriotique nécessaire et indispensable pour faire face à une conjoncture
mondiale désastreuse où le bannissement du persiflage politique est recommandé.
On mesure d'heure en heure et de jour en jour son coût et son poids dans de nombreux pays qui se sont laissés gagner par l'évangélisme pervers des luttes et des guerres de chapelles dont seules leurs populations supportent les dramatiques conséquences. Des Etats et des gouvernements évanescents ou endoloris par des chaînes aux pieds sont incapables de répondre aux anxiétés populaires et des peuples coincés ou noyés au creux des maléfices de la nature quand ils ne sont pas victimes des chicaneries de leurs dirigeants. La sublime assurance qu'accorde la courante campagne présidentielle réside dans l'ambiance de paix et de concorde démontrée par l'évidente mise au second plan par tous les Algériens des inimitiés du passé. Tout le monde s'est fixé sur l'essentiel et sur la sauvegarde d'une sérénité nationale sans laquelle toutes les promesses de bon aloi des candidats seront caduques. Même la réserve et la retenue des désabusés, habituellement versés en d'autres temps dans les turbulences orales participe à l'affermissement du primordial patriotisme. D'évidence, les attentes d'un mieux demeurent rigides et présentes. Mais les futurs électeurs comme l'ensemble de la classe politique, face aux grands dangers qui guettent le pays, ont eu la bonne conscience de rester vigilants et n'accorder de première importance qu'à la sauvegarde de leur unité et à la rassurance. |
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