Le prévisible catastrophique se réalise. Tour à tour, l'armée israélienne ne se contentant pas du carnage qu'elle amplifie à Ghaza décide d'embraser le Liban et le Pentagone affirme que les Etats-Unis sont plus que jamais disposés à apporter à Tel-Aviv toute l'aide militaire et financière dont elle a besoin. Ainsi toute la littérature développée autour des efforts verbaux serinés pour un retour à la paix dans la région n'est que l'hypocrite paravent trop transparent avancé pour cacher une évidente stratégie meurtrière. Israël n'est que la tête de pont d'un programme pour une suprématie élargie garantissant des intérêts où pétrole, civilisation et religions sont étroitement liés.

L'histoire n'a jamais cessé de se répéter. Les croisades dévastatrices ne changent que de façades mais leurs optiques meurtrières demeurent figées dans la continuité.

Il n'est plus écarté que le peuple libanais va connaitre le même sort que celui vécu par les Palestiniens. L'ancienne Suisse du Moyen-Orient a depuis belle lurette perdu son auréole pour que sa patrie soit livrée à des turpitudes désastreuses. La faim, la soif et l'exode qui lui sont programmés sont en passe d'être ses seuls tributs.

Pour ce faire et comme à leurs habitudes, l'ensemble des médias occidentaux, dont on connait les ressorts et les origines, mettent un point d'honneur à dédouaner la sauvagerie sioniste en présentant le Hizbollah en ogre planétaire. Le monde arabe contenu dans un mutisme complice pour de provisoires dividendes individuels se terre et assiste en spectateur sans regrets à la restructure d'un sous-continent où il a d'ores et déjà perdu son âme.

Quant à l'ancienne Perse, elle aura beau tenter de faire profil bas en monnayant malgré elle les sanctions américaines dont elle est victime, elle n'ignore pas que c'est elle qui est la ligne de mire privilégiée des architectes autoproclamés d'un nouveau monde déjà tracé.