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Dimanche, 317e jour de l'agression
sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a
atteint 40.099 martyrs et 92.609 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la
Santé de l'enclave dans son rapport statistique quotidien. La même source a
précisé que l'armée d'occupation israélienne a commis, la veille, « deux
massacres contre des familles dans la bande de Ghaza,
faisant 25 martyrs et 72 blessés ». Hier, le directeur de l'hôpital koweïtien
de la ville de Rafah, au sud de Ghaza, Suhaib Al-Hams, a déclaré que
l'établissement a été « contraint de cesser de pratiquer des opérations
chirurgicales » en raison du « manque de médecins, de médicaments et de
carburant ». « Nous assistons à l'effondrement du système de santé, à
l'incapacité de soigner les patients et au nombre croissant d'infections dues
aux bombardements », a-t-il déclaré, cité par le
Centre d'information palestinien (Palinfo).
De son côté, Hossam Abu Safiya, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan' à Beit Lahia, au nord de Ghaza, a déclaré à Al Jazeera que l'hôpital cesserait de fonctionner dans les 24 heures en raison d'une « panne de carburant et de l'indisponibilité des fournitures médicales ». Hier également, l'armée génocidaire israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation dans la région de Deir al-Balah, dans le centre de l'enclave, et dans la région de Cheikh Zayed au nord. Al Jazeera a rapporté que dans la région de Cheikh Zayed, les familles palestiniennes ont refusé de partir, malgré les nouveaux ordres d'évacuation de l'armée israélienne, estimant que cela ne sert à rien car il n'y a aucun endroit sûr où aller à Ghaza. Au Liban, l'armée sioniste a mené des attaques aériennes sur les villes d'Al-Dhahira et de Tayr Harfa, au sud du pays. Al Jazeera rapporte que lors du raid d'Al-Dhahira un des soldats ghanéens stationnés dans la région, dans le cadre de la Force de maintien de la paix de l'ONU (FINUL) au sud du Liban, a été blessé. Plusieurs heures après l'attaque, un communiqué de la FINUL annonce que 3 de ses soldats « ont été légèrement blessés dans une explosion près de leur véhicule à proximité de la ville de Yarin, au sud du Liban ». Des dizaines de martyrs et de blessés A Ghaza, les attaques israéliennes ont ciblé plusieurs régions au nord, au centre et au sud de l'enclave. L'Agence palestinienne «Wafa», a rapporté, de son côté, que plusieurs martyrs sont tombés tôt dans la matinée de dimanche et que d'autres blessés dans des bombardements visant deux appartements résidentiels dans le camp de réfugiés de Jabalia, situé dans le nord de l'enclave. « Des sources locales ont rapporté que les équipes de secours ont récupéré les corps de 4 martyrs, des enfants et des femmes, dans les décombres des deux appartements situés de la rue Al-Huja dans le camp de Jabaliya », précise Wafa. Dans le centre de Ghaza, Al Jazeera a rapporté le martyr de 7 Palestiniens : une mère et ses 6 enfants, dans le bombardement israélien d'une maison de la rue Al-Mazra'a, de la ville de Deir el-Balah, affirme Wafa. «Dans la ville de Ghaza, des véhicules militaires israéliens ont tiré des coups de feu nourris sur des maisons dans les quartiers de Sabra et Zaytoun, tandis que d'intenses bombardements d'artillerie et des raids aériens ont ciblé ces zones », affirme encore l'Agence palestinienne. Wafa précise que dans le quartier de Sabra, des secouristes de la Société du Croissant-Rouge palestinien « ont transféré le corps d'un martyr et plusieurs blessés, d'une maison bombardée appartenant à la famille Joudeh, vers l'hôpital Al-Ahli Arab de la ville ». « Des témoins ont également signalé qu'un drone quadricoptère israélien a largué un engin explosif près de la mosquée Al-Iman dans le quartier de Sabra ». En outre, la même source a indiqué que des avions israéliens ont ciblé une maison dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Ghaza, tandis que des bombardements d'artillerie ont visé un appartement dans la tour Al-Nouri dans la partie nord du camp, provoquant un incendie dans l'appartement. Au sud de l'enclave, un bombardement aérien israélien a ciblé une maison appartenant à la famille Mosbbeh dans la ville d'Abassan al-Kabira, à l'est de Khan Younes, faisant 2 martyrs, une femme et un enfant, et plusieurs autres blessés, ajoute Wafa. Hier, jusqu'à 10h30 (heure locale), un bilan d'Al Jazeera, citant des sources médicales, faisait état d'au moins 21 martyrs et des dizaines de blessés dans les bombardements de l'armé génocidaire d'Israël enregistrés depuis l'aube sur diverses zones de la bande de Ghaza. Sur le terrain des combats, les Brigades de la résistance palestinienne ont annoncé, dimanche, plusieurs opérations contre les troupes ennemies dans différentes régions de Ghaza. Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Mouvement Hamas, ont annoncé avoir ciblé une « force d'infanterie sioniste composée de 10 soldats avec un missile antipersonnel à proximité des Facultés universitaires, dans le quartier de Tel Al-Hawa, au sud de la ville de Ghaza ». De leur côté, les Brigades Al-Quds, la branche militaire du mouvement du Jihad islamique, a publié un communiqué sur Telegram affirmant que ses combattants ont «bombardé le site militaire de «Mars» avec une salve de missiles. La même source a indiqué avoir mené plusieurs opérations à Khan Younes dont: «le bombardement, avec un barrage d'obus de mortier, un rassemblement de véhicules et de soldats de l'ennemi sioniste pénétrant dans les environs du quartier d'Al-Jiyeh, dans la région d'Al-Matahin», «le quartier général de commandement et de contrôle de l'armée ennemie pénétrant dans les environs « Al-Kourd » avec des missiles de type «RD-107» », ainsi que « le ciblage d'un rassemblement de véhicules et de soldats sionistes de l'ennemi sioniste pénétrant au nord de la ville de Hamad, à l'ouest de Khan Yunis, avec un barrage d'obus de mortier réguliers de calibre 60 ». Deir Al-Balah: Un million de personnes déplacées «La décision de l'armée sioniste de réduire la « zone humanitaire » a augmenté le nombre de personnes déplacées à près d'un million à Deir Al-Balah, a déclaré, hier, un représentant de la municipalité de cette localité à Al Jazeera. Sur Telegram, un communiqué de presse publié par le Comité d'urgence de la municipalité de Deir al-Balah, précise que la récente décision de l'occupation sioniste d'évacuer un certain nombre de quartiers de la ville de Deir al-Balah, et ceux de certaines zones du centre et du sud de la bande de Ghaza, « entraînera de nombreuses crises humanitaires ». Les plus importantes, ajoute le communiqué, sont la « réduction de la zone humanitaire au sud » qui passe « de 30 à 20 km », ce qui a entraîné une « concentration terrible et effrayante de personnes déplacées dans une bande étroite, dans une situation de chaleur intense, provoquant des maladies et des épidémies ». « Le nombre de personnes déplacées dans la ville de Deir al-Balah a atteint des chiffres sans précédent, atteignant près d'un million de personnes réparties dans environ 200 centres d'hébergement, ce qui fait de Deir al-Balah la région qui a accueilli le plus de déplacés dans l'histoire et au niveau mondial, compte tenu de sa superficie », ajoute la même source. La municipalité de Deir al-Balah regrette de ne pas être en mesure de fournir certains services à la population « en raison du fait qu'un certain nombre de puits et de réservoirs d'eau qui ne sont pas fonctionnels parce que situés dans la zone que l'occupation avait demandé d'évacuer », précisant que ces installations « fournissaient 60% des besoins d'eau à la population », et que cette situation entraînera forcément de « graves pénuries ». Par ailleurs, le communiqué explique que « l'accumulation de déchets dans les rues, les routes et les centres d'hébergement est dû à l'incapacité de l'appareil municipal d'atteindre la décharge située dans la zone que l'occupation a demandé d'évacuer », ajoutant que cette situation « entraînera la propagation des épidémies et des maladies, notamment avec la découverte du premier cas infecté par le virus de la polio ». La municipalité de Deir al-Balah appelle « l'occupation, les institutions internationales et les organisations de la société civile à permettre aux équipes municipales d'accéder librement à ses installations afin de fournir les services requis à la population ». |
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