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De l'école citoyenne à celle de nos espoirs déchus

par Abdelkader Khelil *



Si l'éducation, au même titre que la sécurité alimentaire, est à considérer au premier plan des préoccupations de toute nation soucieuse de ses intérêts présents et futurs , c'est qu'elle constitue de toute évidence le meilleur moyen pour tout individu de gagner au prix d'efforts personnels, et seulement de cette manière, une position sociale honorable, dans un monde unipolaire où il n'y aura de place que pour ceux qui détiennent le savoir et la connaissance.

Force est de constater aujourd'hui, que la plus part de nos jeunes réprouvent de façon inconsciente l'acte d'apprendre, en tant que voie porteuse de leurs espoirs et ce, tout particulièrement depuis les années 90 , en optant le plus souvent pour la voie du trabendisme, qui tire son essence de l'échec scolaire, de l'illettrisme et de la culture du gain facile.

En opposition aux idées reçues, l'éducation aurait dû être tout au contraire, le choix le plus judicieux pour l'affermissement de la personnalité de ces jeunes par le savoir, et le meilleur cadeau qui leur soit offert pour rebondir à tout âge de leur vie !

L'ECOLE DU DOUBLE DEFI ET DE LA PERSEVERANCE

De toutes les manières, quelque soit le degré d'intérêt qu'on porte aux études et de la position qu'on occupe dans le gradient de l'échelle sociale, l'école a de tout temps habité un coin de notre esprit, avec les bons et les mauvais souvenirs de notre enfance. Je veux parler ici, de cette école de ma jeunesse, du plumier en bois, de la trousse en cuir, de la plume sergent major, de l'application dans l'écriture et du pupitre à encrier en porcelaine, constamment rempli par le maître, en encre violette. De cette institution du savoir, du : «copies-moi 25 fois, je dois faire correctement mes devoirs», où le maître savait se faire écouter par ses élèves et que mêmes les cancres n'osent chahuter. Impressionnant dans son tablier gris, la voix autoritaire, il se promenait dans sa classe, en maître de ce lieu. Il me plait aussi, d'évoquer le souvenir de cette école, où les élèves se tenaient bien droit, bras croisés. Non pas par peur d'être punis, mais plus par respect à l'égard de celui qui détient la connaissance. De ce lieu de la morale en dix minutes, chaque matin, du : «qui vole un œuf volera un jour un bœuf» et de bien d'autres enseignements si utiles dans la vie. Quand on a correctement assimilé les conseils prodigués chaque matin, durant toute sa scolarité, l'on a de fortes chances à devenir un bon citoyen, surtout si l'on a évolué dans un environnement familial respectueux des règles et des usages, ce que savaient créer nos parents, ces êtres admirables, toujours attentifs à l'exécution de nos devoirs, alors que généralement analphabètes ! S'il y a bien une leçon à retenir, c'est celle qui consiste à dire, que l'éducation civique, parent pauvre du système éducatif d'aujourd'hui, doit être une préoccupation constante de tous les instants, pour faire de nos enfants, les femmes et les hommes honnêtes de demain. Il s'agit en fait, d'apprendre et de partager le vivre ensemble, ce qui suppose bien évidemment, l'adoption de comportements respectueux des autres et la prise de conscience des valeurs morales. Oui, Il faut absolument que nos enfants sachent, que c'est par l'éducation que se forge et se construit l'esprit des citoyens de demain.

Les gens de notre génération se souviendront certainement, de cette période où les élèves entraient vite dans le jeu de celui qui aura le plus de bons points et d'images afin de les échanger contre le fameux billet de satisfaction, parce que portés par le désir de la persévérance, de la réussite et de l'excellence, en hommage à la condition modeste de leurs familles. Ils se rappelleront aussi, du fameux certificat d'études primaires devant permettre à chaque élève de justifier de l'acquisition d'un bagage minimum de connaissances pratiques, si nécessaires dans la vie courante.

L'obtention de ce diplôme qui offrait la possibilité d'accéder après une formation professionnelle, à un certificat d'aptitude professionnelle, voire à un brevet de technicien supérieur, était fêtée par toute la famille et selon les régions, au son de la «ghaita» ou de la «zorna», en signe de consécration sociale, d'aptitude à lire et à écrire convenablement et d'émancipation de leur progéniture. Oui, c'était cette belle époque d'antan, où l'on savait donner de l'importance à l'acquisition de véritables métiers et à l'éducation qui met au centre de son intérêt pédagogique, l'effort, le mérite et la formation à la citoyenneté. Cette école de l'essentiel et du socialement utile, de la lecture, de la tenue d'un journal de classe, des sorties de plein air et de la récréation, ce moment de plaisir partagé par les enfants autour des jeux de billes en Agathe colorée, de la toupie, des osselets pour les garçons et de la marraine pour les filles, est celle de mon enfance et de la nostalgie de toute ma génération ! Que de plaisirs partagés, mais aussi, que de regrets! C'était le temps du double défi, celui de l'acquisition du savoir universel et de la préservation de notre authenticité, ce qui supposait la fréquentation obligatoire de l'école coranique du lève-tôt, à laquelle tenaient absolument nos parents et de sa reprise l'après midi, après le semblant de goûter.

Il faut croire, que c'était là, la meilleur astuce qu'ils aient trouvé pour nous rappeler sans cesse, que nos ancêtres ne sauraient être les Gaulois! Ce dédoublement identitaire induit par la fréquentation de deux systèmes éducatifs aux méthodes et aux objectifs diamétralement opposés, n'était pas sans poser des problèmes aux enfants que nous étions, souvent fatigués après quinze heures d'études en moyenne, alors que mal nourris, mal vêtus, mal éclairés et mal chauffés, eu égard à la condition jadis modeste, de nos familles.

Il est bien évident que dans ce cas, nous étions toujours aussi prés de la sanction, pour n'avoir pas pu achever nos devoirs et appris correctement nos leçons! C'est qu'il fallait éteindre la lumière, parce que la facture de l'électricité était difficilement supportable, et bien souvent, la bougie était sollicitée au cours de la rédaction en cachette, de nos punitions! Il faut croire que malgré ces conditions des plus difficiles, nous n'étions pas si mauvais élèves, dès lors que nous avions cette capacité d'intégrer cette double culture qui a forgé notre personnalité. Oui, nous disposions de cette faculté de passer sans problème, de la plume sergent major au «klom», cette plume artisanale en roseau qu'on trempait dans l'encre noire que nous fabriquions nous mêmes, à partir de l'incinération de la laine, pour graver sur nos planches, les versets coraniques, sous l'œil vigilent du «fkih». Celui-ci prenait tout son temps à vérifier notre «calligraphie», avant de nous autoriser à rejoindre l'école officielle, comme pour nous signifier, qu'apprendre le coran et l'écriture en arabe, était aussi important ! Nous étions aussi, animés par cette volonté d'aller le plus loin possible, au-delà bien sûr, des espérances et des attentes de nos parents, pour acquérir le savoir, en reconnaissance à leurs sacrifices, parce que nous étions conscients que notre avenir et l'amélioration de la situation sociale de nos familles, ne tenaient qu'à nos seuls efforts. Cette école des "gaillards" interpellés par l'instituteur pour descendre les bancs au préau, chaque mercredi après-midi, jour de cinéma! Cette école du calcul mental, cet exercice qui maintient les neurones en veille et en alerte, forgeant ainsi les capacités mémorielles des gamins que nous étions, toujours prompts à lever le doigt, chaque fois que nous fûmes interrogés et du calcul utile dans la vie de tous les jours, à l'image de cet exercice sur les trains.

L'un partant d'Alger à 8H30 à une vitesse de 120Kms et l'autre d'Oran à 9H15 à une vitesse de 100Kms. L'on nous demandait alors, à quelle heure ils devaient se croiser et à quelle distances d'Alger et d'Oran, sachant que ces villes sont distantes de 400 Kms !  C'est ainsi, que cette matière avait pour nous, une importance et qu'on aimait à la pratiquer, dès lors qu'elle avait le sens de l'utilité ! Je pourrais ajouter à titre de rappel de cette période féconde, cet autre exercice sur le temps qu'il faut pour remplir un tonneau troué ! Ou cet autre, sur la racine carrée d'un nombre à six ou sept chiffres! Alors, combien sont-ils, ceux de nos élèves qui sauront aujourd'hui, résoudre ce type de problèmes ! Combien sont-ils ces licenciés à pouvoir écrire correctement une demande d'audience à un directeur d'une institution de la République, que ce soit en arabe ou en français, sans fautes et en choisissant la formule appropriée de politesse ! Cela, les élèves de fin d'études primaires savaient faire sur papier timbré, ce " machin " que les lettrés d'aujourd'hui n'ont aucune idée de sa forme, de sa texture et de sa valeur symbolique ! Oui c'est cette école de la tête bien faite, du respect des usages, de la mixité des valeurs républicaines et de l'authenticité, du courage et de l'abnégation de petits bonhommes en avance sur leurs âges, parce qu'élevés dans la difficulté, dans l'austérité et nullement gâtés, qui a permis à l'Algérie indépendante, de disposer d'institutrices, d'instituteurs, de professeurs agrégés, d'hommes d'Etat et de cadres supérieurs de la Nation, d'hommes de sciences dans les domaines les plus divers, d'écrivains et de romanciers de grands talents, largement éligibles à des prix littéraires de leur vivant ou à titre posthume, tels : Mohamed DIB, Mouloud MAMERRI, Mouloud FERRAOUN, KATEB Yacine, Rachid BOUDJEDRA, Yasmina KHADRA, Assia DJEBBAR et bien d'autres illustres personnages du monde des lettres, des arts et métiers ! S'ils sont nombreux à avoir accéder au savoir utile et à la connaissance, malgré les conditions de l'époque, mais sans avoir atteint la massification d'aujourd'hui, quoique de niveau médiocre, c'est qu'ils ont compris que la réussite ne vient que par l'effort. C'est là, une belle vengeance des indigènes que nous étions, de surcroît humiliés, chaque fois que retentit cet appel de l'instituteur: «les indigents levez le doigt»! Où ce:« qui veut aller à la cantine«!

REGARD SUR LE SYSTEME EDUCATIF D'AUJOURD'HUI !

Il est en général admis de façon universelle, que l'école est cette institution du savoir, qui a pour objet de réguler la marche et l'évolution de toute Nation digne de ce nom et de former à la citoyenneté, les femmes et les hommes de demain, ces "soldats" de la République! C'est ainsi, que selon la mission qui lui est dévolue par les pouvoirs publics, elle peut être soit une source d'inspiration au progrès et à la modernité, où au contraire, d'angoisse et d'incertitudes à haut risque. Oui, de toute évidence, nulle personne censée ne voudrait confier ses enfants à l'incertain. Nous portons tous l'espoir de voir notre progéniture réussir ses études, et mieux encore, dans les standards de la performance, qui fait toute la différence entre les pays qui avancent et ceux qui stagnent et reculent! Mais dans tout cela, qu'en est-il de notre système éducatif? En fait, lorsqu'on parle de l'école de chez nous, la majorité des citoyens s'accordent à dire, qu'il n'y a pas photo! Cette institution censée être au service du savoir et de la citoyenneté, ne pouvait que dévier de ses missions, pour avoir été le laboratoire de prédilection des adeptes de la pensée unique du bââhsisme et de l'intégrisme médiéval de la régression, que d'aucuns pensaient féconde.

Oui, Ils ont fait de cette institution, leur chose en violation des lois de la République et portent en grosse partie, la responsabilité de la décennie noire et de ses effets collatéraux. Il faut dire qu'on a été mal inspiré de mettre l'avenir de nos enfants entre les mains de ces pseudo-éducateurs, qu'on a fait venir d'Irak, de Syrie, de Palestine et surtout de ces cordonniers d'Egypte, de la confrérie des frères musulmans et dont les arrières effets sont encore perceptibles chez leurs élèves, devenus enseignants! Les printemps arabes dans ces pays "frères" sont les meilleurs indicateurs de l'échec de cette vision rétrograde qui a fait l'impasse sur le choix du bilinguisme et des méthodes des médersas de chez nous, qui savaient conjuguer l'authenticité à la modernité, pour forger la personnalité algérienne, qui n'a rien d'orientale, faut-il le souligner! Quel dommage, que cette école bien algérienne, qui a donné de brillants éducateurs, des professeurs émérites, des administrateurs rigoureux, des ministres et des ambassadeurs excellents bilingues et des hommes de culte, savants et tolérants, des artistes créatifs et bien d'autres, n'ait pu être retenue comme modèle, par l'Algérie indépendante ! Quelle perte pour notre société qui a depuis, perdu ses marques et ses repères, pour avoir mis son destin, entre les mains de ses «frères», qui s'offrent aujourd'hui en spectacle de par leurs luttes fratricides !

Oui, s'étaient cela nos éducateurs! Et si malgré cela, l'on est épargné par les démons de la fitna, qui atomise le monde arabe en prévision de son retour à une mosaïque de tribus bédouines, pour le bonheur d'Israël et de l'Occident, c'est que quelque part, il faut bien croire à la baraka! Que Dieu préserve notre Algérie de la régression, synonyme d'une descente aux enfers! Oui, tout a été dit sur l'école de l'échec scolaire par centaines de milliers! La commission BENZAGHOU et bien d'autres voies universitaires d'évaluation, ont mis à nu les effets dévastateurs de plus de deux décennies de fuite en avant. Sans vouloir en rajouter une couche, je voudrais juste rappeler ce que mon ami le professeur S.CHITOUR, de cette honorable école polytechnique d'Alger disait, à ce propos : «notre école forme au formatage, au dressage qui n'a rien à voir avec l'éducation, à l'irrationnel, à la glorification, à la servitude et au conservatisme». Oui, c'est vrai que notre école qui axe toutes ses méthodes sur l'apprentissage mémoriel, n'a laissé aucune place à l'esprit d'analyse, à l'esprit critique et de synthèse, à la créativité, à l'humanisme, à la tolérance, c'est à dire, à ces valeurs qui permettent à une Nation de pouvoir se relever à tout moment de son histoire, et d'avancer dans le sens du courant de la marche de l'humanité! C'est aussi vrai, que ces générations d'élèves récitateurs de l'école bourre tête et du par cœur, non habitué à l'effort et à la réflexion, et dont certains éléments sont devenus de petits caïds agresseurs de leurs camarades et de leurs enseignants, de surcroît copieurs et tricheurs dans un système de diplômes au rabais, ne sont pas en mesure de porter ce rêve d'une Nation ancrée dans son siècle! Alors que faire, que puisse permettre la rente pétrolière, avant qu'il ne soit trop tard! Sans trop chercher à culpabiliser qui que ce soit, la responsabilité étant certainement collective, il faut avoir ce courage de revisiter le système éducatif, et commencer par le début, c'est à dire par l'école primaire. C'est là en effet que se forge et se construit l'esprit des enfants. C'est là qu'ils prennent leur élan et que s'installe cette volonté de réussir qui les accompagnera tout au long de leur scolarité et plus tard, dans la vie active. L'égalité des chances doit être le premier pari qu'il faudra gagner. Elle se construit par le haut et signifie l'excellence pour tous, c'est-à-dire donner le meilleur à chaque enfant.

Il faut tout d'abord transformer l'handicap de l'échec scolaire, symbolisé par ces milliers d'enfants qui pratiquent des petits boulots, lorsqu'ils ne sont pas délinquants, en atout pour notre société! Tel est la nature du défi de la décennie prochaine, qui doit avoir pour premier objectif de soustraire les jeunes de la rue à la tentation du trabendisme, de la violence et de tous les maux qui perturbent la quiétude des familles et retardent considérablement l'évolution de notre société! le tout sécuritaire n'étant certainement pas la solution la mieux appropriée.          Ce défi a pour signification pratique, l'école de la deuxième chance, autrement dit celle de l'apprentissage de cette armée de jeunes, qui disposerons un jour d'un métier et trouveront un emploi dans des usines et ses entreprises qu'il faudra réactiver, après les avoir bradé et cédé pour certaines, au dinar symbolique! Quel désastre que cette politique de dislocation de notre appareil productif et de notre outil de réalisation! Nous sommes aujourd'hui, dans la situation d'un pays orphelin, de par l'absence de gouvernance! Oui, sans être l'école Sud coréenne de la performance qui donne toujours accès à un emploi de haut niveau, l'école moderne qui permet d'entrevoir l'avenir de nos enfants avec sérénité, est celle qui puisse leur apprendre à communiquer, à interagir avec les autres, à être consciencieux dans leurs études, à contrôler leurs émotions et à respecter les règles de la vie collective, en tant que garants de la cohésion sociale. Ces compétences sont tout aussi importantes pour la réussite de nos enfants, que les connaissances académiques. L'école perçue sous cet angle de la formation à la citoyenneté, ne peut compter sur les familles des plus défavorisées pour porter ces valeurs républicaines, sinon elle continuera à enregistrer de plus en de déperdition scolaire, ce qui constituera une menace durable pour notre société qui n'aura pas été en mesure de réduire les inégalités. Il est donc à craindre de l'absence de l'égalité des chances, plus d'exclusion, de marginalisation et par conséquent, de délinquance et de violence. Dans l'état actuel des choses, l'école algérienne décriée par tous, se contente de prendre acte de ses différences qu'elle sanctionne par évaluation académique, en rejet des élèves qui n'arrivent pas à suivre, sans chercher à comprendre les raisons de cet échec, qui est en fait, celui de la société toute entière. Oui l'école progressiste, celle des mêmes chances pour tous, dans une société solidaire où les citoyens partagent un destin commun, est celle qui prend en ligne de compte, la transmission des compétences sociales qui favorisent la réussite. Cela veut dire qu'il faille renforcer la formation des enseignants dans le domaine des méthodes pédagogiques. Il s'agit en quelque sorte, de redéfinir le métier d'instituteur à l'école et celui du professeur au collège et au lycée. Dans un pays comme le notre, en voie de développement, le rôle des enseignants ne peut plus se limiter à celui de transmetteurs des seules connaissances académiques. L'enseignant des temps modernes doit être surtout un pédagogue confirmé, comme on dit dans les pays de l'Europe du Nord, qui «apprend à apprendre», afin de repenser sans rôle dans une société en perpétuel changement où il doit s'adapter à ces nouvelles exigences.

Oui, nous avons en ces centaines de milliers d'universitaires, les moyens de relever ce défi de la prochaine décennie qui pourra faire de notre pays, une Nation émergente, pour peu que sa ressource humaine sous mise à niveau et que notre société puisse se défaire de ses archaïsmes et de la tentation de ceux qui veulent faire de nos enfants, des sujets à leurs ordres établis! Souhaitons bonnes rentrée scolaire à nos enfants de l'insouciance et bonne chance à notre ministre de l'éducation qui devra trouver la volonté nécessaire pour porter la voie de la modernité dans l'authenticité, de l'école de demain, cette institution citoyenne !

* Professeur