Mercredi, 313e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 39.965 martyrs et 92.294 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a ajouté que l'occupation a commis deux massacres au cours des précédentes 24 heures, faisant 36 martyrs et 54 blessés.

De son côté, le ministère libanais de la Santé a annoncé plus de 500 martyrs des bombardements sionistes depuis octobre 2023. «547 Libanais sont tombés en martyrs et 1.765 ont été blessés à la suite de l'agression de l'occupation contre le Liban depuis le 8 octobre dernier», a indiqué la même source. Hier, le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a annoncé le décès d'une petite fille à Ghaza pour cause de famine. «Le martyr de l'enfant Lina Al-Sheikh Khalil (4 ans) pour cause de malnutrition et de manque de soins, compte tenu de la poursuite de la guerre israélienne contre la bande de Ghaza et de la fermeture des points de passage», a déclaré la même source. Dans une déclaration à Al Jazeera, le directeur du bureau des médias du gouvernement à Ghaza, Ismaïl Al-Thawabta, a déclaré que «l'occupation empêche l'entrée des camions humanitaires dans l'enclave depuis 100 jours». «Les restrictions imposées par les forces d'occupation sur l'entrée de l'aide aggravent la famine dans la bande de Ghaza», a ajouté Al-Thawabta, précisant que «toutes les fournitures médicales» sont interdites.

«L'occupation détruit le système de santé et empêche 25.000 patients de voyager à l'étranger pour se faire soigner. Nous condamnons la fermeture continue du poste frontière de Rafah entre la Palestine et l'Égypte», affirme encore le même responsable, avant d'indiquer que «plus d'un millier d'enfants et de patients sont morts» durant les 100 jours de ce blocage total des aides et de l'interdiction pour les malades d'être acheminés à l'étranger pour recevoir les soins nécessaires.

«Nous exigeons que le terminal de Rafah soit ouvert pour acheminer l'aide et que les patients soient autorisés à être transportés pour être soignés à l'étranger», a déclaré encore Ismaïl Al-Thawabta, lançant son énième appel à la «communauté internationale» pour exercer des «pressions sur l'occupation» afin de «mettre fin à la guerre d'extermination» contre Ghaza.

Hier, les tribus et notables de l'enclave de Ghaza ont déclaré dans un communiqué leur soutien total aux revendications de la résistance». «Nous affirmons notre soutien aux revendications de la résistance, qui expriment la position nationale unifiée des forces et des factions, représentent le peuple palestinien et réclament ses droits humains minimaux», affirme la déclaration des tribus palestiniennes de la bande de Ghaza.

«Notre peuple est massacré quotidiennement et sa résistance ne peut accepter de donner suffisamment de temps à l'occupation ou d'utiliser les négociations comme prétexte pour poursuivre les crimes. Israël veut gagner du temps et la résistance est prudente et vigilante», ajoute le communiqué.

Des dizaines de martyrs et de blessés à Ghaza et en Cisjordanie

L'armée génocidaire d'Israël a bombardé, hier, plusieurs régions à Ghaza, faisant au moins 16 martyrs avant 10h du matin (heure locale). Les premiers bombardements ont été signalés quelques minutes après minuit contre une maison du camp Al-Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, faisant 7 martyrs, dont 3 enfants, et des blessés. Toujours dans le centre de l'enclave, d'autres bombardements aériens, signalés vers 3h du matin, ont fait 3 martyrs et des blessés dans le ciblage d'une maison du camp Al-Maghazi. Au même moment, des bombardements d'artillerie et des raids aériens se sont abattus sur Rafah (au sud de Ghaza) et Beit Lahia (au nord). Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les forces d'occupation ont bombardé avec de l'artillerie les zones situées à l'ouest et au nord de la ville de Rafah. Le journaliste a également ajouté que des avions israéliens avaient lancé des raids sur le projet Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza, faisant 2 martyrs et des blessés dans l'attaque d'un appartement.

D'autres enfants et des femmes ont été également tombés en martyrs dans des bombardements sur Khan Younes survenus en milieu d'après-midi. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté, vers 16h, qu'un raid israélien a visé deux maisons au sud et à l'est de la ville de Khan Younes, au sud de l'enclave, annonçant un certain nombre de martyrs et de blessés.

Les premiers chiffres de ces bombardements arrivent vers 16h45 lorsque la Protection civile de Ghaza annonce 13 martyrs et plus de 30 blessés, dont des femmes et des enfants, à la suite de raids israéliens qui ont visé plusieurs maisons du quartier Cheikh Nasser, dans la ville de Khan Younes.

La journée d'hier a été également sanglante pour les Palestiniens de Cisjordanie occupée, suite à des attaques des forces d'occupation dans les régions de Tubas et Tammun.

L'assaut sioniste dans la ville Tubas s'est produit vers 5h du matin. Une forte résistance s'est immédiatement déclenchée, menée par les Brigades Al-Quds, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, qui ont déclaré que leurs combattants de la Brigade Tubas affrontaient les forces d'occupation avec des balles et des engins explosifs. Des drones ont été utilisés par l'occupation pour bombarder les éléments de la résistance.

Vers 7h30 du matin, des hélicoptères de l'occupation sont venus à la rescousse pour transporter des soldats blessés après de violents affrontements avec la résistance à Tubas. Par ailleurs, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté le bilan d'un martyr et un blessé lors de l'attaque sioniste. De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu'un jeune garçon palestinien avait été blessé par des balles de l'occupation israélienne lors de son assaut sur Tammun et Tubas. Plus tard, le gouverneur de Tubas annonce le martyr de 5 personnes suite à l'attaque israélienne à Tammun et Tubas.

Crimes sionistes : le plaidoyer de l'Algérie

«Le Conseil de sécurité ne doit plus se contenter de compter les martyrs à Ghaza mais plutôt agir et imposer des sanctions à l'entité sioniste pour ses crimes», a déclaré mardi le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama lors d'une «réunion d'urgence» du Conseil de sécurité, consacrée à la situation au «Moyen-Orient, y compris la question palestinienne», et à laquelle avait appelé l'Algérie dimanche dernier. «Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza ? Ce n'est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé», a ajouté M. Bendjama qui a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à user des outils juridiques dont il dispose contre la puissance occupante sioniste, «incluant les sanctions». Par la voix de Bendjama, l'Algérie appelle le Conseil de sécurité à «assumer ses responsabilités en traitant les causes profondes de la question palestinienne, à savoir l'occupation illégale des territoires palestiniens». «Cela fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective. Samedi dernier, le monde s'est réveillé pour appendre qu'une autre tragédie au eu lieu pendant la nuit», a souligné l'intervenant, faisant clairement référence au bombardement de l'école Al-Tabeen dans le quartier Al-Daraj, à Ghaza, qui a fait plus de 100 martyrs et des centaines de blessés. «Il s'agit de la troisième école ciblée par l'occupant en deux jours», a rappelé Amar Bendjama, soulignant que le Secrétaire général de l'ONU avait clairement déclaré que l'école en question abritait des réfugiés. «Ces crimes et les précédents n'auraient pas été possibles sans l'aide militaire et financière fournie à l'agresseur» sioniste, a-t-il soutenu, avant de rappeler que l'entité sioniste entravait délibérément la résolution 2735 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. «L'Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution», a-t-il fait savoir, rappelant le soutien de l'Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays.

«On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions», a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l'entité sioniste.

Amar Bendjama a appelé les membres du CS de l'ONU à «agir maintenant», car, dit-il, «notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien».