Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

« Yes We Can »

par Amine Bouali

Beaucoup de spectateurs et de téléspectateurs auront remarqué, lors des Jeux olympiques de Paris, qu'avant chaque cérémonie de remise des médailles, une petite phrase énigmatique a été accolée à la formule habituelle invitant les présents à se lever en hommage aux médaillés olympiques: «Veuillez vous lever, si vous le pouvez, pour l'hymne olympique». Si vous le pouvez !

Cet ajout inédit n'est pas, comme certains pourraient l'imaginer, un encouragement à la paresse ou une incitation à l'incivilité. Au contraire, il se veut être une marque de respect, de compréhension et de bienveillance pour toutes les personnes qui, en situation de handicap ou de fragilité, n'ont pas la capacité de se mettre debout pour témoigner de leur admiration et de leur reconnaissance envers les athlètes couronnés. Cette parole inclusive, jamais prononcée jusque-là lors des cérémonies de remise des médailles, signifie que nul n'est tenu à l'impossible et que chacun vit, agit, se bat selon les moyens dont il dispose. Mais elle sous-entend aussi, paradoxalement, que ce qui compte dans l'existence, c'est de faire de son mieux pour atteindre le but que l'on s'est fixé.

Rappelons-nous ce discours célèbre de cet ancien président américain dans lequel il s'exclamait «Yes We Can» (En français: Oui, nous le pouvons). Oui, nous le pouvons, si nous y croyons très fort, si nous puisons dans nos ressources, si nous parvenons à dépasser nos contraintes, si nous allons jusqu'au bout de nos rêves ! Et si malgré tout, nous n'y arrivons pas, nous aurons eu au moins la satisfaction d'avoir essayé.