Les bonifications
avantageuses pour les prêts immobiliers dans le cadre de la Finance islamique
sont effectives à la suite de la publication du décret exécutif n° 24-232 du 13
juillet 2024 au Journal officiel n° 49.
Un décret exécutif, signé par
le Premier ministre, qui fixe les modalités de la bonification du taux
d'intérêt des prêts accordés par les banques et les établissements financiers,
ainsi que le pourcentage de la marge bénéficiaire applicable aux produits de
financement islamique pour l'acquisition d'un logement collectif pris en charge
par le Trésor. Dans le détail, cette bonification est de 5%, lorsque les
revenus du bénéficiaire, augmentés le cas échéant, par ceux de son conjoint,
sont supérieurs à une fois le SNMG et inférieurs ou égaux à six fois le SNMG.
Ce taux de bonification est de 3%, lorsque les revenus du bénéficiaire,
augmentés le cas échéant, par ceux de son conjoint, sont supérieurs à six fois
le SNMG et inférieurs ou égaux à 12 fois le SNMG. Par ailleurs, le texte fixe
les mêmes conditions concernant la bonification du taux d'intérêt des prêts
accordés par les banques, ainsi que du pourcentage de la marge bénéficiaire
applicable aux produits de financement islamique pour la construction d'un
logement rural ou d'un logement individuel réalisé sous la forme groupée ou
dans le cadre de l'offre foncière publique, dans des zones définies des wilayas
du Sud et des Hauts-Plateaux, pris en charge par le Trésor. «Le logement
individuel, sous la forme groupée ou dans le cadre de l'offre foncière
publique, ne peut être réalisé que dans des zones définies des wilayas du Sud
et des Hauts-Plateaux, telles que définies par arrêté du ministre chargé de
l'habitat», précise le décret exécutif. Ajoutant que le taux d'intérêt à la
charge du bénéficiaire résulte du différentiel entre le taux d'intérêt
applicable par les banques et les établissements financiers et le taux de la
bonification à la charge du Trésor, et ce, selon le type de logement et les
tranches de revenus définis. Toutefois, le taux d'intérêt et le pourcentage de
la marge bénéficiaire à la charge du bénéficiaire, ne peuvent être inférieurs à
1%, lorsque les revenus du bénéficiaire, augmentés le cas échéant, par ceux de
son conjoint, sont supérieurs à une fois le SNMG et inférieurs ou égaux à six
fois le SNMG. Ils ne peuvent être inférieurs à 3%, lorsque les revenus du
bénéficiaire, augmentés le cas échéant, par ceux de son conjoint, sont
supérieurs à six fois le SNMG et inférieurs ou égaux à 12 fois le SNMG. En
outre, le texte fixe la « Mourabaha », l' « Ijara » et l' « Istisna'a » comme
étant les contrats de financement, exécutés dans le cadre du financement
islamique, éligibles à la prise en charge du pourcentage de la marge
bénéficiaire par le Trésor. Il s'agit là de dispositions réglementaires qui
facilitent l'accès au logement pour le citoyen qui souhaite acquérir un prêt
dans le respect de la charia, tout en clarifiant à travers un cadre
réglementaire les procédures de ces prêts pour les gestionnaires des banques et
des établissements financiers.