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Hydrogène vert : L'Algérie à la conquête de l'Europe

par El-Houari Dilmi

L'Algérie a pour objectif de fournir à l'Europe 10 % de ses besoins en hydrogène vert d'ici à 2040.

Le groupe Sonatrach a annoncé, lundi, dans un communiqué, que les parties concernées par le projet de transport de l'hydrogène vert produit en l'Algérie vers l'Europe (SoutH2 Corridor), se sont accordées sur la signature, courant septembre 2024, d'un protocole d'entente pour la réalisation conjointe d'études de faisabilité relatives à la mise en œuvre de ce projet intégré, tout le long de la chaîne de valeur de l'hydrogène. «Le projet SoutH2 Corridor a été au centre d'une rencontre de haut niveau, organisée lundi, au niveau du siège de la direction générale de Sonatrach, et ce, en présence des sociétés VNG (Allemagne), SNAM (Italie), SEA CORRIDOR (Italie) et VERBUND (Autriche)», selon le même communiqué.

Cette rencontre s'est tenue en présence du P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, Polk Hans-Joachim, membre du Conseil d'administration de VNG, Caria Francesco, P-dg de SEA CORRIDOR, Ercoli Piero, directeur exécutif de la SNAM, Susanna Zapreva, directrice Energies Renouvelables, au niveau de VERBUND, ainsi que d'autres hauts managers et experts, a fait savoir Sonatrach.

Au cours de cette réunion, diverses présentations et discussions ont été organisées autour de cet ambitieux projet, affirme le communiqué, soulignant, que les parties « se sont accordées sur la signature, courant septembre 2024, d'un protocole d'entente pour la réalisation conjointe d'études de faisabilité relatives à la mise en œuvre de ce projet intégré tout le long de la chaîne de valeur de l'hydrogène ».

Le groupe a, par ailleurs, rappelé que le SoutH2 Corridor, l'une des sources les plus importantes d'approvisionnement de l'Union Européenne en hydrogène vert, vise à transporter près de 4 millions de tonnes d'hydrogène vert, par an, de l'Algérie vers l'Allemagne, en passant par l'Italie et l'Autriche, à travers les infrastructures existantes réaffectées pour transporter l'hydrogène ou de nouvelles infrastructures dédiées.

La feuille de route pour le développement de l'hydrogène renouvelable (vert) et propre (bleu) en Algérie, traduit la ferme volonté de l'Etat algérien pour l'accélération de la transition énergétique.

En février dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avait fait état de la préparation de la réalisation d'un projet expérimental, entre l'Algérie et l'Allemagne, pour la production de l'hydrogène vert, à Arzew (Oran), dans le cadre du Plan d'action, dans ce domaine, entre les deux pays. Ce projet qui constitue le point de départ pour le développement de l'hydrogène avec le gouvernement allemand, sera suivi, selon le ministre, par plusieurs projets en vue de produire cette matière, en Algérie, et la commercialiser en Allemagne et en Europe, à travers le projet du Corridor Sud H2 qui consiste en la réalisation d'un gazoduc de transport de l'hydrogène via la Mer Méditerranée, qui est actuellement à l'étude entre l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Tunisie et l'Algérie.