Il reste encore plus de trois mois avant que le plan de prévention contre les feux de forêts (en vigueur jusqu'à fin octobre) n'arrive à terme, mais on peut dire que dans sa première partie qui courait depuis le 1er mai, date de son activation, la situation a été bien maîtrisée.

Une vingtaine de wilayas ont été touchées par les feux de forêts, dont certaines ont enregistré plusieurs incendies, et tous les sinistres ont été circonscrits et maîtrisés, selon les déclarations du Délégué général aux risques majeurs ? au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Hamid Afra. Ce dernier a révélé, lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» de la radio Chaîne 3 de la Radio algérienne, que «les incendies qui ont touché les 25 wilayas depuis le 1er mai dernier ont ravagé près de 500 ha de végétation, de récoltes agricoles et d'arbres fruitiers».

Soutenant que le risque des feux de forêts était «prévisible et prédictible», M. Afra a affirmé que «tous les feux de forêts en Algérie sont d'origine humaine», préconisant dans ce sens qu'«il va falloir anticiper et se préparer à toute éventualité, sensibiliser et réprimander les actes d'origine criminelle, volontaires ou involontaires». Rappelant les deux conseils interministériels, présidés par le Premier ministre, au sujet de la prévention et de la lutte contre les feux de forêts, M. Afra a affirmé que «le Plan national de lutte contre les incendies de forêts comprend de nombreuses actions préventives, notamment l'ouverture des pistes forestières et la réalisation des points d'eau et des aires d'atterrissage pour les moyens aériens». Relevant dans ce contexte que 40 plans de prévention ont été élaborés à travers les wilayas les plus exposées aux incendies, outre 500 unités d'intervention de la Protection civile. «Tous les dispositifs sont perfectibles.

La preuve, nous sommes à moins de 500 ha de végétation touchés par les feux de forêts et nous n'avons enregistré aucun décès» Quant aux moyens aériens mobilisés, l'intervenant a déclaré que 25 appareils aériens et des drones de détection ont été mobilisés pour cette saison estivale, sachant que c'est la quatrième année que le pays utilise les moyens aériens d'extinction des feux, qu'ils soient affrétés ou acquis, dont six avions bombardiers d'eau acquis en 2024 et six autres appareils affrétés, et ce en plus d'autres moyens déjà existants, dont six hélicoptères de la Protection civile et cinq autres appareils du ministère de la Défense nationale (MDN), outre le Beriev d'une capacité de 12 mille litres d'eau. Le même responsable a estimé qu'«une fois la catastrophe consommée, on devra tirer les enseignements pour améliorer notre dispositif d'intervention opérationnel sur le terrain».

Abordant la loi 24-04, dont les 13 textes d'application ont été examinés au Secrétariat général du Gouvernement (SGG), il a relevé qu'«il s'agit d'une troisième phase.

Du coup, ce dispositif a donné ses fruits sur le terrain et a montré son efficacité, à tous les niveaux, comparativement aux années précédentes. C'est un processus consultatif et les 13 textes d'application ont été, tous, transférés aux départements ministériels. A partir du 1er août prochain, nous prendrons en charge toutes les remarques formulées par le SGG et tous les textes seront promulgués». Soutenant que, contrairement aux années précédentes, les responsabilités seront définies avec cette nouvelle loi. «D'ailleurs, nous avons introduit un décret qui fixe les responsabilités sectorielles pour les 18 risques», a-t-il ajouté à ce propos.