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Le chantier sera lancé début septembre: La réalisation de la trémie de la Pépinière confiée à Sapta

par Houari Saaïdia

Le projet de réalisation d'une trémie au niveau du rond-point de la Pépinière, à l'entrée Est de la ville, a été confié à l'entreprise publique Sapta, filiale du groupe Gitrama, l'attribution provisoire du marché ayant été annoncée récemment par le maître d'ouvrage, la DTP de la wilaya d'Oran.

A l'issue de la procédure d'évaluation des offres des soumissionnaires, au nombre de sept, c'est en effet la Société algérienne des ponts et travaux d'arts (Sapta) qui a fini par émerger du lot pour décrocher en fin de compte ce marché, la procédure de passation étant en cours. Couvrant un large éventail de spécialités, qui va de l'étude-réalisation de ponts, viaducs, ouvrages d'art, tunnels, galeries, travaux de génie civil et routier aux ouvrages hydrauliques divers en passant par la préfabrication de poutres en béton précontraint pour ossatures de parking à étages, passerelles pour piétons, entre autres, La Sapta a à son crédit de nombreux grands projets à travers le territoire national, parmi lesquels : le pont suspendu de Sidi M'Sid (Constantine), le pont-rail de Souk Ahras, les viaducs de Kramis (Mostaganem) et de Ouled Fayet (Alger), le pont de Ticherihine (Ghardaïa), l'ouvrage de Ghar El Bez (Jijel) ainsi que plusieurs trémies. Pour le chantier de la trémie de la Pépinière d'Oran, dont le lancement est prévu pour début septembre d'après les prévisions du maître d'ouvrage, l'entreprise de réalisation Sapta s'est engagée sur un délai de 10 mois pour livrer le projet.

UN DÉLAI DE 10 MOIS COMPRESSIBLE

Mais il se pourrait bien que le délai contractuel soit compressé d'un commun accord en raison de la centralité et de la sensibilité de ce carrefour à sens giratoire. Et dans le même souci d'écourter la durée du chantier à l'effet d'un retour rapide à la normale, l'entreprise de réalisation devra procéder préalablement à la préfabrication en son usine des dalots et autres éléments en béton précontraint de sorte que la structure porteuse de l'ouvrage soit mise en place tout de suite après les terrassements. C'est un détail de taille, confie-t-on. Les souvenirs désagréables de certains chantiers de trémies, ici et ailleurs, où l'on a enfreint à cette règle, sont toujours présents et rappellent amèrement les épisodes cauchemardesques vécus par les usagers au niveau de ces longues et profondes excavations laissées telles quelles des mois durant par une entreprise qui a pris tout son temps pour rassembler les dalots nécessaires à l'ossature. Parce qu'elle aurait « oublié » de les fabriquer à l'avance ou, ce qui revient au même, parce que son fournisseur (ou sous-traitant, cela dépend) lui aurait joué un mauvais tour. Par ailleurs, en prévision de la mise en chantier du grand rond-point de la Pépinière, un plan de déviation de la circulation a été conçu par la DTP et sera mis en application au fur et à mesure des opérations. Garantir un écoulement le plus fluide possible du trafic, réduire les désagréments et les nuisances et minimiser l'impact du chantier aussi bien pour les usagers que pour les riverains. Telles sont les idées-forces sur lesquelles repose le plan mis au point par le maître d'ouvrage.

UN PLAN DE DÉVIATION FIN PRÊT

Les autorités publiques ont multiplié les annonces concernant ce projet, doté d'une enveloppe financière de 1,7 milliard de DA, et ce en raison de son caractère de priorité dans un contexte d'accentuation des problèmes liés à la circulation dans ce point noir, l'un des plus intenses et compliqués nœuds du réseau routier intramuros. Ce grand rond-point se trouve en effet à la croisée des chemins entre plusieurs directions, dont notamment la RN11 qui mène vers Arzew via Sidi El-Bachir, la section autoroutière menant vers le rond-point d'El-Morchid et le port d'Oran, la route menant vers le centre-ville de Bir El-Djir, le boulevard du Millenium, Es Seddikia (ex-Gambetta) via les HLM, la Zone des sièges, la cité AADL USTO, entre autres axes desservis par cet immense croisement à sens giratoire. D'où le grand flux de trafic qui y transite et les encombrements qui en résultent et qui se transforment souvent en embouteillages particulièrement embarrassants. L'autre raison à l'origine de la focalisation de l'Exécutif local sur ce projet est lié en fait à un aspect plus stratégique en relation avec la mise en œuvre d'un plan de circulation actualisé pour le Grand Oran, lequel instrument de régulation ne peut être évidemment mis en pratique sans les outils (d'aménagement urbain, de circulation et de transport, de travaux publics…) dont des ouvrages d'art routiers adéquats.