Face à une grave crise d'alimentation des foyers en
électricité, les pays de la CEDEAO se tournent vers l'Algérie pour sortir de
l'obscurité. Une délégation de l'Autorité régionale de régularisation de
l'électricité de la CEDEAO (ARREC), conduite par son président, Kocou Laurent Tossou, a été
reçue, le 11 juillet, par le Président-directeur général du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal, pour
discuter «des moyens du renforcement du partenariat et de la coopération entre
les deux parties», selon les termes d'un communiqué du groupe. Cette rencontre
s'inscrit dans le cadre du « renforcement du partenariat économique de Sonelgaz sur les plans extérieur et notamment continental
», ajoute la même source, indiquant que les deux parties ont abordé lors de
cette rencontre «les moyens de partenariat et de coopération entre Sonelgaz et l'ARREC qui regroupe 14 pays africains». Une
percée d'une grande importance pour cette société qui commence à asseoir une
réputation continentale dans son domaine. Alors que l'Algérie affichait, il y a
plus d'une année et demie, toute sa disponibilité à exporter son excédent
d'électricité vers l'Europe, confrontée à une grave crise énergétique depuis la
perturbation des approvisionnements en gaz par la Russie, c'est le continent
qui la sollicite dans ce sens. Même si le P-dg
du groupe Sonelgaz n'exclut pas l'exportation de
l'électricité vers ces pays africains, qu'on ne peut envisager qu'à la suite de
la réalisation de câbles d'interconnexions, un câble qui aurait été d'un grand
secours pour gérer des situations d'urgence dans plusieurs pays de la région
qui se trouvent plongés dans le noir durant ces derniers mois, mais l'Algérie
est sollicitée dans le cadre d'une coopération technique sur le long terme pour
garantir l'alimentation en électricité des populations de ces pays grâce à leur
propre production d'énergie électrique, selon les vœux formulés par les
concernés. Dans ce contexte, on fait état de quatre conventions de
coopération qui ont été signées, lors de cette rencontre, entre des opérateurs
économiques algériens activant dans le domaine de l'industrie électrique et des
opérateurs de la CEDEAO. La Sonelgaz « est prête à
s'engager dans des coopérations et des partenariats avec les pays africains
pour le transfert d'expertise dans différentes spécialités », a souligné le P-dg du groupe Sonelgaz. Selon
certains constats, ces pays souffrent de la non-maîtrise technique dans ce
domaine de l'énergie électrique, mais ces pays n'auraient-ils pas été plus
éclairés s'ils ont opté en priorité pour la solution de la réalisation d'un
câble d'interconnexion avec l'Algérie afin d'importer l'électricité, du moins
en attendant de mettre à niveau leur retard technique, qui ne peut pas se
réaliser, lui, du jour au lendemain ?