Samedi, 282e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes s'est élevé à 38.443 martyrs et 88.481 blessés, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a indiqué que l'armée d'occupation a commis, vendredi, 4 massacres, faisant tuant 61 martyrs et 129 blessés.

Hier, l'armée génocidaire israélienne, porte-drapeau de la « civilisation occidentale » a commis deux autres massacres à Ghaza. Le premier à al-Mawassi à Khan Younes, une zone qu'elle avait déclarée « sûre » la veille, appelant les habitants de la ville de Ghaza à s'y rendre.

D'ailleurs, des agences des experts de l'ONU, l'agence UNRWA, et des ONG comme Amnesty International, avaient mis en garde contre ces fausses zones « sûres » que l'entité sioniste utilise comme pièges contre les civils de Ghaza. Le deuxième massacre, qui a visé une salle de prière du camp al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza, a fait au moins 17 martyrs et des dizaines de blessés.

L'attaque d'al-Mawassi, à l'ouest de Khan Younes, au sud de Ghaza, a visé les tentes des personnes déplacées. Le dernier bilan provisoire annoncé hier, vers 16h30 par le bureau des médias du gouvernement à Ghaza et des sources médicales était d'environ 360 martyrs et blessés. Parmi les victimes figurent aussi des éléments de la Protection civile, dont le directeur adjoint du Département d'incendie le martyr Mohamed Hamad, et la blessure de 8 autres membres.

L'attaque d'al-Mawassi a été menée en « plusieurs étapes » et a impliqué aussi bien l'aviation de guerre que des drones de l'armée d'occupation. Selon Al Jazeera English, citant des médias palestiniens sur place, des témoins oculaires ont fait état d'une série de violents raids menés par des avions F-16 contre le camp d'al-Mawassi, durant lesquels 5 missiles ont été lancés sur différents endroits du camp de toile. Des drones quadricoptères ont alors pris la relève pour viser les ambulances et les équipes de la Protection civile de Ghaza dès leur arrivée sur les lieux.

Le mode opératoire montre, encore une fois, la volonté manifeste de l'ennemi sioniste à commettre des massacres, sachant qu'il peut toujours compter sur les Etats-Unis pour assurer la couverture. Il ne faudra pas s'étonner que Jacob Jeremiah Sullivan, dit Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis auprès du président Joe Biden, déclarera certainement, lorsque la question lui sera probablement posée par des journalistes, que son pays n'a « pas plus d'informations » sur l'attaque, et que son pays attend les « résultats de l'enquête de l'armée israélienne » pour se prononcer. Et bien évidemment il prétendra, comme il fait depuis le 7 octobre 2023, ressentir un « profond regret » pour les pertes humaines civiles.

Des bombardements à Nuseirat, Rafah et Deir al-Balah

Plus de 360 martys et blessés à al-Mawassi et 17 martyrs à al-Shati ne suffisant pas à l'appétit génocidaire de l'entité sioniste, l'armée d'occupation a également bombardé d'autres régions de Ghaza.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté qu'un bombardement israélien qui a visé la maison de la famille Al-Rai dans la ville de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, a fait 5 martyrs, dont des enfants, et plusieurs blessés.

Cités par Al Jazeera, des médias palestiniens ont rapporté à leur tour que des avions de l'occupation ont bombardé une maison à l'entrée de la ville d'Abasan Al Kabira, à l'est de Khan Younes. Un autre bombardement à Khan Younes a fait 2 martyrs et plusieurs blessés dans une maison près de l'Université islamique, à l'est de la ville. Dans le centre de l'enclave, l'artillerie et l'aviation sionistes ont visé les quartiers nord du camp de Nuseirat, faisant plusieurs martyrs et des blessés, notamment dans le ciblage d'une maison à proximité de l'école de Riyad. A Rafah, un correspondant d'Al Jazeera a confirmé que des raids israéliens ont visé le quartier saoudien à l'ouest de la ville.

Le Hamas et le FPLP dénoncent une «politique d'extermination»

Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a déclaré, samedi, dans un communiqué, que le massacre a visé le camp pour personnes déplacées à al-Mawassi « constitue une dangereuse escalade dans la série de crimes et de massacres sans précédent dans l'histoire des guerres». « Le massacre d'al-Mawassi est une continuation du génocide nazi contre notre peuple, et l'administration américaine est un partenaire direct de ce crime », ajoute le communiqué. « Les affirmations de l'occupation selon lesquelles les dirigeants palestiniens étaient visés (dans cette attaque) sont fausses, et ce n'est pas la première fois que l'occupation prétend cela. Les fausses allégations visent à dissimuler l'ampleur de l'horrible massacre de Khan Younes », affirme encore le Hamas. De son côté, Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) considère lui aussi que le massacre de Khan Younes « fait partie d'une politique délibérée visant à exterminer notre peuple ».

« L'occupation applique une politique de la terre brûlée dans la bande de Ghaza, à la lumière de la complicité internationale, du silence arabe et de l'implication directe des États-Unis dans les crimes », ajoute un communiqué du FPLP.

« La politique de pression militaire de l'ennemi sur notre peuple ne peut être isolée de sa tentative de faire pression sur la résistance dans les négociations. Une tentative qui n'atteindra pas ses objectifs », avertit le communiqué. Bendjama réaffirme le soutien "indéfectible" de l'Algérie à l'UNRWA. Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, a réaffirmé vendredi le soutien "indéfectible" de l'Algérie à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), appelant tous les partenaires à continuer de le soutenir pour qu'il puisse remplir son mandat, a indiqué l'APS. Bendjama qui s'exprimait à l'occasion d'une conférence des promesses de dons à l'UNRWA, a estimé que la réunion était une nouvelle occasion de renouveler les engagements envers l'UNRWA et envers les réfugiés palestiniens.

Le Représentant de l'Algérie à l'ONU a rappelé que « l'Algérie faisait partie du groupe central de l'initiative lancée par la Jordanie, le Koweït et la Slovénie sur les "engagements partagés sur l'UNRWA" ».

« Dans ce contexte de catastrophe humanitaire et de famine généralisée à Ghaza, le rôle des acteurs humanitaires est crucial » et « en tant que pilier de l'action humanitaire à Ghaza, l'UNRWA est irremplaçable », a ajouté Bendjama. « Malheureusement, au lieu d'être renforcé, l'UNRWA est sous l'attaque incessante de la puissance occupante », s'est-il indigné, tout en indiquant que l'objectif était "clair" et consiste à "démanteler l'UNRWA pour éliminer la question des réfugiés ».

Dans ce contexte, "nous condamnons les tentatives des autorités occupantes de déclarer l'UNRWA comme une organisation terroriste", a-t-il poursuivi. Enfin, M. Bendjama a réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie à l'UNRWA et appelé « tous les partenaires à continuer de le soutenir pour qu'il puisse remplir son mandat maintenant et à l'avenir ».