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Dangers et bienfaits

par Abdou BENABBOU

Le président Tebboune s'est décidé pour affronter une deuxième législature. Il sait que ce n'est pas un engagement pour une sinécure. La situation régionale et mondiale est aux prises avec de problématiques mouvances que certains, de plus en plus nombreux, n'hésitent pas à affirmer qu'elle n'est pas loin d'être apocalyptique.

Avec une totale bonne foi et malgré toutes les difficultés qu'elle rencontre, la majorité du peuple algérien se satisfait d'abord de voir en Abdelmadjid Tebboune l'homme de la stabilité. Elle observe que la sérénité politique et sociale n'est plus assurée dans de nombreux pays et que dans le nombre, pour plusieurs d'entre eux, les préoccupations y sont si primaires que leur défi actuel et prioritaire est d'étirer l'écart entre la mort et la vie.

Aller donc à la rencontre d'un chef d'Etat qui accepte de renouveler son mandat n'est pas une forme d'allégeance pour un premier commis qui a rejeté avec force le virtuel des qualificatifs de «fakhamatou». Plus qu'une symbolique recommandation, ce rejet pour qui connaît l'homme est une attaque frontale contre une ancienne gouvernance débridée qui ne sied pas avec la marche du monde d'aujourd'hui. Sa franchise et son franc-parler ont donné à d'aucuns de le peinturer hâtivement selon l'inconfort de leurs intérêts alors qu'il s'est appliqué à rester entier.

Cette entièreté dévouée à un peuple qui en a grand besoin est certainement son principal argument pour être réélu. Mais un homme, quels que soient son courage et l'étendue de son engagement ne peut mener seul son peuple vers le bien-être et le progrès. S'il se reconnaît en lui, et pour que l'élection présidentielle ne soit pas une simple formalité, ce peuple doit prouver par son propre engagement quotidien et par l'acte qu'il n'est pas laissé pour compte.

Il est tenu de manifester par sa tenue et son comportement qu'il est conscient de l'évolution du monde, de ses dangers et de ses bienfaits.